Mon livre "Orphelin" est disponible gratuitement. Âmes sensibles d'abstenir.
Ma nouvelle "Orphelin" est disponible gratuitement au format eBook. Téléchargez-la sur votre ordinateur, tablette, liseuse, smartphone... Vous pourrez la dupliquer, l'offrir à vos amis, ennemis. Elle est téléchargeable sur Amazon mais si vous préférez, vous pouvez vous la procurer aussi sur Fnac, Kobo, Apple Store, etc.
FNAC: http://www.fnac.com/livre-numerique/a10217568/Leonel-Houssam-Orphelin?omnsearchpos=1#FORMAT=ePub
Et d'autres!
Extrait:
Extrait:
Cela sentait le cambouis et la
limaille de fer... Je passais l'éponge sur la carrosserie comme on caresse le
pelage d'un lion menaçant. La BM
de tonton était bleue, belle, triomphante, les jantes chromées et vitres
teintées. Le pot d’échappement était extra-large. Sa grande fierté. "Je
n'ai pas goûté de peinture plus classe que celle-ci". Tonton entrait
régulièrement dans le garage: "Alors t'avances? Là! Regarde là! C'est
crade! T'as de la merde dans les yeux gamin?". Mes samedis après-midi
étaient consacrés au récurage, au nettoyage, lustrage de tout ce qui lui
appartenait, de près comme de loin, à l'exception de ses vêtements et du
parterre de fleurs luxuriantes qui défiaient les parterres de fleurs des
voisins... Des larmes, et des crampes, du matin jusqu'au soir, j'assurais le
service... pendant qu'ils se rinçaient aux apéros, fous rires et débats musclés
sur la politique. Je les entendais causer, leurs échanges complices meublaient
mes silences et rythmaient mon labeur jusqu'à 16 heures, le moment où Tonton
descendait et m'ordonnait de cesser: "Maintenant tu arrêtes et tu viens
avec nous. Tu as le droit à ton goûter". Autour, c’était les montagnes
hein, les belles forêts, la liberté des aigles et le ravage des rongeurs. J’en avais
marre, j’étais éreinté, mais encore obéissant. Sa BM rutilait, à l’instar d’une
vieille peau ravalée façade pour émoustiller les jeunots sur une piste de
danse… d’une boîte kitch de province. Les idées se bousculent et
l’éparpillement pénible des pensées vidées en brouette sur le papier recyclé
(stylo plume à recherche, encre bleu, ça fuit mais ça gratte à l’oreille).
Quant
à la maison, elle était vaste, cossue, écrasant les bâtisses voisines dont
celle qui avait appartenu à mes parents. Certains l’appelaient le
« château », le garde-champêtre affirmait que l’endroit était hanté…
La merdique des âmes qui vivent dans quelques trouées provinciales, ces gnoufs
souvent racistes, toujours étroits d’esprit…
Ma
chambre était un réduit engoncé entre la grande salle de jeu (baby-foot aux
joueurs peinture écaillée, jeux flamants, de société, une table de ping-pong et
un vélo d’appartement), et la salle d'eau de ma cousine (premières explorations
sexuées des univers affriolés, jutes adolescentes, race des obsédés du cul) –
Une sorte de sœur en tyrannique – aménagée dans les combles...
A
l’exception de ma pièce (un lit, une armoire, une peinture jaunâtre, une table
de nuit, deux peluches, un carrelage froid, une lampe de chevet, un poster de
Mister T et un aquarium vide), tout était outrageusement exubérant. Tata et
tonton avaient les goûts de chiotte de ceux qui sont partis de rien, se
sont enrichis et n’ont eu de cesse de reproduire en toc, les rêves de grandeur
qu’ils avaient eu tout petit.
Commentaires