Que les commerçants arrêtent de nous casser les couilles. Journul intime 19.


Que les commerçants arrêtent de nous casser les couilles. J'exclue de cette colère les commerçants qui vendent de la singularité, de l'humanité, de la différence (donc indépendants) : bars, disquaires, restaurants et autres boutiques (certaines librairies, vendeurs de fripes et autres bouchers, primeurs, etc) où l'on entre pour rencontrer un lieu, des patrons et du personnel qui ont autre chose que proposer des putains de babioles, produits standards et autres. Où on peut retrouver des potes, des relations qui nous correspondent. Donc on s'en fout de Buffalo Grill, de Boulanger, Babou, kebab-empire et autres chaînes commerciales. Rien à foutre aussi des indépendants qui vendent des Nike, des bavettes bourrées de nerfs et une ambiance de merde à base de beaufs du rurbanisme ou des cités/ghettos ou de bobos et de lilis.


Ce pays de chiotte n'était plus qu'un territoire de pousseurs de caddies, bétonnant tout ce qu'il y a à bétonner pour créer des galeries marchandes, des centres commerciaux et des rues commerçantes. Tout était flingué. Tout est flingué pour des vies grotesques où la carte de crédit avait remplacé toute forme de relations sociales.


Le digital permet d'acheter tout ce qu'on veut alors libérons l'espace réel de toutes ces zones commerciales, y compris ces friches industrielles reconverties par des bobos en machins trucs conceptualo-velibo-on-boit-un-vin-bio-en-soutenant-les-migrants-mais-pas-en-bas-de-chez-moi-et-sinon-jean-noel-il-est-ceo-de-la-startup-qui-monte...


Libérons nos vies réelles de tous ces commerces de merde et leurs clients zombies qui nous pourrissent l'existence.


Entendons-nous bien. Je ne souhaite pas que des millions de personnes perdent leurs ressources. Au contraire, je soutiens une position qui permet de sortir de ce monde dans lequel les citoyens se divisaient en deux catégories : ceux qui vendaient et ceux qui achetaient.


La crise actuelle est celle de ce système infernal dans lequel celui qui n'avait pas un rond se contentait de rien ou des produits les plus dégueulasses et toxiques qui soient.


Cette diatribe a pour conséquence qu'on cesse de produire uniquement de la merde. Tout est devenu de la merde, mais de la merde payante, toujours payante. Même l'eau, l'air, le sommeil étaient devenus toxiques et payants.

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