Présenter mes burnes à leurs soutanes | 14 septembre 2012

On t'enfonce un index géant dans l'os du front... Il est là, en face de toi, carré, lumineux, superficie calculée en pouces et en pixels. Mes mains entrent dedans, et même s’ils ont déjà bien entamé le béton armé de mon local, il me reste encore du temps, le temps de l’urgence, le temps soucieux de précipiter tout dans le vide. Submergé par des dizaines de claques en même temps, l’époque des gens qu’ils mettaient à genoux et qu’ils brisaient de plusieurs balles dans le corps. Je m’isole et me couvre du drap de l’époque : ces républiques ne sont plus que l’aspartame dont on saupoudre les isoloirs factices, ersatz premier prix d’une prétendue liberté de choisir. Je sais que les murs ne tiendront pas à l’infini. Je sais qu’ils essaient aussi de péter mon plafond, mon sol, mais ils galèrent, transpirant comme des chiens, braillant, éructant comme des chevaux de trait vaticanais, couilles lourdes pendantes, un crucifix dans le fondement et une botte d’avoine sous les chicots.  S’il n’existe plus qu’une voie rapide de sortie pour moi, l’autoroute vers la libération totale : c’est bien le blasphème, présenter mes burnes à leurs soutanes, tacher les faces de clergé avec un geyser de souillures par litres…

Extrait de Mon Usine, la suite… (Roman en cours de finalisation)

A insérer dans La Ruée Vers l’or… dure.


Andy Vérol

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