Cette fois, le Grand Soir sera brun | 08 octobre 2012

Je n'ai ni peur de l'Islam radical ni peur du fascisme, de la mondialisation, de Poutine, des terroristes ou des délinquants. Ceux qui ont peur sont les constructeurs de boulevard pour les menaces qui les effraient. La véritable menace: les gens qui ont peur.

Le génie de ce système (capitaliste global et planétaire), c'est le bipartisme: les conservateurs et les réformateurs d'une même paroisse se disputent les détails du totalitarisme. Le citoyen ne choisit jamais entre plusieurs options, il est, dans les urnes, confronté au choix simpliste entre deux courants légèrement différents d'une même maison.

Ces gens - citoyens comme on les nomme comme pour leur donner un titre honorifique - engueulent ceux qui ne votent pas: "ceux qui ne votent pas doivent fermer leur gueule".

C'est intéressant de voir la soumission déresponsabilisée de ces "citoyens" de "gauche" et de "droite": ils sont des enfants qui veulent entendre des fables et des légendes, des promesses aussi pour s'endormir gentiment, paisiblement... Puis ils se réveillent en pleine nuit, perclus d'angoisses, défoncés par des cauchemars qu'ils pensent être le fruit de leur imagination... Alors les "élus" reviennent à la charge: "rendors-toi, ne t'inquiète pas, tu as fait un cauchemar. ça n'est pas vrai, demain tu verras, tu auras à manger, des vacances, tu seras heureux".

Il y a l'émeute, mais encore faut-il qu'elle soit en phase avec ce que tu penses. Le terme de Révolution est tout aussi naze. Les gens adhèrent à ce mot alors que révolution n'est pas nécessairement du bord auquel on appartient: révolution IPhone 5, révolution fasciste, révolution des œillets, révolution islamiste, révolution communiste, etc. Un mot ne suffit pas, un slogan pue parfois l'imposture...

Contrairement à ce que les utopistes rouges vifs pensent en France, s’il y a un jour un « Grand Soir » dans ce pays, ce sera un Grand Soir brun…

A bon électeur et révolutionnaire de pacotilles, salut.

Andy Vérol