L’ultra-violence bercée de douceur




Il ne délivre plus, il emprisonne l’auditeur avec lui, lui fixant une boule de billard dans la bouche, lui tirant la tête en arrière et balançant des décibels si puissantes que les tympans peinent à ne pas se déchirer. La sueur sur sa bouche, sur son front, sur ses cheveux est comme un geyser de semence salée qui s’est déversé contre son visage. Les textes sont maîtrisés, presque insipides, mais dans la salle, on boit ses paroles, l’ultra-violence bercée de douceur, on sniffe sa puanteur, on hume tout ce fardeau du passé qu’il jette dans la foule avec cette empathie de façade.

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