On jouit de force, on oublie les soins




Les traces de la fin de tout ne sont visibles que dans ce quartier populo craignos où je vis. Les autres ne voient rien, ils pensent que l'homme dans sa grandeur de balai à chiotte trouvera la solution pour s'en sortir. Ici, on vole la nuit le matos sur les chantiers, on voile les femmes ou on les traite de putes pour qu'elles redeviennent des sacs à fœtus et des biberons mamelles, on se rue sur les plus faibles pour en arracher des steaks de bipède, on n'a plus de police, plus que des lambeaux d'école, plus de maires élus que par une minorité de planqués. On laisse la démocratie, la dictature et la morale aux classes moyennes chiennes des classes dirigeantes. On jouit de force, on oublie les soins, on est abandonnés. Seule survivance de la société capitalisto-occidentalo-moraliste, des centres commerciaux, des parkings, des voies piétonnes qui puent la pisse, qui sentent la haine, qui n'est que bousculade. Tout le monde se déteste...

Mon Usine 2.

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