L’omerta des pleutres, des addicts, des gavés, des rebelles...



L’omerta est partout, inondant les réseaux, les rues, les paliers des maisons, les plumards. L’omerta des artistes, celle des militaires, celle des lascars, celle des flics, des politicards, des citoyens lambda, des honnêtes gens aux truands en passant par les chauffeurs de salle, les cracheurs de feu, les gorges profondes et les experts qui se répandent sur les plateaux. L’omerta la bouche ouverte, les mots se déversant, les mots choisis, les mots mentis, les mots contrôlés. L’omerta qui transpire dans tous les coins, qui hurlent dans l’ouragan de bruits, de pleurs, de rires, de pots d’échappement, de bouches d’égout et de langues bien pendues. L’omerta sur ce mur qui se dresse et se rapproche, qui défonce le ciel, éclate la stratosphère. L’omerta sur le crash, le choc, la mort gluante qui se profile dans la souffrance. L’omerta qui appuie le déni, l’omerta des pleutres, des addicts, des gavés, des rebelles. Elle est partout, sans cesse, esseulant à jamais ceux qui crient dans le désert constitué de dunes de foules abruties.

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