Le cœur arraché de L'ennemi. Journul intime 61.

 



La colère qui ronge, qui transforme les vulves en orchestre de zombites. La colère folle qui reste dedans, qu'il faut catcher à coups de raison. La colère sourde qui invite à chercher le sang dans le cœur arraché de L'ennemi. La colère crime, la colère cramée par le reflux de tristesse incandescente. La colère lente qui s'écoule dans la psyché à l'instar d'une colonie d'araignées charognardes. La couleur noire de la colère calme. La colère qu'il faut combattre avec précision pour qu'elle ne transforme pas les larmes en giclure de sang. La douleur des poings que l'on serre si fort. Le ventre en chiasse, les yeux molotov, la queue en guise de sabre.
La colère s'estompe par instants, ligotée contre le mur des pardons. Mur à chaque heure effondré puis reconstruit dans la foulée.


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