Chronique de mon ralliement aux Gilets Jaunes




Pour être un peu plus clair, je publie ici l’intégralité de mes propos, chronologiquement, sur le mouvement des Gilets Jaunes pour lequel j’ai ressenti un vrai dégoût au départ pour peu à peu m’y rallier (tout en gardant un esprit critique et surtout beaucoup de distances avec certaines de ses composantes d’extrême-droite). J’actualiserai ce texte au jour le jour…

Je fonctionne ainsi. J’assène à l’instant T ce que ma pensée produit. Je le fais sans filtre, sans moralité à deux balles, sans mesurer le ton. Je dis ce que je pense. Je ne suis pas un expert bidon qui blablate sur BFM et encore moins un éditorialiste. Cela ne m’empêche pourtant jamais d’évoluer. Parce que je ne m’arrête pas à ma seule pensée nombriliste. Je lis beaucoup d’articles, de billets, de livres, j’écoute beaucoup de points de vue y compris ceux qui me sont opposés, j’échange depuis ma jeunesse avec des personnes avec qui je ne suis pas d’accord, y compris ceux qui prônent un régime nationaliste ou qui pensent que les Illuminatis sont à la manœuvre. J’ai un esprit non pas poreux, mais ouvert, curieux, et je n’ai pas peur. Je ne fais partie d’aucun clan, aucune tribu, aucune caste, aucun parti… Je le répète sans cesse. Mais pour l’essentiel, je discute quotidiennement avec des potes, des connaissances qui partagent comme moi une aversion totale pour l’Ultralibéralisme qui mène notre monde dans le gouffre.

Au fil des semaines, l’attitude de nos gouvernants m’a mis la puce à l’oreille. La répression féroce, les accusations de fascisme incessantes, les disqualifications perpétuelles et les discours creux et dédaigneux du président de la Répugnante et son armée de troufions des ministères et de l’assemblée nazioonaale m’ont clairement ouvert les yeux sur la guerre civile larvée qui se déroule en France depuis des décennies et ouvertement depuis quelques semaines.

Je reste un collapsologue incorruptible et je sais que tout ça ne sert à rien, le grand effondrement étant en cours, exponentiel et « in-arrêtable » mais il y a quelque chose de beau, d’authentique et d’indispensable dans cette insurrection à géométrie variable. Elle redonne des couleurs à l’identité de ce pays, elle lui offre l’occasion de sortir à nouveau du lot des Nations satellites de l’Empire américain. C’est sans doute vain, mais ce sont ceux qui ne font rien qui finissent dans la fosse à purin.
Les choses vont encore évoluer, nos gouvernants ayant choisi la voie de l’affrontement total. Tout le monde sera perdant, mais les insurgés auront la tête haute, quelque soit les horizons d’où ils viennent. Aujourd'hui la violence sociale, économique, politique et étatique est du côté des gouvernants qui nous font glisser lentement vers leur dictature totale.


Il faut au minimum 1424 euros par mois pour vivre décemment en France en 2019. Le smic est à 1.202,92 net actuellement.

Aujourd'hui le salaire minimum est bien en dessous de cette somme et ne parlons pas des personnes sans emploi ou des personnes en situation de handicap ou celles qui sont à temps partiel au Smic... Des millions de personnes vivent dans ces conditions en France. En France dite périphérique urbaine ou rurale... 

Donc... Mépriser les gilets jaunes, c'est mépriser ces gens. C'est aussi mépriser les immigrés qui acceptent ces conditions, eux sans se récolter sous peine de sanctions. Voilà une réalité qui ne nécessite pas des grands discours politiques pour que les gens se mobilisent. Ils bougent parce qu'ils ne vivent pas décemment, parce qu'ils sont à la lisière de pire encore et parce qu'ils voient bien que d'autres se goinfrent.

Il faut au minimum 1424 euros par mois pour vivre décemment.

Inutile de dire avant les gilets ne faisaient pas la grève alors maintenant qu’ils crèvent. C'est débile. Les gens peuvent changer, les gens peuvent penser autrement, peuvent s'être plantés et rectifier le tir ! C'est quoi ce principe à la con ? Un moment dans ta vie, tu es dans une situation et puis un autre tu es dans une autre situation. Moi j'ai évolué dans ma vie. J'ai même été méprisant et dédaigneux... Mais les mouvements de gauche syndicaux ont échoué à mobiliser, à gagner les batailles qu'ils ont menées parce que ce sont les plus réacs qui sont restés dans ces organisations. Moi j'étais pro grève générale, pro syndicats, pro gauchisme durant longtemps jusqu'en 2006-2007 où des salopards de syndiqués (de SUD et de la CGT pour être précis) m'ont ruiné toute ma vie pour leurs causes de politicards. Ils m'ont détruit, anéanti, ils m'ont traîné dans la boue par pur dogmatisme. Ils m'ont traîné moi et dix autres personnes payées au smic pour défendre leur pré-carré de planqués qui se faisaient rembourser leurs journées de grève par l'employeur, qui ciraient les pompes des forces de l'ordre avant chaque manifestation avec leur service d'ordre de bolcheviques doctrinaires. Alors si les gilets jaunes ne sont pas assez marxistes pour les marxistes, qu'est-ce que ça peut faire? Comme le dit justement Michel Onfray, ces gens de gauche rouge (pas tous) sont la gauche de barbelés qui auraient dû nettoyer devant leur paillasson avant de rejeter sur d'autres les raisons de leurs échecs.

En novembre 2006, il y a plus de 12 ans donc, je parlais de ceux (une partie d’entre eux) qui sont devenus les gilets jaunes depuis quelques mois. J’en parlais avec une clairvoyance qui me surprend moi-même en le relisant. J’y vois toutes ces personnes qui se soulèvent et j’en explique même les raisons de leur silence jusqu’à 2018.

19 novembre 2006.

DU CHÔMAGE, DE LA COLÈRE ET DES CRS


Les territoires socialement  ravagés de mon enfance.

La fermeture des usines Thomé-Génot à Nouzonville, dans les Ardennes, est l'illustration parfaite de l'escroquerie intellectuelle, sociale et économique qu'est le capitalisme moderne (Mettez-y du libéralisme si vous voulez, peu importe, c'est exactement  la même chose).Avez-vous entendu parler des Ardennes? Oui sans doute, ses forêts, Rimbaud et les braconniers. Mais les Ardennes, ce coin totalement oublié et naufragé qui se dresse en pic au nord de la carte de France, ne sont jamais traitées que pour l'asphyxie économique subie. Les corps d'ouvriers de toutes origines crèvent la dalle. Il ne reste rien. Une misère infâme... L'Etat, en réponse à la fermeture et à la colère des ouvriers frappés par l'abandon économique, envoie ses CRS, tabasse ces citoyens de « seconde zone » et distribue quelques pièces par pitié... L'Etat, français, la France, l'Europe qui établissent les limites de la lutte. Le désarroi et le dégoût qui broient nombre de travailleurs lynchés par des patrons bornés traduisent l'incapacité des masses actuelles à comprendre que la mort douce/violente est au bout de ces destins. 



Envie de changements et de lutte décapitée.





Si l'on me qualifie de « déclinologue » parce que je ne fais que le constat sans faire de propositions, peu m'importe. Il est frappant, cancrelats de moralistes progressistes ou libéraux, que vous n'avez pas, à l'évidence, réfléchi à  une réalité lourde de conséquence : vous demandez à des gens dont vous avez sectionné les jambes, de courir un marathon (et dans la bonne humeur avec ça). Si je parle spécifiquement de ce cas, de ces ouvriers-là, c'est parce que j'ai vécu mon enfance dans cette ville... Cette situation m'est tellement familière, que mon désir de lutte en leur faveur a aussi le goût du lien inaliénable... A cette occasion, et même si je vis dans d'autres lieux, d'autres quartiers sans faveur (je n'ai pas dit défavorisés pour ne pas être un « misérabiliste » tant décrié), je me rappelle d'où je viens, ou je suis, et où je ne veux en aucun cas aller...J'ai vécu 7 ans dans cette petite ville enclavée entre les collines boisées : Nouzonville. La vallée de la Meuse.  Les usines immenses désaffectées, et les quelques-unes qui perduraient, plus petites... Nous vivions dans un quartier construit en 1978... Mes parents avaient choisi l'impasse des bleuets parce que c'était neuf, accessible... Les maisons étaient grandes et le terrain dont nous disposions était géant... C'était un peu comme si nous possédions enfin un morceau du monde moderne. Les promesses liées à des supermarchés flambants neufs, des routes goudronnées, des télévisions couleurs multi-chaînes, l'Europe, les Droits de l'Homme, la démocratisation des vols aériens,... Etc.Dans ce quartier qui s'est rempli très rapidement, la population était ouvrière essentiellement, à 90%. J'allais à l'école avec des gosses d'ouvriers... Mais le drame. Les années passaient. Même si l'endroit était sublime, verdoyant, presque magique, peu à peu, la fermeture répétitive et permanente des usines aidant, un climat lourd s'est posé sur la ville. Nombre de pères tombaient en dépression, dans l'alcoolisme  le plus dur... Naturellement, tous ces gens étaient simples, avec un bon fond (qu'ils touchaient sans faire d'efforts), mais déjà radicalement sacrifiés sur l'autel du capitalisme triomphant. Mes voisins étaient des français d'origine polonaise, italienne et maghrébine. Loin de ces Ardennes paysannes, très focalisées sur la fortune céréalière et le vote franco-traditionnaliste, nous vivions en bonne intelligence, une hémorragie sociale dramatique.Les uns après les autres, les foyers étaient confrontés au chômage et tout ce qui s'ensuit : pas de mutuelle (trop chère), bouffe pas chère (grasse et de mauvaise qualité), alcoolisme, dépression, endettement, etc. Mes parents passaient pour des bourgeois avec leurs salaires de fonctionnaires... Ces ravages entraînaient une sédentarisation de la misère. Plombés par le chômage, les petits boulots et la liquéfaction familiale (femmes battues, suicides massifs, guerres de voisinage, démotivation, engourdissement psychique, liquéfaction des rapports affectifs, etc.), chaque voisin n'était plus que l'ombre de lui-même.La pulvérisation des existences n'est pas neuve. L'Humanité a eu à subir les pires souffrances. Une minorité qui accapare l'ensemble des biens et affame délibérément la majorité. Une marche forcée que l'ensemble des humains a eu à subir. Mais les promesses du capitalisme moderne sont loin d'être réalisées. A Nouzonville, on se rassemble dans les rues, après s'être entre-déchirés (« Tiens regarde ce salaud, il s'est ach'té une nouvelle bagnole... c'est ça de sucer les patrons... »), s'être jalousés, critiqués, entre-tués, la population s'est aperçue, avec cette ultime fermeture d'usine, que les pontes de la croissance et de l'industrie sidérurgique puis métallurgique, préfèrent offrir  à leurs enfants le meilleur, quitte à déchiqueter les enfants des autres, des petites mains, des exécutants, des ouvriers qualifiés ou non... 


Un patronat socialement cynique et assassin.


Les propriétaires de l'usine Thomé-Génot de Nouzonville avaient prémédités le meurtre social des 320 salariés « trop coûteux » qui grossiraient leur porte-monnaie jusqu'alors... Une préméditation revient à parler d'un assassinat social, alourdissant ainsi le caractère néfaste d'une société régie par la loi du profit, du bénéfice à tout prix. Il n'est pas question, pour moi de disserter sur des gens que je ne connais pas... Celui des investisseurs, des promoteurs, des actionnaires. Rappelons simplement que chaque contribuable, mais aussi chacun des ouvriers paie la note. L'enrichissement des patrons français, et sans aucun doute ceux du reste du monde est assimilable à celui des mafias.Les salariés ardennais acceptent des salaires minimums, refoulent leurs désirs de lutte, de changement pour garder un emploi, des revenus pour ainsi, nourrir leurs familles et vivre sous un toit. Ils se taisent, se tairent. Ils restent polis avec le patron... Mais ce dernier joue la menace. « Si vous voulez que je laisse mon usine dans votre trou pourri, voici mes conditions : pas de revendications salariales, aides financières de la commune, du département, de la région et de l'Etat, avantages fiscaux, embauches de personnes à mi-temps, en stage, par intérimaire, etc. » Ce deal dure quelques années. Les bénéfices sont juteux et les ouvriers, la gueule enfarinée, se disent qu'ils arriveront jusqu'à la retraite s'ils plient encore l'échine, pour conserver leur emploi... C'est sans compter avec le peu de férocité des représentants syndicaux, la mollesse d'action des élus politiques, l'absence de projet des intellectuels et la certitude qu'un jour, avec le capitalisme, tout le monde peut s'en sortir s'il le souhaite. 


Un ravage. L'envie de dégueuler. 


En repassant, l'hiver dernier, dans cette ville où j'avais vécu, j'ai vu la disparition des commerces, des maisons abandonnées, l'absence de vie dans la rue... C'était une ville pleine de vie... J'ai roulé, sillonné les quartiers que je fréquentais quotidiennement, et j'y ai vu l'abandon, la peine, les solitudes, l'amertume, un peu de dépit, de la colère, l'anéantissement volontaire des volontés. 


A en devenir fou.


Le sens. Je pense au sens. Je me suis souvent caché, derrière l'espoir. Les jours meilleurs... Alors ce texte ne parle pas à ces travailleurs là, qu'il ne faut pas sacrifier un peu plus. Il est à l'attention de tous les autres, ceux qui ne sont pas encore sclérosés. Sans doute des jours meilleurs se profileront. Bien sûr l'Homme a un énorme potentiel pour se sortir de la merde. Mais l'Homme accepte des sacrifices humains gigantesques avant même de condamner les responsables. Ma pensée est pour eux, ceux qui ne s'en sortiront pas. Ceux qui sont déjà morts, avec des millions d'autres... 

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Mon premier post sur les gilets jaunes date d'octobre 2018 alors que ce préparait le samedi Acte I du 17 novembre 2018. Et je n'étais pas tendre avec eux... J'étais même totalement méprisant à leur encontre, sans doute trop enfermé dans mes réflexes pavloviens de classe moyenne... 


29 octobre 2018.

Et les médias de relayer les beaufs : l'augmentation de l'essence c'est à cause des taxes de l'état ! ". Non. L'augmentation tient de deux facteurs : la remontée du dollar par rapport à l'euro et, pire, le début de l'effondrement de l'extraction du pétrole conventionnel depuis 2005 (qui fut la cause réelle de la crise de 2008) au profit du pétrole non conventionnel, très coûteux et de mauvaise qualité nécessitant un raffinement plus lourd. La crise économique majeure, plus terrible encore que celle de 1929 et de 2008 qui est en train de se profiler pour 2019-2020 au plus tard 2021 laissera nos sociétés chaos et plongées dans le chaos car tous les facteurs du grand effondrement seront réunis : cherté de l'énergie, dérèglement déjà incontrôlable du climat, disparition au point de rupture des espèces animales et végétales, gouffre infranchissable entre les plus riches et le reste du monde, digitalisation générale de la société avec destruction massive de l'emploi humain, et enfin démographie démentielle qui plongera des milliards d'êtres humains dans les carences, les pénuries massives, la famine, les guerres et les épidémies...

