Crise sanitaire chez les zombies. Journul intime 58.

 

J'ai beaucoup de difficultés à écrire. Inutile de faire le malin ou de tenter de se la jouer humble... Rongé par l'engorgement sociale, sociétal, psychique, culturel, intellectuel,. démocratique et économique qu'est la dite "crise sanitaire", je ne suis plus qu'un lion en cage qui dépérit. Rien d'original. Des millions d'autres en souffre.

Il est quand même gerbant d'entendre dire des planqués dire: "Oh vous n'avez pas vécu la famine ou la guerre de tranchés en 14". De la part de connards issus des trente Glorieuses qui s'en sont mis plein la panse, ça ne manque pas de vomi.

On est donc informé qu'un pays de quelques millions de personnes est en phase de retour à la vie normale : Israël. Il me semble que pour la Chine, la Corée du Sud, la Norvège et bien d'autres, c'est déjà le cas.

La question est : qu'est-ce qu'un retour à la vie normale sinon une formule de merde ?

Avant tout ce grand cirque de domptage à l'échelle pharaonique, la vie dite "normale", c'était de la merde à la seule différence qu'on avait des interactions plus nombreuses quand on se bourrait la gueule à l'alcool, la drogue, les médocs et autres passions débilitantes pour remplir l'absolue vacuité de nos vies.

C'est un peu comme si en 1918, les gens voulaient revenir à la misère noire que le déclenchement de la première guerre mondiale avait mis sous cloche.

Sans vergogne, la vie de merde dite normale devrait revenir au galop. La déliquescence totale, la pourriture productiviste, la dégueulasserie mondialisée, l'effondrement, général et irréversible doivent donc reprendre leur cours normal.

Je sais, j'ai l'art de gâcher la fête. L'Autruchisme doit rester la règle à laquelle on doit souscrire. Vivre en regardant à travers un hublot pété à coups de grenade. Se faire dilater incessamment en étant persuadé qu'on est le membre qui dilate.

Mais je suis un Acharniste, et sachez-le, tel un médecin légiste, je ne vais pas cesser de travailler à l'observation du cadavre-zombie de l'humanité se flinguant en donnant des coups de boule sur un mur porteur, persuadé qu'il parviendra à le faire tomber.