Quand je suis dans une église, je suis bercé par une paix intérieure




Je n'ai jamais caché mon anticléricalisme (vis-à-vis de la théocratie catholique surtout mais aussi de l'islam institutionnel ou tout autre culte politico-religieux) mais je reconnais dans les églises des lieux de tranquillité dans le brouhaha des villes, des monuments souvent à couper le souffle, une histoire chargée, des sanctuaires- à mes yeux- à la gloire de ces milliers de serfs qui sont morts d'épuisement pour bâtir ces monuments honorant plus les puissants que Jésus, la Vierge et les Saints réunis. Les églises se sont vidées de leurs croyants contraints par une société de l'esclavage mentale. N'y restent plus que des bigots priant comme des automates mais aussi des personnes sincères qui, lorsqu'elles se tournent vers une statue de Jésus ou un Saint ont un regard autre que celui qu'on croise dans les rues, dans nos maisons, dans les transports. Elles sont dans une dimension qui transporte l'esprit, fait appel à une partie de celui-ci que notre monde marchand et cartésien pointe du doigt. Quand je suis dans une église, je suis bercé par une paix intérieure... La charge de l'histoire d'êtres du passé. Cette charge pénétrante qui rappelle qu'il faut s'offrir du sens, toucher à une transcendance. Les figures en bois ou en pierre des Saints ne produisent aucune autre forme de plaisir chez moi que celui d'être touché par une œuvre artistique. Mais L'église, ce lieu, est - que je le veuille ou non- un espace de questionnement qui exclue tous les autres, un espace entre l'univers et moi, la Terre et moi, ma mort à venir...

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