À ce moment-là ce ne sera plus une catastrophe qu'on regardera dans la télé ou sur internet, on y sera tous plongés physiquement et psychologiquement... À ceux qui disent "on va tous mourir de toute façon", je réponds "je vous emmerde bande de crétins"

29 octobre 2018.

Ce qui est pénible avec les gens de "gauche" , c'est qu'ils divinisent le peuple surtout quand il vote à gauche et qu'il lui crache à la gueule en traitant ce même peuple d'amas d'incultes fascistes quand il vote le contraire de leurs idées. Il serait peut-être temps qu'ils se posent les bonnes questions avec leurs cerveaux super éduqués, super intelligents... Non ?

6 novembre 2018.

Arrêtez de casser les couilles avec votre manif de gros beaufs consuméristes de mes deux du 17 novembre. Bande d'oies gavées.

7 novembre 2018.

Bon comme j'en ai marre des messages qu'on me laisse genre “J'ai pas le choix, je suis obligé d'aller bosser en voiture y'a pas de transports en commun” ou encore “les français en ont marre, ils tirent la langue ils sont pauvres alors les taxes sur le carburant ça les appauvrit encore plus “, je vais être clair. Un pauvre, ça n'a pas de voiture. Ça n'a à peine pas assez pour manger plus d'une fois par jour dans le meilleur des cas.

Hier j'étais avec trente-deux femmes dont le métier est femme de ménage : sur 32, 4 avaient une voiture ! Et elles avaient une voiture parce que le conjoint avait un travail. Toutes les autres n'en avaient pas les moyens car souvent seules, et seules avec des enfants à charge. Et toutes travaillaient dans des conditions difficiles, payées comme des merdes avec des horaires aléatoires. Toutes avaient besoin qu'on se bouge pour qu'on améliore leurs conditions et particulièrement qu'on interdise aux employeurs de s'en servir comme des kleenex. Mais aucune ne se posait la question de la taxe sur le carburant parce que c'est un problème de personnes en capacité de posséder une voiture, l'entretenir, l'assurer, la gaver de carburant. Concernant ceux qui vivent à la campagne et qui doivent posséder une voiture car pas de transports… Beaucoup ont acheté leur tranquillité à la campagne et travaillent en ville. Ça s'appelle des rurbains. Ils veulent leur jardin, pas trop de voisins, pas de cités, pas de la “vie de con de ceux qui bossent en ville”. Libre à eux. C'est pas facile de payer 250€ au lieu de 150€ d'essence par mois. OK. Mais si on les paie sans prendre un crédit pour les payer, c'est qu'on les a. Alors oui ça grève le budget merguez pour les barbeuks et le financement de la belle véranda pour profiter de la terrasse même en hiver. OK. Mais il va falloir choisir. L'essence augmente inexorablement parce que le pétrole dit conventionnel a atteint son pic d'exploitation en 2005 et que désormais il est en déclin donc de plus en plus cher. Parce que le dollar a repris des forces par rapport à l'euro. Parce que les nouveaux ultra capitalistes, des ex pays développés ont une classe moyenne qui ponctionne sa part sur des réserves de pétrole en décrue. Parce que Trump a annoncé un embargo complet sur le pétrole iranien, etc. La taxe, c'est un peu le doigt qui montre et pas ce qui est montré. Et je ne parle pas du réchauffement climatique désormais incontrôlable.

Donc les gens qui revendiquent le beurre (la voiture individuelle) et la crémière avec (vivre loin de ces sous merdes d'urbains trop cons), vous pouvez faire votre pathétique mouvement du 17 novembre, avec plein de merde dans les yeux ou alors vous changez votre manière de vivre face à l'irrecevabilité de la cherté de l'essence. Ça s'appelle la résilience. Comme vous êtes des rurbains, vous avez une mentalité individualiste. Vous avez des relations courtoises ou néant avec vos voisins contrairement aux campagnards d'antan. Vous allez devoir vous mettre à causer ensemble et vous organiser ensemble. Mettre en place du co-voiturage, créer des comités de quartier et financer des minibus pour vous amener les uns les autres à votre taf, aux courses ou chez vos clients. Vous n'avez plus le choix. Et si ça vous emmerde, soit vous changez de taf, soit vous allez vivre en ville, soit vous créez les conditions nécessaires pour vivre en autonomie sur votre territoire.

Donc le 17 novembre, faites tout le foin que vous voudrez, ce que je viens d'écrire, c'est ce que vous devrez faire ! Ou crever… Au boulot ! La bagnole individuelle, c'est terminé pour vous !

Signé : un connard d'urbain de banlieue vivant en HLM de merde qui ne vous veut aucun mal mais qui vous trouve quand même bien cons sur ce point.

12 novembre 2018

Taxes, impôts, tout ça est fait pour payer une dette générée par les banques dès 2008, pour payer des services publics démissionnaires depuis des lustres, pour payer des politicards corrompus, pour payer des politiques publiques en faveur des multi-riches, pour payer le maintien d'un système qui détruit toute forme de vie sur Terre, pour payer des médias à la botte des multi-riches, pour payer des consortium militaires et industriels aux velléités totalitaires... Alors pourquoi vous votez comme des cons ? Pour faire barrage aux ex-FN ? Pour continuer à vous faire enfiler comme des pleutres moutonniers ? L'état est votre ennemi, l'état est l'ami de vos ennemis. Et face à un ennemi qui vous humilie, vous faites quoi ? Vous fermez vos gueules et vous obéissez comme des chiens en quête de sa gamelle de pâtée dégueulasse.
13 novembre 2018
Le problème de la TVA, c'est qu'elle est injuste sur tous les produits. Mais les français sont contre une généralisation de l'impôt sur le revenu avec non pas cinq tranches d'imposition mais une vingtaine... La TVA impose tout le monde. Un pauvre qui achète du pain paie proportionnellement autant de taxes qu'un cadre sup. Il contribue donc proportionnellement plus à l'effort national qu'un cadre supérieur.

13 novembre 2018

Aux 17 novembreux, si c'était une taxe d'état le problème, vous auriez raison de vous énerver. Mais là c'est la fin de notre civilisation qui est en cours. Les investissements dans la recherche de pétrole créeront une pénurie comme prévu au-delà de 2020. Et pourquoi ? Parce que les découvertes nouvelles produisent des coûts d'exploitation tels qu'il en coûterait si chers de l'extraire qu'il ne serait plus du tout abordable. Le cap mortel pour notre survie des deux degrés de réchauffement climatique sera dépassé en 2025...il y a un nouveau monde qui commence, un monde sans êtres humains... En quelques décennies... Bienvenue en enfer... Et vos mouvements pathétiques de râleurs réactionnaires n'y feront strictement rien. Fin de la partie.

14 novembre 2018

Les gens ne gueulent pas pour que l'argent des riches revienne aux pauvres mais pour qu'il soit distribué aux classes moyennes.

15 novembre 2018

Rhouuu la la le mouvement qui fait peur des gens de classe moyenne qui s'en branlent bien des véritables pauvres (qui eux n'ont pas de voiture pour rappel), qui applaudissent sûrement les flics pour un oui pour un non et qui roulent sur l'autoroute à 70 à l'heure au lieu de 110 ou 130 parce qu'il y a un radar... Rhoouu qu'ils sont flippants les 17 novembreux, mouvement de beaufs consuméristes totalement inconscients de l'effondrement en cours et récupérés par tous les crétins d'extrême droite comme d'extrême gauche... À MOURIR de rire. (il paraît que 78% des français soutiennent ce mouvement à la con. Pays de crétins).

16 novembre 2018

21% des français sont contre le mouvement de beaufs du 17 novembre, et certains pour des raisons de fond, dont moi, et c'est peut-être bien d'écouter cette minorité non visible qui déteste autant Macron et sa bande crevards ultra-libéraux que les "gilets jaunes" qui feront leur pathétique mouvement du vide demain. 17 novembre : premier mouvement populaire de soutien aux compagnies pétrolières destructrices. Bravo les gilets jaunes. Le 17 novembre est un mouvement de pousseurs de caddies, pas de pauvres affamés.

16 novembre 2018

Ma grand-mère n'avait ni voiture ni salle de bain. Elle n'avait des toilettes que depuis une douzaine d'années lorsqu'elle s'est éteinte en 1991. Elle n'avait jamais vu la mer en vrai, elle n'avait fait pour seul voyage lointain qu'un aller et retour à Reims à 90 km de chez elle. Elle avait connu deux occupations allemandes. Elle avait arrêté l'école à l'âge de 11 ans pour aller travailler à l'usine, à la chaîne jusqu'à la retraite (à 65 ans avant la réforme de Mitterrand). Elle était effrayée par l'orage parce que ça lui faisait revivre les bombardements allemands. Elle ne se plaignait jamais de son sort, juste parfois des "j'ai mal à mes jambes". Elle se lavait au gant de toilette avec du savon de Marseille. Elle repassait avec des fers à repasser chauffés sur le poêle à fioul. Elle mangeait les légumes du jardin tout petit de sa maison du coron. Elle me disait "fais des études pour avoir une meilleure vie que nous". Ce que j'ai fait et maintenant on me traite d'intello de merde. Elle n'aimait pas les fusées qui trouent l'atmosphère. Elle n'aimait pas que tout le monde ait une bagnole, elle ne comprenait pas pourquoi les gens voulaient posséder toutes ces choses. Elle était gentille avec moi mais elle avait du caractère. Elle m'avait promis que j'aurais le modèle réduit de Mercedes du père qui trônait sur le buffet après sa mort. Je n'ai jamais eu ce modèle réduit de Mercedes.
Un jour j'écrirai son histoire telle que je l'ai retenue...

16 novembre 2018

Parce qu'en plus on n'a plus le droit de mépriser ce qu'on trouve pathétique. La loi du nombre n'est pas un curseur de crédibilité. Les français étaient majoritairement des collabos en 44 et des résistants en 45 (tout comme leur police) et rien n'a changé. Alors je m'en branle qu'ils soient majoritaires à soutenir un mouvement à la con, l'avenir me donnera raison. En attendant je suis prêt à accepter d'être le salaud qui ne dit pas amen à ce pseudo peuple, en réalité un magma d'individualistes tous plus défoncés à la consommation les uns que les autres.

17 novembre 2018

Ils ont de belles motos et de belles voitures les gilets jaunes que j'ai croisés. Appauvris par des gros crédits auto peut-être ? C'est marrant, avec ces gens, ce sont les taxes le problème... Pas une seconde ils ne pensent à se soulever contre ceux qui les paient comme des merdes... En fait, toute la journée, on a entendu des patrons à gogo qui disaient soutenir le mouvement. Ceci explique peut-être cela non? Ils s'enorgueillissent d'être « apolitiques » (élément de langage de droite), de ne faire partie d'aucun syndicat (pourquoi, c'est mal?), ne contestent pas la présence dans leurs rangs des LR, UDI, RN, DLF... Etonnant non? Quand ils font face aux flics, ils leur disent qu'ils sont amis. Quand Wauquiez parle devant les caméras, ils l'écoutent comme Dieu le père... Où sont les JOURNALISTES? En vacances? Morts? En taule?!

18 novembre 2018

« Apolitique », ça n'existe pas.

19 novembre 2018

Quand des blacks blocs défoncent des distributeurs de billets ou un Mac Do, on les appelle des casseurs ou des barbares, quand des gilets jaunes pillent, détruisent pompes à essence, vandalisent, on appelle ça des citoyens en colère... Apparemment la société a choisi son camp et ce camp gagnera les élections en 2022...

22 novembre 2018

77% des français soutiennent les gilets jaunes. Moi pas. Et je déteste Macron autant sinon plus qu'eux. France, pays de cons. J'ai un gilet jaune dans mon coffre et il ferme sa gueule dans son paquet en plastique. Lui je le kiffe.

22 novembre 2018

Bon je vais être clair : les gilets jaunes sont des gens de droite et d'extrême droite cagoulés en apolitique.

25 novembre 2018

Les autonomes blessent un flic, ce sont des barbares, les gilets jaunes en blessent des dizaines, ce sont des français en colère.

26 novembre 2018

Quoiqu'il en soit, ce mouvement des gilets jaunes a le mérite d'ébranler sérieusement ce Macron de merde.

28 novembre 2018

Quand j'entends les LR, DEBOUT LA FRANCE appeler à rejoindre les gilets jaunes alors qu'ils braillaient lors des manifs contre la loi Travail « C'est pas la rue qui commande ! », je me marre et j'ai envie de les défoncer.

28 novembre 2018

Tu m'étonnes que les gilets jaunes ne revendiquent rien contre les patrons, leurs porte-paroles sont majoritairement des entrepreneurs, quasiment tous de droite et d'extrême droite... Deux "gauches" mollasses pour tenter d'équilibrer mais ça ne fait que confirmer ce que je dis dès l'annonce du mouvement des gilets jaunes : ce n'est pas apolitique (réveillez-vous), c'est de droite et d'extrême droite, anti peuple, anti écologie, pro capitaliste à mort... Seul projet : une insurrection droitière (appuyée par des neuneus de gauche ou "apolitiques" qu'on manipule sans mal tellement ils sont dépourvus de toute culture politique) en vue de renverser Macron et installer un régime capitalisto-nationaliste 100% favorable au patronat, aux vieux corporatismes et à la destruction des syndicats...
On se réveille ou on continue à soutenir sous hypnose ?

1er décembre 2018

C'était vachement mieux organisé aujourd'hui à Paris : ultra droite le matin, ultra gauche l'après-midi, cailleras le soir ! Là c'était bien plus massif et acté. Maintenant le mouvement des gilets jaunes se disloque. Tous les beaufs "Johnny" commencent à devenir mous du gland. On va passer à une insurrection anti capitaliste maintenant, pas à un mouvement de consommateurs crétins. Cool la révolution/insurrection, c'est le samedi et dimanche au XXIe siècle. Les autres jours on taffe merde ! La colère n'est pas un projet politique. La colère des uns sert le projet de société des futures élites.

