La mort pour seule victoire | 10 novembre 2012

En quelques infinis mots, définir ce qu'est l'artiste l'écrivain celui qui est propre et sans limite le pas le pue-les-pieds de l'artiste le peintre merdique de grandes écoles d'Art de daube. L'artiste, celui qui marche dans la rue au ralenti qui rit et trébuche la tête dans son café celui qui perd l'avenir pour le rendre/beurk au présent. L'artiste, le summum aussi c'est l'écrivain qui fait du bruit qui gueule qui s'assoit au fond dans le bus et parle avec les petites meufs assises plus loin devant. L'écrivain qui regarde les rues passer en se disant que ces sièges anti-couteaux et anti-grafittis font mal au cul.
Le bonhomme soulève sa bidoche et regarde ce monde moche décoche un pain dans le pif du premier venu et dit que le stylo ça chie du sang en éclats comme le chocolat. L'écrivain c'est l'autre là qui te fait chier avec sa culture de merde ses fictions ses bios ses autobios ses livres anti-libres anti-bio, sa bisexualité patente, ses pas pénibles vers la perfection et ses nausées enfilées à répétition lâchées en public ou en intime. Minime l'écrivain, cet artiste-là qui n'en gagnera jamais un rond d'avoir voulu rester libre. Calibre. La balle entre les yeux. La résistance de l'artiste, surtout de l'écrivain abattu le premier par le miel de la tyrannie. La mort pour seule victoire. L'écrivain. Le passant. L'anonyme sans patronyme anime la dépression commune par ses mots qui fâchent. Les ignorants et les lâches lynchent ce con merdique qui file des coliques à ceux qui dégueulent la pensée.
La Mort au bout. Rien d'autre au bout, pour l'écrivain poète. Soit.

Andy Vérol (Texte de juin 2006)

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