Des veines pétées par je ne sais qui. Journul intime 36.

 


J'ai essayé d'aller si vite que j'ai finalement accéléré l'approche de ma propre mort. Des herbes folles ont poussé dans mon ventre. Des veines pétées par je ne sais qui. Peut-être un père, une mère. Des orphelins.

Et ça s'est envolé. J'allais toujours plus vite. J'aimais la mort. C'était une passion.

Je n'étais pas inquiet. J'étais mangé.
On me mangeait.
Un doigt.
Les orteils.
Le ventre.
La bite.

Je n'étais ni un garçon pour la mère.
Pour elle j'étais un oreiller qui la protégeait des violences.
Pour lui j'étais le mur mou fabriqué par les femmes.

J'étais tout. J'étais la chose. J'épanchais le cœur de l'un,
Je faisais exploser le cœur de l'autre.

Il y a tellement de JE maintenant alors que je n'était même pas un IL.

Juste un lui, un c'est, un tu l'as voulu.

J'ai donné. Toutes mes forces.
Petite colline effondrée sur la vallée...

Jusqu'à porter la haine.
À rouler VITE
M'EXPLOSER LA TÊTE.

TENIR MON CORPS COMME UN BLOC INCASSABLE...

Les routes sinueuses du cimetière de nazis morts dans la gloire contre le camp du Bien, qui n'a eu de cesse de sauver le monde, de le purifier... La femme fantôme, les milliers de crocs creusant la boîte à penser.. '

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