1er décembre 2018

Les gilets jaunes ressemblent à la clientèle d'une supérette. Chacun y prend ses articles pour soi, chacun fait semblant de s'intéresser aux autres alors que tout simplement, dans cette supérette, il n'y a que des loosers qui ont peur de manquer pendant que les autres se goinfrent dans les épiceries fines. Chacun apprécie les gilets jaunes parce qu'il y a à boire et à manger, des gauchistes, des fascistes, des noirs, surtout des blancs, des urbains, surtout des ruraux, des rurbains, des retraités, des petits patrons, des artisans, des flics, des anti flics… ramenés à l'échelle de tout un pays, ils ne sont pas nombreux, vraiment pas nombreux mais l'opinion soutient (qui répond aux sondages ?!)-sauf les violences ah ah- parce qu'il n'y a rien, juste des clients de supérette qui luttent contre ci ou ça, qui veulent ci ou ça sans soucis de cohérence, sans avoir rien à proposer ensemble. Certains hurlent “une société plus solidaire”, bel élément de langage creux fourni clef en main par les élites qu'ils font semblant de détester. Leur colère difforme, sans projet de société commun sert les projets politiques de leurs prochaines élites. Ils ne veulent pas de chefs, ils se regroupent par affinités, fachos bon teint, gauchos bon teint, des sans idées aussi, des sans projets, des dédaigneux qui osent dire, le bide rondouillard, le teint bien rose, que le peuple crève la dalle… Ah la belle rengaine… Révolution le samedi, turbin le lundi. Salaires insuffisants ? C'est à cause des taxes, pas à cause des patrons qui paient comme des merdes. Injustice fiscale ? Il y a ceux qui ne paient pas assez d'impôts ? Soit. Alors pourquoi bloquer des supermarchés, des ronds-points, des centres des impôts plutôt que les sièges sociaux de Total, Amazon, Fnac, ou même le bureau du connard de patron qui file un Smic à tout le monde, qui râle sur l'URSSAF, qui roule en grosse berline, qui a une belle baraque ?

Et puis, on est pour la transition écologique, on l'affiche mais pas pour soi, enfin si, mais après que les “gros” aient commencé à montrer l'exemple. La transition écologique, cette grosse carotte moisie de capitalistes pseudo écolos pour laisser penser que nous pourrions tous échapper au grand effondrement et à notre extinction rapide en cours. Les gilets jaunes veulent continuer sans fin à barboter dans le consumérisme crasse, parce qu'ils revendiquent du pouvoir d'achat, du pouvoir d'acheter quand les ressources du monde sont épuisées de façon irréversible, quand la destruction de la biodiversité en phase terminale pourra au mieux se reconstituer en trois millions d'années selon toutes les études scientifiques. L'avenir n'est pas au pouvoir d'achat, l'avenir est à la résilience face à la mort complète de notre société de consommateurs en moins de deux décennies… En 2100, et même sans doute bien avant pour 95% de l'humanité survivante, les êtres humains seront revenus à la préhistoire, grattant le sol pour bouffer des racines, chopant quelques animaux survivants pour les mastiquer, croupissant sur des terres infestées de virus, de pesticides, de radioactivité et d'ordures recrachées par les ruines de notre civilisation éteinte. Les malades chroniques, les vieux, les enfants dans le ventre ou en bas âge avec leurs mères en malnutrition, les handicapés physiques et mentaux tomberont comme des mouches… Des milliards d'êtres humains agoniseront, rejetés des côtes par la montée des eaux, d'autres pilleront, violeront, bâtiront des petites seigneuries brutales pour se protéger des invasions. Autour des ressources d'eau, des oasis, des zones montagneuses sur lesquelles des espèces animales et végétales seront montées pour survivre aux sécheresses, à la perte de leurs moyens de subsistance… pour être détruite par une surpopulation de gens affamés.

Les gilets jaunes, clients de supérette, ne sont pas plus le peuple que ceux qui ne bloquent pas, ne bougent pas, ils sont juste et simplement l'ultime révolte difforme d'un monde qui est déjà mort.

3 décembre 2018.

Bon du coup, malgré mon opinion sur les gilets jaunes, j'ai kiffé samedi. Je me tâte à y aller samedi prochain à Paris! La gauche anti capitaliste a pris la main sur les gilets jaunes qui étaient de droite et d'extrême droite jusqu'au milieu de la semaine dernière. Depuis le peuple anti patrons a repris la main et les gilets jaunes initiaux, capitalistes nationaux et nationalistes ont créé les gilets jaunes dits modérés qui n'appellent plus à la lutte mais au dialogue... C'est surtout une réussite. Macron a laissé faire samedi pour faire flipper la majorité des gilets jaunes "historiques", c'est à dire de droite pour mieux servir la soupe et contrer les forces anti capitalistes qui veulent couler le système.

4 décembre 2018.

Normal que les gilets jaunes caillassent les CRS, ils sont payés au lance-pierre ! Le Medef qui « comprend les gilets jaunes » approuve les mesures du gouvernement. Bâtards. C'est vous la vraie cible.

Castaner : «Nos forces se sont heurtées à des scènes de guerre mais ne sont pas dans l'échec, à 19 heures, Paris était maîtrisé.»

Pauvre guignol, des scènes de guerre ? Elles étaient où les kalachnikovs, les grenades et les mitrailleuses ? Va faire un tour au Yémen que ton gouvernement a favorisé, bouffon et tu en verras des scènes de guerre...

6 décembre 2018.

Si on doit comparer l'acte 3 à quelque chose ce n’est pas à une guerre conventionnelle mais à l'intifada.

7 décembre 2018.

Tsunami de flics sur Paris demain. Les magasins de banlieue vont être pillés !

8 décembre 2018.

Les autorités bloquent Paris pour empêcher les blocages ! Apparemment ils arrêtent tout ce qu'ils peuvent avant même le début des manifs. On va se faire chier aujourd'hui. Et ils gueulent « Macron, des missions ! ». Y'a que des intérimaires chez les gilets jaunes ?! Si ça ne bastonne pas, j'exige qu'on me rembourse mon abonnement à la série Gilet Jaunes by BFM.

Un gilet jaune à qui on demande s'il est pacifique, il répond : « bah oui j'suis pacifique à c't'heure-ci ». Qu'ils viennent manifester en banlieue y'a pas un keuf à l'horizon ! Le coup de maître des gilets jaunes, c'est d'avoir bloqué Paris avec des vrais CRS ! Les blacks blocs vont débouler sur le périphérique, premiers gazages près des Champs. Ça va chauffer.

9 décembre 2018.

Bon c'est bon les Gilets jaunes ? On peut reprendre le grand effondrement et notre extinction mondiale tranquille ?! On a supprimé l'ISF parce que tous les pays qui l'avaient mis en place l'avaient supprimé parce que pas efficace. Je propose de supprimer la liberté d'expression car beaucoup de pays ne l'ont pas mis en place et ça marche super bien ! Je propose de supprimer l'état providence parce que tous les pays qui l'avaient mis en place l'ont supprimé parce que pas pertinent pour les dirigeants des multinationales. Je propose de supprimer les syndicats et les partis politiques parce que tous les pays qui en avaient et qui ont décidé de les supprimer ont des dirigeants bien heureux !
Les gilets jaunes attendent la parole du Roi ultra-libéral. Ce dernier a compris le message, il va baisser la dîme et la gabelle.

10 décembre 2018.

En gros les salaires moyens seront imposés pour augmenter le salaire minimum. Les patrons ne paient rien.

Un effort ça aurait été de foutre en taule tous les fraudeurs fiscaux comme les japonais l'on fait avec le boss de Renault Nissan. Ça, ça aurait été un effort ! Macron, c'est plus démission, c'est pendaison !
Au moins le jeu de Macron est clair : augmentation des bas salaires par l'imposition des moyens salaires, pas touche aux patrons et aux actionnaires. Des billes offertes sur la lutte contre l'immigration et maintien de la réforme meurtrière de l'assurance chômage car "Ce sont tous des assistés et des profiteurs". Bref Macron c'est à droite toute, et parle au GJ de droite et d'extrême droite uniquement. Il encule tous ceux de gauche... Acte 5, c'est parti.

10 décembre 2018

Putain j'espère qu'il y aura une saison 5 des gilets jaunes. J'adore cette série. #BFMGAULOIS. 1000 interpellés. 275 déférés au parquet. Et pas d'interpellations préventives donc illégales ? Tous à vos parloirs cathodiques, le Roi des Cons va parler.

11 décembre 2018

Réforme assassine de l'assurance chômage maintenue. Tous les travailleurs sont concernés. L'avenir n'existe plus.

Les français veulent retourner dans leur déni... euh leur train-train consumériste d'abrutis. Que les pauvres se taisent.

12 décembre 2018

Ça fait 30 ans qu'il y a des casseurs dans les manifs sociales. Si on avait dû arrêter ces manifs sous prétexte qu'il y a des vandales, il n'y aurait plus aucun mouvement anti libéral depuis 30 ans. Donc stop les appels à cesser les mouvements de colère populaire, stop à l'injonction de rester chez soi par les élites et les satisfaits du système. Stop à cet ordre anti républicain et anti démocratique de cesser de manifester! Les mecs de la Fédération Anarchiste venaient me voir pendant les manifs en tête de cortège et me disaient « quand on arrive devant les CRS, tu gueules CRS SS et puis tu les caillasses ». C'était entre 1990 et 1993. Ils me gavaient avec ce mot d'ordre, me suis barré de leurs rangs en disant à ces anars un peu trop directifs: « je n'ai d'ordre à recevoir de personne ducon ».

17 décembre 2018

Les gilets jaunes qui muteront en autre chose sont le signe de notre époque. On entend le terme de protéiforme pour le définir et c'est exactement ça. Des fachos, des gauchistes, des sans bords, des droitards, des socialistes, des écolos, des consuméristes, des campagnards, des rurbains, des banlieusards, des idéalistes, des nihilistes, des collectivistes, des individualistes, des athées, des croyants, des ouvriers, des patrons, des artisans, des chômeurs et d'autres composent ce mouvement puissant parce que très mobilisé, assez faible en nombre (pour les actifs) mais très massifs par les soutiens. Un mouvement protéiforme parce que vous ne trouverez pas les mêmes colères, les mêmes revendications selon que vous serez sur un carrefour à Marseille ou sur un péage sur la A1. Certains privilégient les barrages filtrants, d'autres les rassemblements festifs, certains usent du coup de poing tandis que d'autres crient leur pacifisme.

Dans ce contexte les médias traditionnels ou mainstream ne savent plus sur quel pied danser. Un coup ils soutiennent et extirpent des profils télégéniques ou radio-compatibles, un coup ils dénoncent les violences, certains propos non politiquement corrects proférés par certains. Ils sont déboussolés. Désorientés. Et ça fait dix ans qu'ils le sont, se désagrégeant à vitesse grand V sous nos yeux amusés.
Ils parlent des réseaux sociaux comme des gilets jaunes. S'ils sont à leur service, ils en font l'apologie, lancent des hashtags, se servent d'eux comme seule source d'information et de divertissement. Mais à l'inverse, ils les exècrent, crient aux fakenews, aux gens radicalisés, au café du commerce… Ils accusent les réseaux sociaux de détruire la démocratie, de faire monter les “populismes” (en gros la mentalité du peuple qu'on conchie) tout en affirmant qu'ils renouvellent la démocratie quand la cause est en accord avec eux (les printemps arabes, les #Metoo et autres pétitions en faveur de la sauvegarde du climat et pour le coup on entend parler du bon peuple, le mot “populaire” couvrant celui de “populisme”).

Les médias sont en fait en pleine déconfiture face à deux immenses planètes digitales qui se mènent une guerre sans précédent. D'un côté les élites mondiales ultra-libérales qui ont explosé les frontières des nations pour créer un empire de richesses en orbite au-dessus de la population mondiale et de l'autre des nuées de petits groupes humains, “protéiformes”, qui, grâce à internet et aux réseaux sociaux, ont trouvé une chambre d'écho unique dans l'histoire de l'humanité.

Deux faces d'une même pièce. Un monde global qui n'a qu'un objectif, celui de réaliser son rêve selon ses morales, ses contraintes et ses desseins et qui en fait ne fait que bâtir sa propre disparition.
L'ultralibéralisme n'est pas seulement un système économique cannibale, il est aussi une idéologie bien plus destructrice et meurtrière que le nazisme et le communisme réunis. Les élites politiques, financières, culturelles et militaires ne tendent qu'à une seule chose : imposer un modèle néo-féodal où ceux qui dirigent et possèdent ne doivent leur puissance et leur statut qu'au hold-up qu'ils mènent contre l'ensemble du reste de la population du monde.

Cette idéologie a gagné jusqu'à aujourd'hui parce qu'elle était également “protéiforme”. Des élites de Walt-Street à celles de Riyad en passant par celles de Moscou ou de Brasilia ont su imposer un modèle standard de dérégulation économique, autrement dit légaliser le détournement d'argent public en l'adaptant à leurs spécificités locales… En France ce furent Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy et Hollande qui s'y sont collés. Désormais c'est à Macron de ficeler le projet : tout le monde paie pour enrichir la nouvelle noblesse du monde (gel des salaires, destruction des services publics, verrouillage des modes électoraux, des territoires, lois liberticides et criminalisation de la liberté d'expression quand elle sort de l’acceptable, etc.). Problème, internet, cette grosse toile ressemblant à un cerveau global souffrant de la complexité des neurones et synapses qui le composent.

Les blogs- émergence du net 2.0- puis les réseaux sociaux ont fait naître des courants sans frontière, des innovations pour les modes de vie de chacun (commerce en ligne, sites de rencontres,...) mais aussi le retour en force d'un monde de villages, de communautés, de tribus, de clans, de courants idéologiques,... C'est l'explosion du capitalisme à papa et l'ébranlement de la doxa ultra-libérale. Le peuple n'existe pas. Les nations existent sur la base de fables et légendes collectives mais aussi de langues communes, de coutumes, de folklores et de traditions. Mais surtout ce sont des unités minuscules qui ont pu recréer le lien. Des unités aux affinités communes, aux combats, souffrances, idées et religieux communes.

L'empire ultra-libéral mondialisé n'a d'autre choix que de comploter (et oui) en manipulant les esprits, en rigidifiant les lois, en instaurant des régimes autoritaires aux visages humanistes, du moins pro-peuple.

Ce peuple qui n'est qu'une pitrerie intellectuelle enracinée à tous les niveaux de la société est une arme ultime de contrôle quand le fric et la société du spectacle sont arrivés au bout du bout de leurs objectifs de contrôle.

Les gilets jaunes ne sont pas UN, ils sont effectivement protéiformes, une galaxie de millions d'étoiles chacune à bonne distance les unes des autres mais formant une voie lactée prête à s'effondrer sur elle-même dans le trou noir qui constitue son cœur. La lutte est de Un (l'élite mondiale, nouvelle noblesse féodale) contre tous (un tiers-États plaqué au sol par la vénalité et l'arrogance insatiable des nouveaux seigneurs).

Nous sommes à un tournant, du moins un virage pris à deux cents à l'heure par un bolide aux freins défectueux et à l'axe de direction brisé.

20 décembre 2018

La concertation qui s'ouvre suite au mouvement des gilets jaunes est simple. Il s'agit pour le gouvernement, aguerri aux méthodes actuelles de management dans les entreprises et pas mal de services publics de reprendre la main. Vous entendrez beaucoup dans la bouche des membres du gouvernement des termes tels que "concertation", "co-construction" et autres formulations “sympas” et “inclusives” pour chacun des participants. Il y aura des réunions, des kiosques (ça fait plus convivial), des groupes de travail (ça fait sérieux) où chacun sera libre de s'exprimer dans un rétro-planning très ajusté et très cadenassé. Jusque-là tout va bien.

