Lutter contre le racisme avec la connerie de ses ennemis



Au pays des nouveaux progressistes. (2)

Jean-Jacques Eliaz vient récemment de perdre son emploi suite à la polémique lancée par les néo-progressistes. Il était la voix française de plusieurs acteurs américains noirs dont Mike Jackson, le personnage principal de la série "Farmer Strike". La saison 7 a fait carton plein avec des millions de spectateurs à travers le monde et particulièrement en France. Jean-Jacques a également doublé Bill Ciberg dans ses films d'action de renommée mondiale.

La première zone autonome créée en France dans le Loiret porte le combat de la lutte mondiale contre les violences policières à caractère raciste. Des minorités de tous les horizons y ont élu domicile. Féministes de l'ère nouvelle, défenseurs de la communauté LGBTQIA+, noirs, anarchistes, écologistes radicaux non-genrés cohabitent en bonne intelligence travaillant à l'autosuffisance alimentaire, à la lutte contre le réchauffement climatique, ne sortant que pour manifester dans les villes. Hyper-connectés, ces patriotes planétaires ont pris d'assaut les comptes Twitter, Instagram, Facebook, snapchat et autres d'hommes politiques de tous bords pour leur signifier qu'ils étaient autant des fascistes que des oppresseurs cis-genres. Avec les #refusonsloppression #mortauxporcs #noussavons #bannissonslesracistes, ils ont révélé au grand public les penchant dictatoriaux, prédateurs et destructeurs de personnes publiques jusque-là hors de soupçon. Les médias mainstream, friands de ces attaques en meute favorisant les clivages, le ressentiment et donc un audimat rémunérateur n'ont de cesse de relayer les accusations. Les "persécuteurs persécutés" comme aiment à les appeler les néo-progressistes, portent souvent plainte mais leur carrière entachée est détruite à coup sûr.

Jean-Jacques Eliaz en a fait les frais. Il relayait, il y a quelques mois, le tweet d'une féministe anglaise qui affirmait que la posture victimaire de certains noirs ne faisait que renforcer les discriminations dont ils étaient les victimes. Ce simple retweete value à Jean-Jacques d'être trollé massivement par des milliers de néo-progressistes vigilants. Voix française de plusieurs acteurs noirs américains, il fut pointé du doigt ainsi que la production française de la série. Les patriotes planétaires soutenus par des nouvelles associations anti-racistes dénonçant le massacre de personnes issues de l'immigration par la police française, ont appelé au boycott. Beaucoup de fans de la série furent choqués qu'un blanc cis-genre puisse doubler leurs acteurs noirs américains préférés. Des universitaires en sciences sociales, invités des plateaux de télé, soutinrent cette émotion. Claude Santini, professeur de sciences sociales à l'université Paris VIII ne mâcha pas ses mots sur le plateau de BSMTV:  « Il n'est plus admissible aujourd'hui de voir des acteurs noirs américains par un blanc qui, de surcroît, soutient les thèses d'extrême-droite portées par des hommes politiques de gauche comme de droite. Est-on incapable d'embaucher un acteur noir français pour doubler un acteur noir américain ? On a là la persistance de l'oppression et du racisme séculaire d'une société blanche colonisatrice.» Quand la journaliste (noire) de l'émission lui demanda s'il ne tombait pas dans un certain excès, Claude Santini lui répondit sèchement :  « Il est insupportable de voir des personnes noires qui soutiennent sans broncher le racisme systémique qui pourrit la France et a fortiori celui de sociétés de doublage.» La journaliste insista:
 « Cela veut dire que n'importe quel acteur blanc américain ne pourra être doublé que par un acteur blanc français ?
- Écoutez Madame, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Vous n'avez simplement pas intégré le fait que les noirs, qu'ils le veuillent ou non, sont systématiquement rabaissés et considérés comme des êtres humains de seconde zone par les blancs. Qu'ils soient de gauche ou de droite. C'est l'inconscient collectif d'une société coloniale qui parle encore et toujours à travers la voix des citoyens français à l'exception bien sûr de ceux qui l'affirment haut et fort.  »

Jean-Jacques Eliaz a été licencié par la société de production et remplacé par un acteur noir. Cette société a également publié un communiqué dans lequel elle s'excusait de ses pratiques à caractère raciste même si cela n'était pas "un choix conscient".

Les patriotes planétaires ont applaudi cette victoire. "Et ce n'est qu'un début, pour que la justice triomphe".

Jean-Jacques Eliaz est actuellement inscrit à Pôle Emploi. Il est sous anti-dépresseurs et ne fréquente plus les réseaux sociaux. La chef de file de l'association de lutte contre le racisme "Notre vérité" s'est réjoui de ce licenciement : "Ce Jean-Jacques Eliaz ne souffre même pas le millième de ce qu'ont souffert nos ancêtres esclaves."

À suivre...

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