Il y a bien sûr des complotistes ahuris
Il existe deux termes nouveaux
qui servent à disqualifier son adversaire qui ont remplacés « espèce de
nazi » ou « stalinien »: « C'est un populiste » ou
« c'est un complotiste ». Bien évidemment il y a des paranos ou des
démagos mais généralement on est face à un discrédit porté contre ceux qui
doutent ou contestent l'ordre mondial actuel mené sous l'égide de l'idéologie
dominante et hégémonique qu'est l'ultralibéralisme.
À entendre les
« anti-complotistes », jamais un pouvoir en place et surtout celui
qui est à l'œuvre dans nos pays dits démocratiques, ne peut oser l'impensable
en commanditant l'assassinat ciblé, le déclenchement d'un conflit ou encore
mettre en place des pare-feu tels que des enquêtes ultra médiatisées qui
salissent l'ennemi ou le fauteur de trouble que l'on souhaite disqualifier.
François Hollande qui avait le
charisme d'une huître et la langue bien pendue a avoué avoir commandité des
assassinats ciblés sans que l'on sache contre qui ni dans quel contexte. Il
l'avoua sans aucune forme de regrets, mettant à jour le fait que l'état de
droit français agit envers et contre ses propres lois pour atteindre des
objectifs politiques.
On se rappelle le mensonge sur
les armes de destruction massive de Saddam Hussein par les américains face au
conseil de sécurité de L'ONU. La France dénonça ce mensonge, cette stratégie,
ce complot, en vain puisque l'opinion américaine fut conquise par le discours
pseudo-scientifique porté par des militaires hauts gradés haut de dessus de
tout soupçon.
Je ne vais pas énumérer
l'ensemble des complots à ce jour démontrés à posteriori mais pour ceux qui
sont en cours, nous restons souvent désarmés faute de preuves. Le Secret
Défense empêche toute enquête sérieuse jusqu'à la levée des décennies plus tard
de cette règle qui ne veut pas dire son nom : secret d'état, autrement dit un
complot ourdi par un groupe de personnes en possession de pouvoirs, de moyens
et de ressources diverses pour mettre en place un complot. Par principe, j'ai
l'habitude de dire que si l'on reconnaissait un escroc dès le départ, nous ne
nous ferions pas escroquer. Le propre du complot, c'est qu'il est complexe,
pensé, que les pions de l'échiquier sont à leur place et que chacun a un rôle
précis à y jouer. Les ventes d'armes de la France à des pays tiers comportent
une face cachée, très bien cachée, où les rétro-commissions (corruption) et les
destructions d'obstacles (assassinats ciblés, emprisonnements préventifs,
révélations de fausses affaires conjugales, financières ou autres) et de
preuves sont légions.
Les techniques sont rodées et
désormais massives grâce à l'usage des nouvelles technologies.
Toujours aux États-Unis,
l'importation massive de drogue dans les années 80-90 pose question.
L'autobiographie “American desperado”
de Jon Roberts (pour ne citer qu'un livre) mettait en avant les relations entre
l'état américain et ce trafiquant de cocaïne de gros (il était l'un des deux
gros importateurs de cette drogue dans les années 80). Cette autobiographie n'a
jamais été attaquée en justice et pourtant des accusations graves y sont
portées contre Bush père mais aussi contre l'armée qui, pour exemple,
réquisitionna un avion de chasse pour faire passer de la cocaïne de l'état de
Floride vers l'état de Californie. Un livre terrifiant sur la connivence entre
gros trafiquants et les hautes sphères de la première puissance mondiale de
cette époque-là. C'est tellement gros que personne ne peut le croire et
pourtant il y eut bien le projet par certaines élites d'assommer une partie de
la population en en faisant des accrocs à la dope. On voit que ce complot
répond à un objectif “Wasp” que les anti-complotistes refusent de croire parce
que trop monstrueux, affreux et tellement inhumain.
En l'état, il y a bien sûr des
complotistes ahuris qui voient des complots dans tous les coins mais cela ne
doit pas briser le doute qui est un préalable sain au rapport que l'on
entretient avec les dirigeants de notre monde quel que soit leur bord et leur
discours. Le mot complot est évidemment utilisé à toutes les sauces parfois
pour entretenir une haine délirante (envers les juifs par exemple) ou pour se
dédouaner d'une analyse étayée des gens au pouvoir. Mais traiter toute personne
qui se questionne sur des événements dramatiques ou politiques de complotiste
est une forme de reformulation du point Godwin.
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