L'important dans un premier temps est de laisser travailler les chargés de projets, les maires, les attachés de tous poils. Sur la base du volontariat, les participants “co-construiront” les évolutions sociales et démocratiques de demain. L'important est que dans ces assemblées, il y ait un dosage parfait : quelques gilets jaunes, quelques syndiqués, quelques acteurs du secteur associatif et surtout beaucoup de foulards rouges, de sympathisants LREM, MODEM et LR. Ceux qui mèneront ces réunions auront une feuille de route.

Je vais essayer de faire simple : on commencera par des tours de table, avec viennoiseries et café offerts. Pour les non-initiés, se présenter devant une assemblée est assez intimidant surtout quand on ne connaît pas les autres. La “feuille de route” sera ensuite (ou avant le tour de table) exposée par un ou plusieurs animateurs aguerris à l'animation de groupe de co-construction (bah oui, c'est un métier).
Au fil des semaines, grâce à des discussions menées autour de thèmes divers qui auront été listés dès le départ, avec des travaux menés en groupes entiers, en sous-groupes (on laissera croire que l'on améliore l'organisation des réunions à chaque séance pour que “chacun puisse s'exprimer en toute liberté et participer pleinement à l'élaboration du projet”), il sera conçu des modules, des innovations, des méthodes, des projets de loi.

Peu à peu, à force de viennoiseries, de petits cafés, de pause clopes ou de cigarettes électroniques ensemble, une sorte de syndrome de Stockholm contaminera tous les membres des groupes de travail. Des affinités se créeront, les préjugés d'hier tomberont, remplacés par un respect mutuel. Ça avancera tranquillement jusqu'à l'issue… C'est à dire jusqu'à des prochaines élections. De nombreuses propositions seront faites et seront au final pseudo innovantes. Car, il faut le préciser, les animateurs des groupes avec leurs chefs de projet auront toujours une longueur d'avance sur les petits rebelles (gilets jaunes et autres) : ils connaîtront les lois, les contraintes budgétaires et les obligations diverses. Le rebelle dira : plus de démocratie ! On lui expliquera que oui, il en faut mais on le noiera dans un lac d'argumentations difficilement “contrables”.

Au bout du bout, chaque groupe de travail (des milliers en France) arrivera à des conclusions, des propositions (tout ça sera fait avec des outils de management efficaces tels que des bêta plans, des brainstormings des ateliers appuyés par des “experts”.

La somme des travaux des milliers de groupe sera apportée à des supers chefs de projets qui en feront la synthèse. En gros : le gouvernement a déjà aujourd'hui la plupart de ces résultats en tête, du moins ceux qui seront communs à tous les groupes de travail. Pourquoi ? Parce que l'homme, ce mouton, quand il est bien entouré d'un berger et ses chiens aux allures empathiques, va toujours vers le pâturage où on souhaite l'emmener. Dans le cas de figure présent, certains moutons se sont égarés et sont sortis des sentiers battus, ils seront donc réintégrés et conduits vers un nouveau vert pâturage qui n'attendait plus qu'eux.

Au terme de ces mois de “concertation”, les participants de tous bords auront “co-construit” les innovations sociales et démocratiques qui auront été pensées bien en amont. Il n'y aura rien de révolutionnaire mais simplement des évolutions qui feront plaisir à la majorité paresseuse et goinfrée de la société.

20 décembre 2018 

Bon en gros si tu tabasses des manifestants tu gagnes 150€ de plus par mois. À la prochaine Manif, je défonce des manifestants !

22 décembre 2018

Un gilet jaune : « Notre revendication aujourd'hui, c'est de se faire entendre ». Ça sent le vide intergalactique là...

24 décembre 2018

C'est fini l'insurrection du samedi ?

29 décembre 2018

Traiter tous les gilets jaunes de fachos, c'est aussi con que traiter tous les gens de télé d'inféodés aux oligarques qui les financent non ?

03 janvier 2019

Drouet, qu'on l'aime ou pas est le symbole de la vengeance de l'oligarchie qui nous dirige. Ce gouvernement invoque l'état de droit pour justifier cette arrestation... L'état de droit ? Qu'ils viennent l'appliquer dans mon quartier occupé par des lascars qui sont libres de tout niquer sans qu'un seul flic n'intervienne ou n'arrête aucun d'eux depuis deux ans. L'état de droit ? 100 milliards de fraudes fiscales avérées par des milliardaires qui s'en battent les couilles précisément de l'état de droit. Là pas un keuf pour les mettre en état d'arrestation... Alors maintenant ça suffit. Se soulever est la seule solution, point barre !

04 janvier 2019

Je discutais avec un haut gradé de la police récemment et il me disait qu'en gros on n'agissait que contre ceux qui sont susceptibles de se plier à la loi dès la première intervention. Que pour les banlieues compliquées comme la mienne, on laisse faire parce qu'on ne veut pas que la police soit accusée de bavures, et pour éviter les représailles du quartier. Il a ajouté que les lascars ne respectant aucune autorité et aucune loi, il était préférable de les laisser faire. En gros, on abandonne des quartiers (toujours pauvres et uniquement avec des locataires du parc social qui ne l'ouvrent pas, ne votent presque pas et croupissent dans leur bauge) aux mains des lascars pour préserver les villes et quartiers de classe moyenne propriétaire et les quartiers riches. Ça fait plus de trente ans que c'est ainsi (et sans doute plus encore).

Alors ces bouffons du pouvoir qui invoquent l'état de droit pour arrêter Drouet (que je ne soutiens pas idéologiquement mais qui a le mérite de tenir la barre de la lutte) et qui laissent la totalité des villes pauvres aux mains des mafias sont à mes yeux des crevards qui méritent d'être destitués de gré ou de force.

L'état de droit est un mensonge, une fable, la République est une fiction, un leurre. La Nation est une mythologie, un substitut à Dieu supprimé des esprits.

L'état de droit qui laisse prospérer la fraude et l'optimisation fiscale, l'état de droit qui laisse les Balkany se goinfrer d'argent public, l'état de droit qui procède à des arrestations préventives, l'état de droit qui interdit l'accès aux établissements publics bourgeois parisiens aux jeunes défavorisés, l'état de droit qui met des effectifs de police en sur-nombre dans les quartiers bobo et bourgeois réacs, l'état de droit qui autorise la vente de prothèses toxiques, l'état de droit qui met en place des rétro commissions pour les ventes d'armes, l'état de droit qui procède à des assassinats ciblés dans le monde, l'état de droit qui modifie les lois pour rendre des pratiques mafieuses tout à fait légale (loi renseignements par exemple), l'état de droit qui laisse crever des milliers de personnes dans la rue, l'état de droit qui laisse à Bruxelles ses prérogatives budgétaires, monétaires et législatives, l'état de droit qui exproprie des paysans ou des petits propriétaires pour construire des centres commerciaux ou des aéroports, l'état de droit qui se soumet à tous les lobbyings de l'oligarchie...

L'état de droit est un trompe-l'œil contre lequel il faut se battre. Gilets jaunes de tous bords, et bien d'autres le savent et sont traités de radicaux, de fachos, de débiles, ils sont piétinés, humiliés parce que "l'état de droit", cette belle formule, est le tapis sous lequel on cache la poussière toxique (pour les maîtres) du monde réel d'une frange de plus en plus grande de la population.

04 janvier 2019

Les médias mainstream sont des auxiliaires de police...

04 janvier 2019 (encore)

LREM : FORTS AVEC LES FAIBLES, FAIBLES AVEC LES FORTS.

05 janvier 2019

Il y a un peu plus de deux ans j'écrivais ça... Il est donc temps... Ce texte date du 12 septembre 2016.

"J'ATTENDS CE FRÉMISSEMENT QU'ON APPELLE INSURRECTION" :
Moi je veux une procédure de contrôle aussi: j'ai zéro épargne. C'est bizarre non ? Ben non bande de connards de bourgeois du gouvernement et du parlement, je suis un français dit "de classe populaire", propriétaire de rien, aux revenus merdiques, au logement social flingué par les désaxés qui grouillent dans les milieux populos, en banlieue parisienne en particulier. Je fais partie de ces millions de français pour qui l'état d'urgence social n'a été déclenché par aucun bourgeois élu. Alors vous me direz: "pourquoi ne pas te présenter à des élections ?". Précisément parce que je n'ai ni votre pognon ni vos réseaux verrouillés de petits seigneurs. J'attends. Je ne vote plus depuis longtemps et j'attends. J'attends quoi ? Peut-être que ça frémisse... Pour quoi ? Pour construire un joli monde de paix et d'amour sur le modèle des bourgeois libéraux socialistes parisiens ? Non. J'attends ce frémissement qu'on appelle insurrection pour vous foutre dehors manu militari, sans autre forme de procès. Vous contraindre par le pillage légitime de vos biens acquis à la sueur des fronts des autres. Vous expulser, vous appliquer la déchéance de fortune mal acquise et vous conduire à vivre dans ce qui vous fait le plus peur: nos quartiers populaires, avec les déglingués, la pisse dans les escaliers, les mal-soignés, les chômeurs de longue durée, les immigrés et les français de seconde zone...
J'attends. Et quand ça frémira, j'irai avec eux, contre vous, peut-être même pour fonder une vraie République...

05 janvier 2019

Les chiffres de mobilisation du gouvernement, laissez-moi rire.

05 janvier 2019

Par contre pas de dédain pour les gilets jaunes qui effectivement ne maîtrisent pas la langue et font des raccourcis idéologiques mais qui sont les seuls à lutter physiquement contre les fils de pute qui nous dirigent. Se foutre de leur "bêtise" revient à la même chose que se foutre des immigrés qui ne maîtrisent pas les codes de la société française. Pour moi, il n'y a pas de distinction à faire. Le "fascisme" de certains blancs gilets jaunes est la même connerie que l'islamisme de certains immigrés ou le racisme anti blanc d'autres.

Tout ça n'est que du mépris pour les petites gens comme on dit, du dédain, du mépris des « biens éduqués » et des biens lotis pour ceux qui n'ont jamais eu accès à « l'éducation ».

Aujourd'hui, en France, en banlieue comme dans les campagnes, des êtres humains qu'on considère comme des sous hommes se soulèvent... Qu'ils ne s'aiment pas, peu importe, les classes moyennes et les bourgeois ne peuvent pas se saquer puisqu'ils vivent avec des digicodes, des barrières, des privilèges matériels qui leur donnent l'illusion d'être au-dessus de tous les autres êtres humains, les "sous prolétaires" comme les appelait Karl Marx.

06 janvier 2019

J'aime bien la boxe de rue...

06 janvier 2019

Tir illégal de flashball sur homme seul mains levées : acceptable. Boxeur filant trois patates dans la gueule d'un CRS casqué avec bouclier : violence inacceptable. Tabassage d'un gilet jaune (noir en l'occurrence hein, super facho le mouvement hein) à Toulon: acceptable. Un gilet jaune sans gilet jaune (Drouet) se baladant sur les trottoirs pacifiquement, arrêté sans motif légitime : acceptable... Etc.

06 janvier 2019

Bon alors si on écoute les élites bourgeoises et médiatiques, on peut être en colère mais dans le calme !
06 janvier 2019

80% des français pour le référendum d'initiative populaire, 77% pour le rétablissement de L'ISF. Réponse de Macron : allez tous vous faire enculer.

06 janvier 2019

Boxeur frappant un gendarme: direction justice. Jeune noir gilet jaune sous contrôle tabassé par un flic : légitimité. Ça va très mal.

07 janvier 2019

Remarquons que les journalistes mainstream sont toujours derrière les lignes ou un peu à l'écart des violences. Jamais dedans. Ceci expliquant cela...

07 janvier 2019

Je zappe deux minutes sur BFMTV et là j'entends le présentateur faire la morale à l'ex entraîneur du boxeur. Auxiliaire de keufs.

07 janvier 2019 : Macron n'arrête pas de traiter les français de cons et comme des cons. Pourquoi devenir président d'un peuple de cons ? Vous avez 4 heures (calculette autorisée si elle accepte les milliards).
08 janvier 2019

Il y a des racistes, des homophobes, des débiles, des suivistes mais aussi des collectivistes, des gauchistes, etc. Mais à la couleur populaire.

Le peuple va là où il se sent écouté. Aujourd'hui à gauche il n'y a que des faqueux déclassés. Pas des populos nuls à l'école, des manuels, les trimeux, les beaufs comme on dit. Ils n'ont pas une vision complexe du monde. Comme les africains qui arrivent péniblement en Europe juste parce qu'ils viennent trouver une vie meilleure.

Le socialisme s'adressait à eux. Maintenant il s'adresse à des gens bien éduqués. Mais qui n'ont que des activités parasitaires.

En gros ce sont des gilets jaunes quoi.

J'ai tellement échangé avec eux depuis un mois. Je suis dans le groupe de Drouet. Ce sont de bonnes personnes. Généreuses et qui manquent beaucoup de réflexions mais généreuses et franches, sans chichi comme tous ceux avec qui j'ai vécu durant toute mon enfance. Je m'en fous des immigrés. Ils sont mieux accueillis en France que dans la plupart des pays Occidentaux. Ils ne seront jamais menacés par le peuple. Seulement par les fachos politiques à qui beaucoup de populos donneront le pouvoir faute de vrais socialistes.

Le socialisme c'était pour eux, pas pour des péteux de classe moyenne bien éduqués comme nous.

09 janvier 2019

On résume : augmenter les sanctions pour toute manifestation non déclarée, tirer sur les manifestants, ne pas aborder le sujet de l’ISF au débat national.

Rappelons quelques points de vue exprimés du président de tous les français :

- Les gilets jaunes sont une foule haineuse et fasciste qui veut détruire la France.
- "Bien souvent, la vie d'un entrepreneur est bien plus dure que celle d'un salarié, il ne faut pas l'oublier. Il peut tout perdre, lui, et il a moins de garanties. "
- "Vous n'allez pas me faire peur avec votre Tee-shirt. La meilleure façon de se payer un costard, c'est de travailler."
- "L'économie du Net est une économie de superstars. Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires."
- "Pour qui cette réforme est-elle bonne ? Elle est bonne pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer dans les transports en commun parce que le train est trop cher. Donc quand on me dit, 'les pauvres voyageront en autocar, j'ai tendance à penser que c'est une caricature, mais les pauvres qui ne peuvent pas voyager voyageront plus facilement [...] parce que l'autocar c'est 8 à 10 fois moins cher."
- "Il y a dans cette société (Gad), une majorité de femmes, il y en a qui sont pour beaucoup illettrées, pour beaucoup on leur explique : 'Vous n'avez plus d'avenir à Gad ou aux alentours. Allez travailler à 50 ou 60 kilomètres !' Ces gens-là n'ont pas le permis de conduire, on va leur dire quoi ?"
- «Une gare, c'est un lieu où on croise des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien»

10 janvier 2019

L'adjectif "radicalisé" s'est propagé après les attentats de janvier 2015 avec les attentats islamistes contre Charlie Hebdo puis tous les autres. On l'utilise à présent pour qualifier les gilets jaunes... Vous le sentez le glissement sémantique ? Le dérapage... La sorte d'amalgame (mot à la mode également) "inconscient" qui est fait ?


