Petite leçon d'économie du jour




Petite leçon (archi-résumée) du jour :

Il faut que vous compreniez bien le paradoxe ci-dessous. 

Une très grande entreprise (française en l'occurrence) est rachetée par une boîte américaine ou canadienne ou autres. Peu importe. Cette entreprise faisait plus de 5 ou 7 peut-être 9% de bénéfices chaque année et était considérée comme une structure stable assurant un emploi pérenne à ses salariés. L'année suivant le rachat, l'entreprise ne fait "que" 10% de bénéfices. Bing on licencie ! Pourquoi ? 

Vous allez hurler "c'est dégueulasse, y'en a marre du capitalisme, des crevards, de l'injustice". Et vous avez raison surtout qu'on vous explique que ces bénéfices ne "bénéficient" pas aux salariés (la force de travail) ni même à l'investissement permettant de développer les produits, les techniques et donc la boîte. Toute cette manne est en fait destinée aux "actionnaires". 

Puis l'année suivante, rebelote. Cette entreprise appartenant à un groupe étranger augmente encore ses bénéfices à hauteur de 12% et licencie encore et distribue du pognon à des actionnaires. Ces derniers n'ont ni noms, ni existence physique au regard des médias. Et pourtant ils existent et souvent se cachent derrière, des gloutons, des investisseurs féroces assoiffés de fric. Parce qu'ils ne rachètent que des entreprises en bonne santé pour les pomper jusqu'à la couenne. Juste pour contenter d'immondes capitalistes en costards cravates. 

Et bien non. Pas seulement. Ça c'est le discours habituel, le discours de paresseux. Si l'on chopait ces gens, il y aurait des directeurs de ci, des financeurs de ça, quelques milliardaires et millionnaires... Mais il y aurait aussi et beaucoup de petits actionnaires, en fait des plus ou moins jeunes personnes, salariés et retraités qui vivent outre-Atlantique et ailleurs avec le rendement financier de leur fonds de pension.... C'est à dire leur caisses de retraite privées ou encore leurs assurances santé privées, etc. En fait, les salariés de Sanofi, mais aussi des Pages Jaunes ou encore de l'usine Thomé-Génot dans les Ardennes paient de leurs emplois pour aider à assurer le train de vie d'autres salariés et retraités de pays refusant un système public de retraite ou de santé. 

Ça n'est pas fini. Pour gaver ces retraités, mais aussi des millionnaires et milliardaires, nos licenciés sont indemnisés par une caisse de chômage publique, soignés par une sécurité sociale publique (être sans emploi et déclassé, ça provoque maladies et dépressions ainsi qu'addictions) pendant que leur ancienne boîte est tenue de maintenir une marge bénéficiaire d'au moins 12%. Pire, la pression mise sur les salariés restants provoque maladie, dépression, destruction de foyers familiaux... Pour quoi ? Pour des gros salopards de riches bien sûr mais aussi et surtout en nombre pour assurer le train de vie de citoyens de classe moyenne ou bourgeois de pays 100% privatisés. 

Il y a une solution contre tout ça mais elle implique de détruire le libéralisme économique qui n'est pas un système économique mais une pure idéologie entravant le travail et pire, détruisant des fleurons économiques. Car pour conclure, sachez que lorsque Sanofi et les autres ne produisent plus les 12% de marge, elles sont sauvagement liquidées ou redressées aux frais de qui ? Des contribuables français... 

Où sont partis les retraités américains ou canadiens ? Vers de nouveaux fleurons à essorer pour payer grosses bagnoles, maison standard et croisière dans les Caraïbes. 

Avec cette situation, les déficits publics augmentent: assurance chômage, retraite, sécu, tout est au rouge... Et en grande partie à cause de ce que je viens de dire... C'est là que nos chers politiques entrent en jeu. Ceux des deux partis de gouvernement qui nous parlent de réformes indispensables. Quelles réformes pour stopper les déficits publics ? En augmentant les impôts et les charges sur ceux qui bossent encore mais aussi en privatisant par touches les structures de l'état providence. En diminuant également la masse salariale dans les hôpitaux, administrations, collectivités publiques... Bref...

C'est plus clair maintenant ?

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