Pour en finir avec la gauche dite "radicale" (avec des effluves de chemise brune dedans)



Le partage que j'ai fait hier d'un reportage méticuleux sur les dérives fascisantes de l'extrême gauche à l'université d'Evergreen aux États-Unis a provoqué la colère et le dégoût justifiés de ceux qui ont pris le temps de le regarder. On m'a également fait relever le fait que celui qui a réalisé le reportage est un proche de la droite radicale selon le média SLATE qui est un soutien avéré de cette extrême gauche fascisante. Mon partage est totalement assumé. Et doublement assumé.

- D'une part, aucun média français ne s'est donné la peine d'enquêter sur la dérive d'une certaine extrême gauche qui utilisent les causes féministes, LGBT et anti racistes pour instaurer une terreur auprès des citoyens les plus vulnérables.

- D'autre part, et ça découle de mon premier argument, cela m'a rappelé mes années à la fac (première phase puisque j'y suis retourné pour étudier plus tard) entre 1992 et 1996. À l'époque j'étais un sympathisant de l'extrême gauche que je fréquentais acidument, parfois même plus que les cours durant mes deux premières années de fac à Paris XIII.

Pour vous donner une idée, je traînais avec des redskins ultra violents contre l'extrême droite, des anarchistes de type autoritaires, des gauchistes de toutes obédiences. Il y avait des gens très biens dans ce bourbier mais il y en avait d'autres qui étaient de gros salopards dogmatiques qui usaient des idées pour prendre du pouvoir et pire pour harceler et soumettre.

Je précise que je ne fréquentais ces gens qu'à la fac et que par ailleurs je fréquentais aussi des milieux indus où les profils étaient différents voire contraires. J'avais une vision large des radicaux politiques pour faire court. J'aimais la radicalité et comme je l'ai écrit dans un billet précédent, j'étais dans l'esprit de vengeance contre tout et surtout contre moi-même. Bref.

Avec ces groupuscules ultra minoritaires mais ultra actifs, nous avions séquestré durant quelques heures le conseil d'administration de la fac Paris XIII pendant que d'autres cassaient la gueule à des étudiants supposés "fascistes". Nous "luttions" contre l'installation d'un local de l'UNI au sein de l'université et nous avons eu gain de cause. Ça a nécessité de violenter physiquement et souvent aveuglément des étudiants que nous accusions de penser différemment de nous. Ça m'amusait à l'époque. Déjà dans les rangs de cette frange radicale, certains tenaient des discours sur la culpabilité perpétuelle des blancs oppresseurs. C'était un peu comme une secte. Quand tu étais adoubé, tu étais "de la famille", dans le camp de la "révolution". Me concernant, j'étais assez détaché de ça du fait de ma vie parallèle en milieu indus. Mais c'était comme un jeu.

Ça m'a amusé un temps jusqu'à ce que ça m'amuse moins. L'organe politique qui pilotait beaucoup des actions, c'était l'UNEF. Ce syndicat était déjà en pleine dérive, aux mains des cocos autoritaires qui utilisaient l'anti-racisme, le féminisme, la défense de tous les opprimés du monde pour opprimer tous ceux qui en avaient plein le cul d'eux. Les chefaillons de cette organe politique n'étaient pour moi que des grosses feignasses bourgeoises shootées aux pétards et qui n'avaient de cesse de détourner tous les idéaux que je défendais à l'époque. Ils osaient donner des ordres ! Mais surtout, après avoir glandé comme des merdes au bureau du syndicat, ils "sortaient" dans la fac non pour convaincre mais pour intimider.

J'ai fait une ou deux "tournées" avec eux. Ils arrêtaient tous les étudiants dans les couloirs et leur disaient de les rejoindre. La plupart du temps les étudiants refusaient et là j'assistais à leur exercice de terreur. Ils commençaient par accuser de traîtrise et de collaboration sans aucune raison. Quand l'étudiant, entouré par eux, refusait d'avouer sa "culpabilité", ils le menaçaient, le harcelaient, le traitant, en hurlant, de fasciste. C'était hallucinant. Gerbant.

Je ne vais pas entrer plus loin dans les détails, mais dès la fin de ma deuxième année de fac, j'ai pris mes distances avec tout ce petit monde qui usait de méthodes que je considérais alors comme étant d'extrême droite. Pour mes années de licence et de maîtrise, je n'avais plus de contact sauf avec ceux qui étaient en cours avec moi. Ils n'ont pas usé de leurs méthodes auprès de moi parce que j'avais non seulement du répondant mais aussi une posture ferme qui les faisait fuir. J'étais "ambigu" à leurs yeux et j'ai fait savoir qu'en dehors de la fac, leur petite dictature oppressive n'avait plus lieu et qu'ils s'exposaient à bien plus fort qu'eux. De plus, ils ne s'attaquaient qu'aux plus faibles, aux moins armés, à ceux qui étaient là pour faire des études et non prendre le pouvoir sur un ou deux amphis au nom d'une supposée révolution contre le "système".

Je crois que j'étais bien plus radical qu'eux en ce sens que je haïssais et je hais toujours les effets de horde, de bande, de meute. J'avais aussi des doutes sérieux sur leurs combats, combats qui, au fil des années qui ont suivies, sont devenus un imbroglio de conneries idéologiques sans nom.

Pour certains de ces tocards, ils ont continué à monter les échelons, intégrant le PS, le PC, EELV ou des associations dites antiracistes ou pro LGBT ou féministes. Pour d'autres, ils ont pris leurs distances, comme moi. D'autres enfin ont changé de bord ou se sont investis dans des causes où les velléités dictatoriales n'ont pas lieu d'être ou soutiennent d'autres idéologies (LREM ou RN). 

En voyant le reportage sur l'université de Evergreen, j'ai retrouvé tout ça avec un niveau de connerie plus élevé encore.


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