De même, on entend des formules comme “faire tomber la République”, “anti-France”, “tuer du flic”, etc. Ces termes, adjectifs, mots, outils rhétoriques sortent de la bouche de ministres, de secrétaires d'état, d'éditorialistes des médias mainstream, d'experts à deux balles et de “spécialistes” à la gratte-moi le cul.



Les mots sont une arme, un moyen de libérer comme d'embastiller. Le point Godwin est vite atteint avec ces gens qui représentent et détiennent le pouvoir en place. Ils s'assimilent à la puissance publique, ils se ressentent comme l'Etat, ils se revendiquent comme les seuls garants du bon fonctionnement du pays. Et le pire, c'est qu'ils en sont pour la plupart convaincus. Tous ces gens s'affichent au grand jour quand auparavant ils prenaient encore des pincettes. Désormais, ils disent ce qu'ils faut penser, ce qui est autorisé, ce que les citoyens ont le droit de contester ou non. Ils usent depuis longtemps de la formule “ce n'est pas la rue qui gouverne”, comprenez en creux que ce sont eux les maîtres. Ils usent et abusent de références à la République, à la révolution française, à la démocratie alors même que leur attitude indique clairement que lors des soulèvements populaires du passé, ils auraient été en haut du commandement pour tirer sur les révolutionnaires… 

Il est important de s'éloigner de son poste de télé, de sa radio, du moins des canaux mainstream tous en possession des oligarques contemporains. Se faire son opinion consiste-comme je le fais avec beaucoup d'autres- à chercher les informations, recouper (c'est-à-dire ne pas se fier à une seule source et ne pas se contenter des médias qui auraient sa couleur politique et encore moins des agrégateurs d'infos sur vos portables qui vous font remonter des informations “ciblées”). 

Également, et c'est ce que je fais tous les jours, concernant les gilets jaunes par exemple, dialoguez directement avec eux, échangez, collectez leurs témoignages sur le terrain. 

Ainsi, la Manif Acte 8 où le boxeur fit deux rounds victorieux contre deux malheureux Robocops de la République, on n'a entendu que ça, rien que ça, plus une bagnole ou deux cramées. En réalité 99% des cortèges se sont déroulés dans le calme et dans une ambiance festive et bon enfant. Je le tiens d'une dizaine de gilets jaunes fiables connaissant leur vie et leur vision de la vie. 
La dérive médiatique et politique est manifeste. Des journalistes de BFM par exemple témoignent du forcing de la direction pour orienter l'information sur ce sujet des gilets jaunes et phagocyter leurs luttes légitimes.

Méfiance, esprit critique,... 


12 janvier 2019


Je vais vous conter l'histoire d'une start-up appelée Macron/France. Vous êtes prêts les enfants ? « Ouiiiiiii ! ». Bien alors il était une fois....
Tu as le faux grand débat pour le bas peuple, la nouvelle entourloupe du président des oligarques... Et pourtant les véritables décisionnaires vont retrouver leur petit champion aux frais du contribuable comme chaque année.
En France 80% des emplois sont créés par des TPE PME PMI, et 100% de l'exonération fiscale est générée par les multinationales... Qui le président préfère-t-il réunir et rencontrer ?
En fait ces patrons de multinationales sont les actionnaires de la start-up Macron/France. Ce séminaire prochain avec le Président de la Répugnante est une sorte de grande réunion où ces actionnaires vont réclamer leurs dividendes.
À ce jour il y a le CICE, la Loi Travail, la suppression de L'ISF, l'augmentation de la CSG, la baisse des APL, le gel des salaires des fonctionnaires qui sont réalisés (et bien d'autres choses).
Les actionnaires réclament plus de dividendes sur la start-up Macron aussi appelée France.
Pour 2019, ce sera donc la pulvérisation de l'assurance chômage déjà amorcée en 2018, l'explosion du régime des fonctionnaires, et la destruction du système de retraite par répartition (et bien d'autres choses).
Bien sûr les actionnaires de la start-up Macron/France savent que le petit personnel comme ils le nomment et qu'on appelle plus couramment "les français", risque en partie de s'énerver. Pas de soucis. Dans la même veine que les évolutions au sein des grandes entreprises durant sept dernières décennies, on gavera les contremaîtres et surtout on menacera les pleutres et on promettra le bannissement aux plus en difficulté.
Pour les "radicaux", les actionnaires concèdent de rogner un peu sur leurs dividendes pour augmenter le service d'ordre autrement appelé la sécurité publique, la police, les forces de l'ordre, etc. Si cela ne suffit pas, en plus d'un arsenal législatif, judiciaire et répressif (entendez par là quelques nouvelles lignes de plus dans le règlement intérieur de la start-up Macron/France), on fera appel à la mère de toutes les répressions : la mobilisation de l'armée.
À des fins d'anticipation, il est indispensable pour cela d'aller devant la grille d'entrée de la start-up Macron/France où campent les récalcitrants, les insurgés. Ce sont les chargés de la communication interne qui sont missionnés pour cela. Pour plus d'efficacité, ils sont appelés des "journalistes".
Leur rôle est simple : avec un haut-parleur, ils hurlent les phrases jetées à la volée par le Président de la Répugnante (ou PDG de la start-up Macron/France. Je répète pour ceux qui ne suivent pas au fond de la classe) et les membres de son conseil exécutif (aussi appelés ministres réunis en conseil des ministres mais aussi les "députés de la majorité" en langage courant): "bande de fachos ! Homophobes ! Antisémites ! Foule haineuse ! Radicalisés ! Feignasses ! Anti-France ! Sédicieux ! La police elle a rien que des douleurs et des blessures dans son corps et son cœur à cause de vous !". Et autres formules efficaces qui auront le mérite de décupler la haine des récalcitrants et les pousser à la faute suprême et surtout les rendre antipathique aux yeux des employés qui n'ont pas quitté la chaîne de production et qui réclameront le droit de travailler...
Bref. Tout semble se passer comme sur des roulettes pour les actionnaires de la start-up Macron/France. Au pire, si ça tournait mal, lors du grand conseil d'administration de 2022, ils pourraient propulser un nouveau PDG qui s'appellera Lepen ou Barouin ou autres... L'essentiel reste que cette grande d'entreprise appelée plus simplement France leur rapporte un max de pognon depuis fort longtemps et qu'ils feront tout pour que cela dure...
En revanche si les sédicieux étaient amenés à prendre la direction par la force et constituer une coopérative France, ils n'hésiteraient pas à retirer leur billes et surtout assécher les caisses de cette structure déviante. Avec toutes les parts qu'ils possèdent dans les entreprises USA, ALLEMAGNE, CHINE et autres, ils n'auront aucun mal à écraser cette boîte aux valeurs contraires à leur philosophie.
Mais qui sait ?

12 janvier 2019

Je vais à Paris ce soir, je vais regarder la météo de la guerre civile sur BFMTV pour savoir si je prends des chaînes.

14 janvier 2019

Je suis un écrivain qui a émis des doutes en octobre puis en novembre sur la nature du mouvement des gilets jaunes et puis j'ai utilisé mon cerveau, j'ai activé mon sens critique et je me suis rappelé qui je suis... Alors j'ai croisé le chemin des gilets jaunes et désormais, depuis un bon moment maintenant, j'en suis. Je relate ce ralliement sur mon blog. Quoiqu'il en soit, ceux qui se prétendent intellectuels ne peuvent que rejoindre le mouvement car ne nous trompons pas d'ennemi. Ceux qui nous mettent par terre depuis des décennies ne sont pas ceux qui se soulèvent aujourd'hui. Nous avons tous été humiliés d'une façon ou d'une autre et les gilets jaunes sont notre ultime chance de reprendre notre dignité malgré ses travers, ses excès, ses défauts... Il y a là-dedans un retour à une France qui refuse d'être le satellite d'un empire ultra-libéral monstrueux.

15 janvier 2019

Mon petit texte d'hier de soutien aux gilets jaunes (en tant qu'écrivain, même si ça fait pompeux mais je voulais que ça soit identifié afin qu'ils sachent que tous les intellos ne sont pas contre eux ou ignorants, ou méprisants à leur encontre) m'a valu des tas de messages de remerciements, de bienvenue, des messages très gentils, hyper fraternels, et même s'il y a des abrutis, des nauséeux, des bas du front parmi eux, je ne retiens que de la gentillesse, de l'ouverture d'esprit et même une attente, celle d'être compris et rejoint par des intellectuelles. La caricature qui est faite des gilets jaunes par les médias que je dénonce depuis des semaines est symptomatique de l'inadmissible parti pris de ce mainstream pseudo journalistique.

15 janvier 2019

Sans armes, les gilets jaunes ont littéralement retourné tout le pays. Les médias ne montrent rien à part des poubelles brûlées et un ou deux journalistes castagnés. Mais une chape de plomb vient d'être pulvérisée. Macron navigue à vue, complètement largué. Les gilets jaunes entraînent tout un tas de monde. Soit Macron déclare l'état d'urgence et prend les pleins pouvoirs contre tous les français soit il va galérer à mort jusqu'à la fin de son mandat...

15 janvier 2019

Bon je suis un bon élève citoyen de seconde zone alors j'ai regardé le grand débat animé par le Président de la République en personne.
Alors ça se présente comme ça : tu as Manu debout dans une belle chemise de patron de Free, de belles chaussures cirées de Monsieur, un pantalon à pinces bien repassé (pas de veste de costume, ça fait trop mec ringard qui a lui vraiment travaillé pour se le payer). Manu, il a un micro. Autour telle une corolle de fleurs, des maires assis sur des chaises, avec leurs belles écharpes tricolores. Lui au centre. Micro. Eux autour comme dans la secte du Temple Solaire. Pas de micro pour eux. Normal, c'est que des membres de la cour.
Bien. Bon (comme dirait Christine Angot).
Manu a un bout de papier sur lequel sont écrites des questions des membres de la cour. Bien. Bon. Pas de gilets jaunes à l'horizon. Juste des élus tant adorés par les gilets jaunes et tant d'autres français.
Bon. Bien.
Les questions, c'est Manu qui les lit en personne avec son micro de roi-pdg. Ce sont des questions triées sur le volet mais c'est pas un journaliste qui nous raconterait ça au risque de froisser la monarchie.
Les hôpitaux, les écoles, et ci et ça.
Manu répond sans tabou à questions pas taboues du tout. Il parle franco sa mère, il parle de chiffres, de thunes, de statistiques, de finance, d'objectif, de rationalisation, etc.
Mais surtout moi l'élève citoyen de seconde zone mais avec un esprit retors que je vais finir avec un bonnet d'âne au fond de la classe, je comprends le principe du débat façon Jupiter : on lui pose toutes les questions que l'on veut, triées sur le volet, et lui, il répond, il donne la solution.
Point final. Fin du débat. Rentrez à la maison.
Bon bien.
Donc Macron le roi d'un seul français, lui-même, est un boss d'une entreprise de 66 millions de couillons qui doivent lui poser les questions qu'il veut pour qu'il donne ses solutions à lui.
Fin du grand débat. Maintenant il n'y a plu qu'à renverser ce salopard "Manu" militari et ses chefs, à savoir les oligarques. Si on peut aussi virer ces pleutres de maires qui se mettent carpette autour, ça serait pas mal du tout.
Bien. Bon. À notre prochain acte. Plus que jamais.

16 janvier 2019

Bon je soutiens les gilets jaunes mais pas Drouet. Petit dictateur auto proclamé. Le mec supprime systématiquement mes textes sur le sujet sur son groupe, textes qui, je le précise, sont tous à la cause des gilets jaunes. Mais ce bouffon préfère faire ses vidéos pourries de provocs nazes dans sa cabine de camion pour se palucher sur lui-même et sa gloire éphémère. Dans deux ans il sera sur les listes du RN pour asseoir sa notoriété. Soit.

16 janvier 2019

Signe que le chouchou des oligarques (propriétaires de la quasi-totalité des médias/presse mainstream) est en train d'être lâché par ses maîtres et financeurs, Le Monde (propriété de l'ami et lanceur du petit Manu) parle enfin du déchaînement de violences policières contre les gilets jaunes, violences inégalées depuis 1961...

16 janvier 2019

Pour être un peu plus clair, prochainement je publierai l’intégralité de mes propos, chronologiquement, sur le mouvement des Gilets Jaunes contre lequel j’ai ressenti un vrai dégoût au départ pour peu à peu m’y rallier (tout en gardant un esprit critique et surtout beaucoup de distances avec certaines de ses composantes d’extrême-droite). Je fonctionne ainsi. J’assène à l’instant T ce que ma pensée produit. Je le fais sans filtre, sans moralité à deux balles, sans mesurer le ton. Je dis ce que je pense. Je ne suis pas un expert bidon qui blablate sur BFM et encore moins un éditorialiste. Cela ne m’empêche pourtant jamais d’évoluer. Parce que je ne m’arrête pas à ma seule pensée nombriliste. Je lis beaucoup d’articles, de billets, de livres, j’écoute beaucoup de points de vue y compris ceux qui me sont opposés, j’échange depuis ma jeunesse avec des personnes avec qui je ne suis pas d’accord, y compris ceux qui prônent un régime nationaliste ou qui pensent que les Illuminatis sont à la manœuvre. J’ai un esprit non pas poreux, mais ouvert, curieux, et je n’ai pas peur. Je ne fais partie d’aucun clan, aucune tribu, aucune caste, aucun parti… Je le répète sans cesse. Mais pour l’essentiel, je discute quotidiennement avec des potes, des connaissances qui partagent comme moi une aversion totale pour l’Ultralibéralisme qui mène notre monde dans le gouffre.

Au fil des semaines, l’attitude de nos gouvernants m’a mis la puce à l’oreille. La répression féroce, les accusations de fascisme incessantes, les disqualifications perpétuelles et les discours creux et dédaigneux du président de la Répugnante et son armée de troufions des ministères et de l’assemblée nazioonaale m’ont clairement ouvert les yeux sur la guerre civile larvée qui se déroule en France depuis des décennies et ouvertement depuis quelques semaines.

Je reste un collapsologue incorruptible et je sais que tout ça ne sert à rien, le grand effondrement étant en cours, exponentiel et « in-arrêtable » mais il y a quelque chose de beau, d’authentique et d’indispensable dans cette insurrection à géométrie variable. Elle redonne des couleurs à l’identité de ce pays.

18 janvier 2019

Mon soutien aux gilets jaunes m'a valu pas mal de désaffections de contacts. Je respire.

18 janvier 2019

Soirée pro-gilets jaunes en famille ce soir, toutes générations confondues. Acte X ! C'est parti.

19 janvier 2019

Macron fait des visites surprises dans les écoles et auprès de couillons triés sur le volet en bon psychopathe oligarchique.

19 janvier 2019

Rappeler aux flics que les gilets jaunes ne sont pas une arme létale.

19 janvier 2019

Donc le gouvernement compte 27000 manifestants en France en tout... Alors qu'il y a eu rien qu'à Toulouse et Paris plus de 17000 manifestants. Sans compter Bordeaux, Rennes, Nantes, Caen, Rouen, etc. Et les journalistes complètement à quatre pattes devant les gouvernants.
Ils ne se foutent pas complètement de notre gueule ?

