Ces bibliothécaires français qui ne veulent pas de Léonel Houssam dans leurs rayonnages.
Photo de Yentel Sanstitre
Suite au refus d'un texte proposé pour une revue à l'attention des bibliothécaires (refus conditionné et motivé par le fait que je ne traitais pas le thème proposé sous un angle suffisamment "attendu" par les professionnels des bibliothèques françaises: "La lecture publique et son rôle politique").
Je pense moi que la lecture publique dans le "zeppelin" de la bibliothèque, c'est la même chose que les œuvres dans les musées, c'est un "marché" de niche réservé aux passionnés, initiés, retraités flasques mais cultivés et élèves contraints. Je pense que la lecture publique doit se faire HORS le zeppelin. L'image est la suivante: le Zeppelin survole la mégapole, et à l'intérieur, ça bouillonne de mots enfermés. ça s'auto-alimente. mais ça ne se répand jamais dans la mégapole. le Zeppelin passe, stationne puis disparaît. pendant ce temps, les livres ne se vendent plus, les écrivains sont humiliés par les systèmes de distribution. et ils doivent "normés" leurs écrits comme on fait du marketing direct pour nourrir des "passionnés" qui ne veulent qu'une chose: qu'on leur livre CE qu'ils attendent. En tant qu'écrivain "différent", j'écris librement, et je ne livre pas l'attendu, mais les tempêtes soniques qui bouillonnent en moi.
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