Alexandre Benalla: l'arbuste qui cache les violences policières?



Il est frappant (excusez ce terme quelque peu inapproprié) de constater qu’au-delà des grands discours, des accusations, des commissions d’enquête, de l’IGPN, des syndicats de police, des médias et tout le boxon que ça met en France, personne –ou presque- ne discute de l’attitude des CRS durant ce 1er mai. Je parle des CRS sur les vidéos (même si je pourrais en dire des palanqués sur les autres, les ayant vus à l’œuvre plus d’une fois) où Benalla procède à des arrestations musclées : il porte un brassard de police, une capuche parfois (façon keuf en civil), un casque de CRS d’autres fois. Ajoutons que son cher compagnon Crase a un flingue (chargé) à la ceinture… Je rappelle que ces types n’ont fait aucune demande à la préfecture de Police, qu’ils ont été introduits par un pote des services de police et qu’à entendre les différents témoins (oui j’ai regardé presque l’intégralité des auditions du Sénat et une partie de celles de l’Assemblée Nationale, car oui il en faut bien un) durant les commissions d’enquête, tous les Robocops autour étaient persuadés qu’il s’agissait –Benalla et Crase- de policiers et/ou d’observateurs. Ces derniers procédaient à des arrestations place de la Contrescarpe mais aussi au jardin des Plantes parfaitement encadrés et secondés par les CRS. Les deux voyous (car c’est le terme qui leur va comme un gant) étaient donc à l’initiative…

Mais est-ce à dire que n’importe quel citoyen peut se pointer, avec un faux brassard de police, un casque ou une capuche, choper n’importe qui, l’arrêter, le frapper, lui confisquer ses affaires personnelles sans qu’aucun CRS n’y mette fin et pire, en lui donnant un coup de main (poing ?). Alors d’une chose l’une : soit ils étaient au courant et donc ils doivent être démis de leurs fonctions (gradés comme subalternes), soit ils ne savent absolument pas qui était qui et donc ils doivent également être démis de leurs fonctions (gradés comme subalternes). Aucune commission n’a demandé à les entendre… Et surtout le ministre de l’Intérieur toujours est en poste.

Résumons donc (et je n’incite personne à le faire) : n’importe quel dingue peut se déguiser en flic en « civil », armé d’une matraque et casser la gueule à tous ceux qu’il souhaite. C’est open bar donc pour les forces de l’ordre qui ne distinguent aucun de leurs collègues… et pire qui viennent prêter main forte à tout ce qui leur ressemble… imaginons que ce dingue ait une ceinture d'explosif sous son paletot... Non n'imaginons pas...

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