20 janvier 2019

Vous êtes contents de payer la campagne des européennes de Macron/LREM autrement appelé "Le grand débat". Macron vole l'argent du contribuable avec "Le grand débat national", en fait une campagne électorale pour les Européennes où il accapare des heures d'antenne devant des maires godillots. En réalité des meetings politiques à sa gloire et à son programme ultra-libéral.

20 janvier 2019

Si une moitié des gilets jaunes est effectivement FN depuis le début, l'autre moitié ne l'est pas. En revanche, l'ordure qui nous dirige aime mettre en place son jeu favori. Permettre au RN de monter encore, dézinguer la FI, marginaliser les Républicains, absorber les centristes et les socialistes pour jouer la rengaine de deuxième tour : "si vous ne votez pas pour moi les fascistes seront au pouvoir". En attendant ça fait quarante ans que les ultra-libéraux dirigent et limogent l'état-providence au profit des firmes oligarchiques que sont les multinationales... Flinguant toute perspective d'avenir pour les plus pauvres et ceux des classes moyennes qui ont un mal de chien à joindre les deux bouts. Il tabasse les chômeurs, les personnes aux minimas sociaux et les travailleurs pauvres. Que ces gens votent de l'extrême gauche à l'extrême droite m'importe peu. Les classes moyennes supérieures, les cadres, patrons votent pour le système qui les gave, et contre ceux qui en souffrent. La France sombre dans un apartheid social violent. Tout le contraire des principes d'une république digne de ce nom.
Les violences d'état contre les gilets jaunes, l'asservissement des médias au message de Macron, le dédain affiché des urbains boboides pour les français "beaufs blancs", le don des banlieues aux mafias par l'état énarchique, le détournement massif d'argent public à la faveur des grandes entreprises qui n'embauchent pas et des politiciens et hauts fonctionnaires qui sont les chiens de garde de ces grandes entreprises, tout ça est un projet idéologique vaste conduit par des flopées d'intellectuels ultra-libéraux de gauche comme de droite, ainsi que de médias propriétés de ces grandes entreprises ou soumis au pouvoir politique...

Les mensonges et manipulations, le désir d'anéantir la parole des couches populaires sont des raisons massives d'un soulèvement pour la destruction de ce régime politique.

Le grand effondrement en cours lié au réchauffement climatique, l'extinction des espèces, l'IA et les systèmes financiers hors de contrôle et hors sol va décupler cet apartheid social et les armes produites, les hommes entraînés, travaillant pour l'état seront utilisés à endiguer les foules "haineuses", les criminaliser et les exterminer. Ceux qui possèderont un peu plus encore leur confort, bien dans la forteresse de l'ultralibéralisme féodal qui nous dirige seront d'accord pour qu'on hôte la vie des populos pour sauver leurs vies de merde de privilégiés. Le mouvement des gilets jaunes est l'ultime chance de redonner aux plus vulnérables la dignité que la République impose sur le papier.
Acte XI, c'est parti.

20 janvier 2019

Par contre le service d'ordre de militaros pour les gilets jaunes, c'est à chier !

21 janvier 2019

Si les révoltes furent plutôt à gauche durant des décennies, c'était parce que les frontières avaient besoin d'être brisées, les oligarques se servant trop à huis-clos. Si elles sont plutôt à droite désormais, c'est parce que ces frontières, avec la mondialisation, n'existent plus, du moins semblent-elles inutiles pour les oligarques qui se servent trop à la carte sur tel ou tel pays en fonction de leurs seuls intérêts.
Les régimes virant à droite voire extrême-droite donnent déjà des signes d'oligarchies nationales qui se servent des frontières pour se servir à huis-clos.
Perpétuel recommencement.

21 janvier 2019

Quand je vois la déferlante de haine de tous les bords contre Macron et ses médias et ses oligarques, je suis sûr que l'année 2019 aura la couleur rouge du sang.

Car Macron va continuer à "réformer" façon terres brûlées contre toute la France (sauf les cadres et les plus riches encore) pour réaliser son projet ultra-libéral, sa start-up nation d'où il voudrait expulser ceux qu'il appelle ceux qui ne sont rien et qui n'ont pas le sens de l'effort. Il est lui, avec sa clique d'oligarques, la même puanteur que les colonisateurs qui réduisent les indigènes à l'état de cadavres ou de bêtes de foire enfermées dans des réserves. Il est, lui et sa clique d'oligarques, le PDG d'un pays qu'il privatise, usant de la violence d'Etat si nécessaire pour éliminer ceux qu'il considère comme des parasites, j'ai nommé les français des périphéries. Il hait la France puisqu'il déteste ses plus fragiles et ses réfractaires à la mondialisation.

Pour faire mine de son bon cœur, il parle des handicapés et des gens des banlieues alors que ses "réformes" détruisent tous les moyens de les soutenir et pire, il accentue et sponsorise les mafias qui en font des zones de non droit (oui il faut appeler un chat un chat) . Il avance ses pions pour encenser les minorités dites "visibles" en ayant un gouvernement essentiellement constitué de blancs de classe sociale supérieure. Il distille l'idée que les gilets jaunes sont d'affreux fascistes débiles, incultes, homophobes, antisémites et racistes pour mieux s'assurer du soutien de certains. Il crie au mérite et au talent quand il ne fait qu'accélérer le pantouflage de ses amis de l'enarquocratie et de la science-po-cratie.

Le sang va couler de plus en plus de mois en mois. On arrête préventivement les citoyens, on les éborgne, on leur arrache des membres sans que les médias mainstream financés par les oligarques ne dénoncent une seule seconde l'assassinat définitif de la démocratie.

Le sang versé ne touchera pas la masse des plus privilégiés et leurs armées de clébards passifs, foulards rouges et autres connards goinfrés, parce qu'ils se croient protégés du grand effondrement... Mais leur sang coulera aussi... Les indigènes que sont devenus les populos français dans leur propre pays vont foutre un beau bordel et rendre la start-up nation peu rentable pour ceux qui voulaient la vendre par morceaux aux ogres ultra-libéraux.

22 janvier 2019

Pour ce statut, Castaner va décider de ton arrestation préventive... Ces quelques mots étant une "arme par destination"

22 janvier 2019

Que vous le vouliez ou non, il n’y aura pas de réponse convenable à la crise sociale massive qui saisit la France. Mon soutien aux gilets jaunes n’est pas de pure forme. Elle est concrète, écrite et quotidienne, et loin d’un confort moral auquel je pourrais me soumettre aisément. Il me suffirait d’écrire mes livres, vaquer à mes occupations et regarder ça avec une certaine distance. Je ne vais pas réécrire pour la énième fois toutes les raisons qui me portent à crier haut et fort ce soutien, mais je rappelle que ce mouvement est salvateur en cela qu’il redonne de la dignité à ceux qui l’ont entrepris et qu’il secoue sainement un système et un pays vendus à la cause ultra-libérale.

Ceci étant dit, je n’ai pas non plus enfoui mes convictions concernant l’extinction en cours de notre civilisation, si ce n’est pas d’ailleurs la totalité de l’Humanité sur quelques décennies. Nous allons droit dans le mur, nous n’avons plus de freins, nous n’avons plus le contrôle, nous allons nous crasher et mourir explosés dans un mur en béton armé. Cela ne retire en rien le fait que ce « sort » n’excuse en rien l’attitude méprisante, dédaigneuse de ceux qui vivent dans un certain confort et qui se croient assez exceptionnels pour échapper à leur destin, pire, qui savent pertinemment qu’ils auront un certain sursis quand ceux « d’en bas » seront déchiquetés les premiers par le grand effondrement en cours. Les gauchistes de canapé, les humanistes de classe supérieure que l’on voit à l’œuvre aujourd’hui étalant toute leur condescendance râpeuse contre les gilets jaunes tout en encensant des minorités X et Y dans une pure posture de façade.

L’avenir est sombre. Car lorsque l’effondrement se fera sentir très brutalement dans notre société, les violences que nous connaissons chaque samedi du fait de la répression d’Etat ne sont qu’une douce rigolade. Tant les français des périphéries rurales que ceux des périphéries urbaines n’auront d’autre choix que de déferler sur les villes et quartiers des plus favorisés (et j’y inclus les classes moyennes). Je le constate chaque jour dans mon quartier populo. La République y disparaît peu à peu et par paliers au point de créer une situation pré-insurrectionnelle à l’avantage de personne. Les mafias, les renfermements ethniques, les crispations urbaines et la passivité complète des autorités me donnent un avant-goût des possibles sanglants. Dès lors que les systèmes financiers s’effondreront, que le système économique sera à terre au point de priver des millions de personnes d’eau courante, d’électricité et de ravitaillements en nourriture, la guerre sera déclenchée.

Si l’on n’appuie pas les gilets jaunes, si on ne s’y intègre pas, on laisse la main à des groupuscules qui n’ont pas en tête le meilleur pour les nécessiteux. Il faut être avec eux et marcher avec eux pour bâtir des digues sociales et humaines qui rendront la fin moins douloureuse. C’est pour vos gosses, pour vos amis, vos voisins, les inconnus qui vous émeuvent. C’est pour ça… et si vous ne le faites pas, vous, comme moi, comme tous, nous vivrons des heures terribles.
J’ai mis les pieds dans une certaine misère, pas la pire, mais quand même durant une partie de ma vie. Je sais que lorsqu’on n’a rien, on a d’autres êtres humains, leur chaleur, leur présence, leur soutien aussi pour s’en sortir et se retenir de se faire sauter le crâne. Si vous avez des enfants, vous seriez de beaux salopards de ne pas les préparer à la survie, pire, vous seriez des monstres de vous flinguer plutôt que les accompagner sur ce chemin définitif. Si vous n’avez pas d’enfants, vous seriez de belles merdes de n’avoir de compassion et de cœur pour personne d’autre que vous-mêmes.

Acte suivant… C’est parti.

22 janvier 2019

On ne le voit plus Griveaux. Il s'est chié dans le benne ?

23 janvier 2019

Signe que les oligarques lâchent leur chouchou Macron après plusieurs semaines de crise dite des gilets jaunes. Ces oligarques qui possèdent les médias mainstream, qui ont financé leur poulain Macron ne voient que leurs intérêts. Or, jusqu'en octobre les réformes qu'ils ont appelées de leurs vœux voire même écrites de leurs propres mains semblaient en passe de transformer la France en start-up nation bien huilée. Le président, véritable porte-voix de leur doctrine ultra-libérale à l'échelle de l'Europe et du monde était gratifié par toutes les presses oligarchiques de la planète. Seulement voilà, l'appétit féroce de ces milliardaires hors-sol les pousse parfois à se laisser aller à un enthousiasme aveugle. Le mouvement des gilets jaunes a très vite subi les manœuvres de discrédit de la part du pouvoir politique et son micro que sont les médias mainstream: accusations de beaufitude, d'antisémitisme, de racisme, de fascisme, de sédition, d'homophobie mais aussi de radicalisation, terme employé jusque là pour qualifier les terroristes islamiques. Cerise sur le gâteau, l'appareil d'état a tout mis en œuvre pour provoquer la violence des gilets jaunes assimilés aux casseurs, aux extrémistes. Dès lors les bavures policières se sont multipliées dans un silence médiatique assourdissant. Mais depuis fin décembre, on assiste à une désaffection des oligarques envers leur général en chef des armées libérales, Manu. L'affaire Benalla a ressurgi, mais surtout on a laissé commettre une erreur fatale au président en lui laissant organiser son meeting politique aux frais du contribuable qu'il appelle le grand débat national. En détournant, à quatre mois des élections européennes, le droit électoral, il y a fort à parier que petit Macron est dans la merde. Enfin une certaine presse mainstream parle au compte-goutte des violences policières pour reprendre en main le sacro-saint "devoir d'informer" dont elle n'a usé qu'à la faveur du pouvoir depuis des mois.
Pour les oligarques, ces élections européennes sont une broutille. Le parlement européen n'a aucun pouvoir, un machin européen pour garder l'illusion d'un continent démocratique. Le RN fera son gros score "qui fait peur" mais il y a fort à parier que les oligarques laisseront encore un peu de marge à Macron pour qu'il achève l'œuvre ultra-libérale avant d'avancer un nouveau canasson surprise sans doute pioché à droite (là où les gens votent le plus) et peut-être même à l'extrême droite (qui porte un capitalisme teinté de nationalisme qui sied parfaitement aux français). Macron est déjà cramé pour eux. Il ne leur sert plus à rien. Le jeu d'élections tous les cinq ans avec une assemblée de godillots est l'arme absolue pensées par eux et mise en œuvre dès Jacques Chirac.

24 janvier 2019

Ne nous y trompons pas. Le décompte tardif des violences graves et illégales perpétrées par l'état par l'entremise de sa police de l'ordre politique est une façon pour quelques médias de rattraper leur déni et leur complicité dégueulasse avec le pouvoir durant des semaines. Ce que ce gouvernement a ordonné durant des semaines, c'est le lynchage des gilets jaunes, l'humiliation, et l'extinction des revendications sociales légitimes du mouvement. Ce gouvernement est celui qui a ordonné l'encerclement des manifestants, qui a ordonné des arrestations préventives illégales, qui a ordonné aux éditorialistes et autres rédacteurs en chef de taire cette lapidation des populos sous peine de représailles (les boss de ces médias sont les propriétaires de ces médias, les boss de ces médias sont les soutiens actifs du président Macron), a ordonné l'étouffement de poursuites contre des policiers racailles qui ont agi comme des monstres avec des centaines de manifestants, qui a ordonné le pourrissement, qui a ordonné un faux débat national en fait une campagne électorale aux frais du contribuable par et pour LREM, qui a ordonné une communication de la peur, qui a ordonné le piétinement des derniers lambeaux de République qui restaient. Ce gouvernement est l'ennemi numéro un des citoyens, y compris de ceux qui le soutiennent encore. Ce gouvernement travaille à la destruction de la France au seul profit des 1% d'oligarques milliardaires qui dépouillent les populos. Ce gouvernement est le projet abouti de l'idéologie ultra-libérale que j'appelle la nouvelle peste brune. Ce gouvernement utilise le bien public, les services publics et l'argent public à seule fin de faire taire la liberté d'expression. Ce gouvernement, si les gilets jaunes n'avaient pas agi au péril de leurs vies, avait le projet d'instituer une dictature ultra-libérale aux mécanismes complexes laissant croire à un régime démocratique (si cela n'est pas déjà fait).

24 janvier 2019

Qu'est-ce que la BAC fout dans les forces de l'ordre contre les gilets jaunes ? Sont-ce des criminels ?

24 janvier 2019

Les gilets jaunes ne sont pas des fachos. 50 ans qu'on traite les prolétaires simples de fachos de façon insidieuse et permanente. Ce discours est distillé par les bourgeois et les classes moyennes urbaines. J'ai moi-même tenu ce genre de discours des dizaines de fois avec un mépris de "classe" (dans le sens je parle mieux, je suis mieux fringué, j'ai une super culture) tout en me prétendant pro peuple, pro populo et en blablatant mon gauchisme de planqué... Au fur et à mesure des années, j'ai été un pur collabo des classes dirigeantes, un salopard méprisant les gens simples comme on dit. Ça quelques années que j'ai repris le chemin du respect pour tous ces gens qui méritent mieux que notre mépris condescendant. Je fais mon mea culpa et même s'il y a des cons, parfois des réacs chez les gilets jaunes, je suis acquis à leur cause quitte cette fois à utiliser ma "classe" pour rouster ceux avec qui je me suis compromis.

