Quand la police refuse désormais d'intervenir quand les délinquants sont noirs. Journul intime 9

 


J'ai longuement écrit sur les lascars qui pourrissent la vie de mon quartier entre 2018 et 2019. Et puis je me suis tu. Trop de bouffons sur les réseaux sociaux m'ont pourri d'injures et de qualificatifs du type "facho", "raciste", "réactionnaire" ou "blanc nazi". 

Moi le mec antiraciste non par mode mais parce que je m'en bats des origines des gens, moi le mec de gauche anticlérical, moi l'anti-libéralisme, moi le non affilié à aucun parti, moi l'autonome authentique. 

Je n'ai plus rien dit. J'ai compris qu'aujourd'hui, demander à libérer son quartier de ces mafias était devenu un joli sketch pour les citoyens. 

En fait depuis un an, ces lascars ont pris encore plus de place. Ils ont gagné le terrain que les autorités leur laissent. Désormais ils mettent leur musique à fond dans la rue de 17h00 à 1h00 parfois 2h00 du matin. Ils hurlent. Ils ont fini par me virer de mon parking. La loi du nombre et de la force joue pour eux. À moins de posséder une arme automatique pour les intimider puis les buter, je n'ai plus aucun ressort. La seule démarche que je mène est d'appeler la police, le 17. Ou encore de les attaquer, en tenue de combat, camouflage, en leur balançant des bouteilles à la gueule. 

Mais appeler les flics est devenu un révélateur. Je subis leur musique, leurs hurlements de longues heures mais quand on se lève à 6h00, on n'a besoin de dormir. Comme je n'ai pas d'arme automatique, je me vois mal attaquer 10 types défoncés et tarés avec un couteau de cuisine. 

Et voilà qu'en appelant les flics, je suis confronté à une autre réalité. Au fil des appels quotidiens de 23h00 à 1h00 du matin, mes interlocuteurs discutent avec moi. Les policiers que j'ai au bout du fil, avec qui j'engage un dialogue plus poussé, m'en disent de plus en plus sur eux. Et ce soir, le flic de la plate-forme téléphonique me parle direct. Je lui déclare le tapage. Et immédiatement il me demande si les individus sont noirs, nord-africains ou blancs. Je lui rétorque que ça n'a aucune importance, que c'est un tapage énorme. Il me dit :

"Si c'est important. 
Ah bon ? Si je vous dis qu'ils sont africains ? 
Je vous réponds qu'on interviendra pas. On n'intervient plus pour ce genre d'individus. Mais je vais quand même prendre votre demande. 
Et pourquoi vous n'interviendrez pas ? 
Avec ce que Macron dit, c'est terminé, on n'intervient plus pour des personnes d'origine africaine, on ne veut pas finir en détention provisoire. 
Vous ne pouvez pas me répondre ça. Vous êtes fonctionnaire, vous avez un devoir de neutralité. 
C'est pourtant ce que je réponds et j'assume. 
Ça signifie que vous ne ferez pas ce pour quoi vous êtes payé ? 
Exactement. 
Je fais quoi moi ? Je fais justice moi-même ? 
Je comprends parfaitement votre désarroi monsieur mais désormais, ce sera comme ça. 
Vous me tenez un discours politique qui indique que je ne peux plus compter sur les services de l'état pour faire respecter la loi ? Vous êtes dépositaire de la loi et vous ne ferez rien pour l'appliquer ? 
Exactement. Nous n'interviendrons plus quand les contrevenants seront noirs ou nord-africains. 
Mais pourtant tous mes voisins sont de toutes les origines dont africaines et ils en ont plein le cul de ces lascars qui détruisent leur quotidien. 
Je comprends bien. Mais il faudra vous débrouiller sans nous."

L'échange s'est prolongé encore quelques minutes. Ce flic comme d'autres durant les coups de fil précédents me signifiaient qu'ils ne feraient plus rien pour nous… 

Rien. 

Ne reste plus que l'arme automatique… 


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