25 janvier 2019

Me concernant je suis un gilet jaune The Exploited et Manu le Malin ! Comme quoi y'a de tout chez les populos beaufs ! Hein Macron.

25 janvier 2019

Les gilets jaunes, c'était bien. Maintenant place au grand effondrement.

26 janvier 2019

BFMTV qui parle des manifestants blessés après 2 mois et demi de silence assourdissant. C'est lamentable.

26 janvier 2019

La place de la République est jaune de monde.

26 janvier 2019

Une grenade GLI-F4 a éborgné l'un des proches d'Éric Drouet, Jérôme Rodrigues. Cette grenade est constituée de TNT. C'est une arme qui n'est utilisée par aucun autre pays européen... Cette arme a tué une vieille dame et blessé des centaines de manifestants. Des citoyens qui usent d'un droit constitutionnel. En revanche les actions policières commandées par l'Etat, directement par Castaner, Philippe et Macron, en autres l'usage de la violence policière hors la loi, les arrestations préventives, la non-poursuite des fonctionnaires qui ont commis des centaines de bavures...
Qu'on n'aime ou pas Drouet et ses amis, avec cet acte, l'Etat démontre qu'il est en guerre ouverte contre les populos révoltés.

26 janvier 2019

L'Etat vient d'interdire de manifester à la place de la République en déployant son armée intérieure (Autrefois appelée forces de l'ordre)

27 janvier 2019

Mes engagements et billets politiques vous gavent ? Ben virez-moi de vos contacts.

27 janvier 2019

Manif des foulards rouges : 30 personnes.
J'y vais et je fais LE casseur de la Manif. Je serai le foulard rouge radicalisé.

27 janvier 2019

Soyons clair : les gilets jaunes manifestent tous les samedis avec plus ou moins de succès... Mais cette mobilisation n'aboutira à rien si ça continue comme ça. Il va falloir qu'ils portent un discours plus dense même s'il s'est amélioré ces dernières semaines. Surtout il va falloir qu'ils choisissent. Il existe plusieurs clivages, et ces clivages ne sont pas apolitiques. Comme je le disais au début du mouvement, lorsque je n'avais pas rallié les gilets jaunes, l'affirmation d'apolitisme vient toujours de personnes à droite voire très à droite. Apolitique, ça n'existe pas. Le RIC, c'est politique. La demande de retour de L'ISF, c'est politique, etc.

Le RIC par exemple est symptomatique d'une revendication des partis d'extrême gauche mais surtout d'extrême droite. Ils ont en tête la Suisse et bien entendu des votations contre les minarets ou encore les quotas sur l'immigration. Mais le RIC façon suisse ne pourra jamais fonctionner dans un pays non confédéral tel que la France. Je développerai ça plus tard. Mais j'insiste, le RIC est une revendication de partis ne bénéficiant jamais d'assez de sièges au parlement du fait du vote majoritaire. Et surtout le RN. Il faut le dire, si le RN arrive au pouvoir, il ne mettra jamais en place le RIC qui détruirait immédiatement l'application de son programme politique.

Donc les gilets jaunes, il est temps de mettre un peu plus de consistance à vos revendications, et ceux, nombreux, qui vont voter RN, cessez d'avancer masqués.

28 janvier 2019

Voilà un acte XI qui montre la réalité de la politique de répression de Macron contre les citoyens excédés par l'ultralibéralisme qu'il défend. On remarquera que ces gilets jaunes présents dans les cortèges sont bien loin des gilets jaunes un peu neuneus et couillons que les médias mainstream ont mis en avant pour discréditer le mouvement.

Mais cette guerre ne va pas s'arrêter là. Elle est très soft pour l'instant pourtant au fil des mois, à cause de la posture pro-oligarques de Macron qui veut imposer un régime autoritaire a-démocratique, les choses vont prendre un degré de violence qu'on n'avait pas connue depuis depuis plus d'un demi-siècle en France...

28 janvier 2019

Comme je le rappelle chaque jour depuis décembre, depuis l'annonce de la création d'un grand débat national, ce dispositif est un détournement manifeste du code électoral avec l'usage de l'argent public à seule fin de mener campagne pour la République dite En Marche contre tous les principes démocratiques qui étaient censés fonder notre régime. Mediapart révèle que la fausse affaire du salaire de Chantal Jouanno n'avait pour seul but que de dézinguer l'impartialité du dit débat...

Comme j'ai tout de même toujours deux coups d'avance, non par génie ou capacité de voir l'avenir mais par une extrême concentration et une lecture intensive de la presse mainstream et des réseaux sociaux, je le redis, Médiapart qui est une des lames de l'arsenal des oligarques (Niel en est un des financeurs "désintéressé" pour ne citer que lui), mais aussi de nombreux autres possessions de ces mêmes oligarques (le JDD, le groupe Canal, TF1, M6, Le Monde, Libé, etc.) lâchent petit à petit leur chouchou Macron parce qu'il est cramé. Ils vont le déchiqueter pas à pas, en le poussant à la faute. Hormis les violences policières qu'on lui a laissé perpétrer au point de le décrédibiliser définitivement aux yeux des trois quarts des français, le grand débat national qui est, je le rappelle, un détournement du code électoral et un détournement d'argent public par LREM, sera l'un des Scuds qui achèvera la carrière de l'ex-chouchou Macron.

Les oligarques savent que les personnes en CDD à qui on promet un CDI mettent toujours le paquet au début du contrat. Mais les oligarques savent aussi qu'il faut un turn-over permanent au poste de président afin de continuer à mener la danse. Macron focalise toute l'attention, tous les ressentiments pendant que les oligarques sont déjà en train de préparer leur prochain canasson pour 2022. Je ne suis pas dans le secret des rois mais je mise sur trois options : le RN, qui ne rechignera jamais à palper du pouvoir et de la thune. Mais il faudra encore un peu nettoyer ce parti de petits oligarques familiaux. Seconde option, un nouvel homme, peut-être une femme, providentiel(le) sorti(e) du sérail (ENA, Science po) ou, dernière option, un droitard des vieux partis Républicains ou UDI.

Quoiqu'il en soit, le prochain canasson des oligarques aura un goût "populiste" parce que c'est ce que veulent les populos. Ils l'auront...

Pourtant il y a une quatrième option à laquelle ils ne croient pas : le grand effondrement. Et là, ça, je le développe dans tous mes livres depuis des années.

29 janvier 2019

Je comprends ta haine et ton mépris pour les gilets jaunes. Mais eux au moins ont une qualité, ils font vraiment chier le pouvoir plutôt que les bonnes manifs de gauche entre nation et bastille, entre bastille et République etc, avec service d'ordre de vieux connards pro flics et tabassant les autonomes. Tu détestes les gilets jaunes comme je les détestais au début mais si tu vas y jeter un œil de plus près, tu vas y trouver des beaufs débiles mais aussi des tas de militants syndicalistes, des autonomes, etc que les médias ne montrent pas. Je pense que tu peux mépriser les gilets jaunes comme 95% des habitants d'île de France. Moi je ne les aime pas plus que ça mais je trouve qu'ils ont des couilles, qu'ils n'ont pas lâché, qu'ils apprennent. On verra pour la suite... Si tu laisses les gilets jaunes aux mains des plus cons, tu passeras à côté du seul soulèvement digne de ce nom depuis 1995.

29 janvier 2019

J’ai eu des réflexes pavloviens de classe moyenne au début du mouvement des gilets jaunes. Je ne les voyais que comme d’affreux égoïstes consuméristes et j’étais presque dans la même posture que Griveaux quand il les traitait de « gars qui fument des clopes et roulent en diesel ».

Il y avait aussi tous ces droitards, ces patrons de TPE/PME qui ne faisaient que demander moins de taxes sur l’essence. Ils n’étaient que des beaufs totalement décalés par rapport à la réalité du monde moderne, de ses transformations. Je leur reprochais de vouloir consommer encore et toujours alors que je ne fais que consommer encore et toujours. Je leur reprochais de râler contre les taxes et impôts « qui paient les services publics » alors que je râle contre les taxes et impôts qui sont détournés par les multinationales et dépensés par certains politiciens pour leurs seuls intérêts. Je leur reprochais d’écouter plus Johnny que Atari Teenage Riot. Je leur reprochais de bloquer les routes quand je trouvais ça agaçant et légitime que les cheminots bloquent les trains pour défendre leurs droits. Je leur reprochais de préférer TF1 à ARTE, de préférer le camping au tourisme humanitaire (non là je déconne, le tourisme humanitaire me débecte), de parler avec des accents lourdingues alors que je trouvais inacceptable de se moquer des accents de certains immigrés, je leur reprochais leurs slogans pauvres quand je kiffais les supers slogans élaborés des bobos de Nuit Debout (que pour autant je ne soutenais pas, à tort aussi finalement) ou des prolos cocos des centrales syndicales, je leur reprochais d’être trop nombreux à sympathiser avec le RN quand moi chaque jour, moi l’anti-libéral, je fais risette avec des patrons de PME et de très grosses PME biens salauds avec leur petit personnel… Je leur reprochais de s’en foutre du grand effondrement, du réchauffement climatique alors qu’ils sont, avec leur revenus assez faibles et leur « style » de vie bien moins polluants qu’un urbain de mégapole comme moi. Je leur reprochais de ne pas être de gauche, de se dire bêtement « apolitiques » alors que la gauche française, y compris marxiste (« l’union de la gauche », « la gauche plurielle », etc.) n’a fait que se mettre les classes moyennes dans la poche tout en lâchant le plus gros colombin possible sur la tête de ces « prolos trop beaufs et devenus des gros fachos débiles », je leur reprochais de préférer « Nabila en string à Miami » à la dernière rétrospective sur David Hockney au Centre Pompidou alors que je suis capable de me beurrer comme un beauf au vin rouge (bio hein quand même je n’ai pas les mêmes valeurs) devant un film avec Louis de Funès « parce-que-depuis-le-comédien-est-devenu-acceptable-pour-les-intellos-de-gauche-comme-moi ». Je leur reprochais de n’avoir aucune vision du monde, de n’être que des babouins capitalistes ahuris quand moi, le grand pourfendeur de capitalisme, je fais la queue à la caisse du supermarché avec eux plusieurs fois par mois.
Tout le mépris que je leur portais était tout simplement une posture de classe, un mépris de classe, c’était en fait cracher sur toute ma famille paternelle, c’était souffler une haine bien confortable à l’encontre de ces prolos-là qui ne vaudraient pas les prolos de banlieue parce que le racisme etc etc.
Réflexe pavlovien. Réflexe d’intello pas très intelligent, qui ne se regarde pas dans une glace quand il fait son révolutionnaire de bar cosy ou de canapé/table basse/bon petit sceud de Sex Pistols dans la chaine hi-fi… posé sur l’étagère Ikéa…

Voilà pourquoi j’ai rallié les gilets jaunes, parce que même si je ne me trouve pas d'affinités personnelles avec beaucoup d’entre eux, pour être tout à fait franc, je ne m’en trouve pas beaucoup plus avec ceux des classes moyennes qui les méprisent.

29 janvier 2019

Au lieu d'aller dans le 15e ou 16e, les gilets jaunes auraient dû aller foutre la merde dans le cœur du réacteur oligarchique : la Défense ! Et le faire en semaine ! Là tu as 80-90% des sièges sociaux des grandes entreprises.

31 janvier 2019

Pour tenter de rester au pouvoir et d’accomplir le mandat donné par l’oligarchie financière et la haute fonction publique d’État, Emmanuel Macron dispose désormais de deux outils.

Tout d’abord dans les têtes de la macronie s’est installée une idéologie liberticide. Considérant comme incontournable l’exécution de la feuille de route donnée à leur champion, c’est-à-dire la destruction la plus rapide possible de l’État-providence français et l’arrimage définitif à l’ordo-libéralisme allemand, les macronistes considèrent que la fin justifie les moyens. Que s’il faut basculer dans la société autoritaire, voire dictatoriale, il n’y a aucun problème. C’est pour la bonne cause. La violence, sans précédent depuis la guerre d’Algérie, des répressions policières et judiciaires contre le mouvement des gilets jaunes en est la traduction. Le bilan des violences physiques est catastrophique, celui des violences judiciaires, même si on en parle peu ne l’est pas moins.

Le deuxième outil est l’empressement de la justice dans la mise en œuvre d’une stratégie aussi illégale qu’antirépublicaine. Depuis les élections truquées de 2017 qui ont porté Emmanuel Macron à la présidence, accordant à la macronie une impunité choquante et obéissant aux exigences des places Vendôme et Beauvau, la justice pénale s’est complètement déconsidérée. Les milliers d’arrestations dont certaines préventives (!), les poursuites souvent absurdes, les procédures violées, les incriminations fantaisistes et la dureté des peines, montrent que parquets et juges du siège confondus exécutent avec zèle les ordres de l’exécutif. Et naturellement, les organisations syndicales de magistrats sont muettes, ainsi d’ailleurs que les grandes âmes, professeurs de morale, universitaires, signeurs de pétition, docteurs de la gauche culturelle, tous sont atteints d’une sévère extinction de voix.
31 janvier 2019
Nous, à France révoltée, n'oublions pas que le pouvoir d'achat qui s'effrite n'est pas simplement le fait de taxes et d'impôts et donc de l'Etat. Il faut le redire, c'est bien le patronat, le grand patronat mais aussi ces boss de PME qui paient leurs employés comme des merdes. Ils palpent des dividendes tout en pleurnichant auprès de leur personnel qu'il ne leur est pas possible de leur verser une petite prime ou même de compenser le moindre jour de carence de la Sécu lorsqu'il tombe malade. Jamais d'augmentations de salaires, jamais d'avantages et ne parlons pas de ces femmes de ménages payées au Smic à temps partiel à qui on demande d'utiliser leurs voitures personnelles sans même rembourser le carburant indispensable pour aller chez les clients...

Alors disons-le aux gilets jaunes, arrêtez de vous planter de cible, c'est avant tout les patrons (pas les petits boss de TPE et petites PME en général) qui vous entubent...

Réveillez-vous...

31 janvier 2019

Le capitalisme actuel anéantit le monde entier et nous amène à notre extinction totale dans les vingt ans à venir... Tu es dans ton discours l'un des millions de français qui vote contre le RN pour mieux reconduire ton propre suicide. Pour moi l'ultralibéralisme qui nous gouverne est la même peste brune que le RN... Nous sommes tous déjà morts. Morts de lutter contre les deux faces d'une même pièce... Moi je ne soutiens pas les gilets jaunes pour leurs luttes débiles contre les taxes mais parce qu'ils ont eu des couilles et qu'ils ne sont qu'une étape vers une fin digne et debout du petit peuple humilié...
Il n'y a presque plus d'avenir alors ce soulèvement qui secoue l'ordre établi fait du bien...

1er février 2019

Le problème c'est qu'un gros contingent de députés LREM est constitué de patrons qui pensent qu'on gère les citoyens comme du petit personnel. Libéraux liberticides.
Ceux qui contredisent le boss doivent être sanctionnés. S'ils considéraient les citoyens comme des consommateurs, ils ne feraient pas ça. Ils plombent le business en entrant en guerre contre eux.

2 février 2019

Plus besoin d'être manifestant pour être pourchassé par le pouvoir. Si vous n'avez pas mesuré la portée de la loi dite "anti-casseurs" qui est illégale au regard des engagements de la France mais aussi de sa constitution. Des types comme moi vont entrer dans le fichier S pour l'unique raison que je m'oppose totalement à ce gouvernement, sa politique. Le fichage des opposants politiques n'est qu'une première étape vers l'assignation à résidence voire l'incarcération de TOUT opposant à Macron et ses clébards...

La loi est votée. Tant qu'elle n'est pas décrétée, c'est une loi morte. Si Macron signe le décret d'application, il signe l'institution d'une dictature pure et dure.

4 février 2019

Une question importante : les gilets jaunes manifestent le samedi parce qu'ils bossent essentiellement du lundi au vendredi, et donc pour ne pas faire grève et donc perdre du salaire. Or certains d'entre eux reprochent à d'autres de ne pas aller manifester le samedi et il se trouve que beaucoup travaillent le samedi et soutiennent le mouvement sans y participer, car pour eux ça signifierait une journée de grève en dur avec perte de salaire et surtout un risque majeur de se faire virer (car rarement voire jamais syndiqués du fait de la pression anti-syndicale du management).
Ma question est simple : pourquoi ne pas manifester le dimanche (même si des gens bossent aussi le dimanche mais à une bien moindre proportion)?

5 février 2019

Mon ralliement au mouvement des gilets jaunes fut un processus intellectuel parfois compliqué comme je l’ai exposé précédemment. L’Acte XII vient de s’achever avec ce goût étrange de vide concernant la manifestation parisienne qui est la devanture médiatique de la mouvance. Je constate une grande disparité entre les rassemblements dans la capitale et ceux de province. Ces derniers sont teintés d’une mixité des militants en termes sociologiques, économiques et idéologiques. J’y vois sur des villes comme Toulouse et Marseille, une prépondérance de personnes impliquées et désireuses d’aller un peu plus loin que la posture du « contre Macron ». A Paris, après les succès du début du mois de décembre, la manifestation est plus ancrée dans une culture de la confrontation, essentiellement du fait des choix sécuritaires du gouvernement. Le déferlement de violences, contrairement à ce que disent les médias, n’est pas à sens unique. A regarder attentivement le travail de harcèlement des forces de l’ordre jusqu’à l’Acte XI, il est clair que l’heure n’était pas au dialogue mais à une lutte sans merci.

Il n’en reste pas moins vrai qu’il reste quelques sérieuses scories dans ce mouvement des gilets jaunes et particulièrement la vision d’avenir. Il y a bien des membres qui développent et proposent des solutions, des idées afin d’aller un peu plus loin mais sur l’ensemble, c’est tout de même très pauvre face à l’ampleur des défis. J’ajoute que la surreprésentation de supposés gilets jaunes « apolitiques » ne me dit toujours rien de bon. On peut toujours affirmer que les « quenellistes », les identitaires, les racistes, les complotistes sont une composante minoritaire du mouvement, mais quand même, s’ils dérangeaient vraiment les révoltés, ils auraient été massivement mis dehors de leurs rangs depuis des semaines. Et ce n’est pas le cas. Qu’on le veuille ou non, il y a une représentation très importante de composantes d’extrême-droite qui sont bien là et une très forte proportion de futurs votants RN. C’est bien sûr nébuleux. Les complotistes ne sont pas nécessairement d’extrême-droite et certains « quenellistes » affirment également en être très détachés. Je ne vais pas passer des heures à discuter de leur positionnement ici ou là, mais je sais qu’ils sont politisés à mort et en aucun cas apolitiques.

Parmi les scories, il y a le traitement fait de la presse par des gilets jaunes. Qu’ils aient parfois maltraités les médias mainstream peut se comprendre tant ces derniers n’ont eu de cesse de se taire quant à la stratégie de l’anéantissement par la force brutale et illégale de la part du gouvernement. Mais qu’une chaîne poutiniste comme RT connaisse une popularité exponentielle en terme d’audience parmi les gilets jaunes, ça sent très mauvais. Et ce n’est pas le plus grave. On commence à voir des journalistes indépendants de bords différents et pro-gilets jaunes se faire virer manu militari des rangs des manifestants. Nombre de gilets jaunes nettoient à tour de bras, excommunient, bannissent, brisant l’hétérogénéité (relative quand même) et le caractère protéiforme du mouvement, mais ne se débarrassent que localement des apprentis et des vétérans identitaires.

Ce mouvement devient à leurs yeux, leur « chose », leur « bébé », leur réussite.

Ce n’est pas faux et pourtant il y aurait besoin d’un nouveau souffle… qui ne viendra pas, du moins pas tant que les leaders médiatisés et historiques seront les seuls à porter la parole des milliers de manifestants et des centaines de milliers voire millions de soutiens en France. Drouet, Nicolle et Ludosky ont gagné leurs galons sur internet et sont réellement des forces de frappe digitale ultra-influentes. Ils sont à l’initiative de plusieurs idées fortes du mouvement : une baisse des taxes sur les produits de première nécessité, une diminution des salaires des élus, et la création d’un référendum d’initiative citoyenne. Ils ne se revendiquent pas comme des leaders, mais objectivement, ils le sont.
Le cas d’Éric Drouet est symptomatique à mes yeux. Il détermine souvent la feuille de route des manifs parisiennes, donne son avis dans les médias et sur internet mais également –à tort ou à raison- il sélectionne avec soin ceux qui sont autorisés ou non à publier sur son groupe « la France en colère ». Pour l’anecdote –et je n’en fais pas tout un fromage- Drouet (et peut-être d’autres administrateurs attitrés de son groupe Facebook) a commencé à interdire la publication de mes textes pro-gilets jaunes dès le moment où j’ai choisi de les partager. Cette démarche est pour moi naturel, étant un écrivain, je propose ma plume en soutien. Les textes en question étaient franchement très positifs sur le mouvement. Ce n’est pas bien grave que Drouet ait choisi de ne pas les accepter sans doute après lecture de mes textes ou statuts en ligne qui ne correspondent pas à sa vision des choses. Peut-être. Je pourrais aussi imaginer qu’il est un militant très opposé à mes idées. Je pourrais penser qu’il préfère laisser la parole à des personnes qui n’iraient pas trop loin dans les propositions. Je peux simplement me dire qu’il pense que je ne suis qu’un gros con. D’accord. J’ai levé le pied et cessé de proposer mes billets sur la question et quelques semaines, quelle n’a pas été ma surprise en constatant que j’avais été purement et simplement banni de son groupe. Très bien.

J’ai un esprit taquin et quand je sens qu’il y a des choses pas claires, j’ai tendance à creuser un peu. Drouet ne me dérange pas en qualité de leader « non déclaré » du mouvement mais je le trouve bien léger sur ses positions politiques creuses. J’ai publié un statut humoristique sur le groupe concurrent, certes d’un humour bas de gamme, mais de l’humour quand même : « Drouet, les gens l’appellent l’idole des Jaunes, il en est même qui l’envient ». En quelques minutes des dizaines de commentaires et likes de « rire » mais aussi d’autres, beaucoup d’autres où des défenseurs aveugles se sont déchaînés tels des idolâtres shootés à la lumière divine de leur gourou Drouet. Flippant.

Oui, aux baisses des taxes, d’accord, lesquelles ? (Hormis l’essence). Augmenter les taxes sur le transport routier permettrait, si on s’y tient, de refinancer un réseau ferroviaire digne de ce nom dans de nombreux espaces abandonnés de la République. Voilà quelque chose d’un peu plus consistant. Mais ça peut aussi être la suppression d’une bonne partie des taxes sur les carburants… Et pourquoi pas les cotisations sociales aussi ? ça permettrait de ne plus aider les « assistés » ? J’use de l’ironie oui. Le retour de l’ISF ? Oui, évidemment ! Cela doit se faire aussi dans une politique globale de lutte contre la fraude fiscale mais aussi de l’optimisation fiscale.

La baisse de la rémunération des élus : je suis totalement contre. Et je l’ai toujours été. Pourquoi ? Parce qu’il ne faut pas pousser : ils ne sont pas payés des millions. Certes bien payés, mais ça n’est pas non plus les revenus des patrons de multinationales et de PME/PMI française qui s’en mettent plein les poches tout en rognant les salaires de leur petit personnel, en les pressurisant à la tâche et en les privant d’augmentations et de primes. Le problème n’est pas combien ils gagnent, mais ce qu’ils font de l’argent. Les « enveloppes » accompagnant leurs indemnités légales sont utilisées de façon opaque et là, ça ne peut pas continuer. Et je suppose que Drouet parle des élus de l’Assemblée Nationale, du Sénat ou encore les Maires. Plutôt que de revendiquer une mesure aussi stupide que celle-là, qu’il demande d’abord un contrôle permanent par une autorité indépendante. Qu’il demande de la proportionnelle dans les élections et que les élections législatives ne soient plus collées aux présidentielles afin de redonner du souffle démocratique. Ensuite, s’il veut aller plus loin, il peut, en qualité de salarié simple, se présenter aux élections européennes, par exemple, et demander durant son mandat qu’on le divise par trois ? deux ? Quatre ? C’est tout de même un peu vide. Il pourrait demander une régionalisation, une décentralisation réelle des pouvoirs… Mais je crains que Drouet, Nicolle et Ludosky soient bien incapables de pousser la réflexion plus loin.

Le R.I.C… Le référendum d’initiative populaire. L’idée est alléchante, fortement soutenue par le RN (qui s’empressera de le supprimer dès son arrivée au pouvoir)et par la France Insoumise (qui s’empressera de le supprimer dès son arrivée au pouvoir). On ramène souvent l’exemple Suisse pour le justifier en France. Seulement, ce pays compte 8,4 millions d’habitants dans un régime qui est confédérale quand en France nous sommes dans un régime présidentiel ultra-centralisé. Le R.I.C. est une proposition hybride qui n’explique pas ce qu’il apporterait. Comment cela fonctionnerait-il ? Dans quel cadre ? Pourquoi les gilets jaunes et surtout leurs leaders ne parlent jamais d’introduire de la proportionnelle avant tout ? Pourquoi ces leaders ne proposent jamais de mettre en place une constituante pour moderniser la Ve République. Un RIC pour demander aux français s’ils sont pour un SMIC à 4000 euros ? Un RIC pour demander s’ils seraient pour ou contre la pénalisation des pratiques religieuses ? Un RIC pour leur demander s’il faut envoyer 35000 hommes dans le Dombass ? Un RIC pour annuler le nouveau code du travail ? Rien n’est jamais dit là-dessus. Un RIC pour un RIC. Un RIC pour dire aux gouvernants qu’on ne veut pas de la taxe truc ou de l’introduction des ours dans les Pyrénées ? Qui sera compétent pour le faire, dans quelle limite ? (Revient-on sur l’avortement ou la peine de mort ?). Silence assourdissant des leaders des gilets jaunes et particulièrement le plus médiatique d’entre eux : Drouet. Si je lui posais toutes ces questions, il y a fort à parier qu’il n’y aura même pas pensé.

Proposer oui, mais quand on avance ce genre de mesures, premièrement, il devient complètement crétin de se dire apolitique. C’est TOTALEMENT POLITIQUE d’avancer des idées qui modifieraient profondément notre société. Deuxièmement, après presque trois mois de mouvement, il va peut-être falloir mettre un peu de gras, de consistance dans les idées et commencer à écrire ce que serait l’application de ces mesures, dessiner au moins les contours car je vais être clair, le RIC des sympathisants de gauche ne ressemblerait pas du tout au RIC des sympathisants de droite, pour ne parler que de ce sujet.


Si on en reste à « on veut être traité avec dignité », « marre des taxes », « vive le RIC », « remettez l’ISF » et « Macron démission » concernant le discours général, je peux déjà en conclure à la mort très prochaine de ce mouvement qui, dans de nombreux endroits en France, s’est rétracté sur lui-même, dans l’impasse… et refusant désormais l’entrée de nouveaux venus qui contrediraient l’inconsistance politique et intellectuelle de certains de leurs leaders… On peut être populo et intelligent à la fois, de nombreux gilets jaunes le prouvent souvent, mais ces leaders-là, Drouet et Nicolle en tête ne font que tirer le mouvement vers les bas-fonds.

5 février 2019


Je n’ai pas pour habitude de mettre trop de filtres lorsque j’aborde un sujet. Depuis octobre 2018, je donne mon avis, mon regard sur le mouvement des gilets jaunes que j’ai fini par rallier. En déroulant publiquement ma réflexion sur ce sujet, j’ai surtout souhaité apporter un témoignage avec les hauts, les bas et les travers de ce rapprochement. Aujourd’hui pourtant, je mets fin à cette affichage public. De très (trop) nombreuses fois, dans les nombreux échanges que j’ai eus avec les gilets jaunes en privé, comme en public, sur internet comme dans le réel, j’ai dû essuyer un rejet conséquent de leur part (pas de tous, mais de beaucoup. Je ne faisais que parler dans le sens de ce mouvement. J’ai pourtant eu droit une fois sur deux à ce genre de propos : « Intello pompeux de l’ancien monde, tu n’as rien à faire chez les gilets jaunes », « sale intello prétentieux, on n’a pas besoin de toi », « tu te la racontes l’intello », « les écrivains, les médias, les syndicats, les partis politiques, tous les mêmes ». Je ne suis pas blessé. Plutôt amusé. Plus le mouvement avance, plus il stagne si bien que de nombreux gilets jaunes sont partis de gré et parfois de force, laissant les plus « radicaux » à leur cause sans avenir, leurs revendications bloquées au stade premier sans que personne ne puisse venir apporter sa pierre à l’édifice, avec empathie. Ces gilets jaunes qui m’ont dit d’aller me faire foutre parce que je suis un écrivain donne le niveau de leur engagement. Ils ont un écrivain à leur côté et lui crache à la gueule. Je ne gagnais rien à rejoindre les gilets jaunes, je gagne désormais tout à les laisser entre eux, dans leur guerre perdue d’avance puisque leurs véritables ennemis : c’est tout le monde, tous ceux qui ne portent pas le petit gilet qui a fait leur réputation.
Me concernant, la lutte contre l’ultralibéralisme et son porte-flingue Macron n’est pas terminée. Elle se fera ailleurs, loin de cette mouvance qui s’est gâchée toute seule. Bonne chance à eux tout de même.

L’effondrement total ne fait que commencer et rien ne pourra l’inverser. Gilets jaunes ou pas.


Acharniste toute !



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