Les faux potes, les faux amis, les vrais fils de pute.


Je regrette parfois de m'être lancé dans l'organisation de soirées Acharnistes puis Burn-Out. Non pour l'incroyable émulation que cela a pu créer certains soirs et pour l'immense bouffée d'oxygène brûlante expirée par les artistes et le public qui a bien voulu s'y déplacer. 

Il y a toujours un revers à la vie en société et particulièrement à l'investissement que l'on peut mettre dans des événements en faveur d'artistes clivants, ou/et singuliers, ou/et marginaux, ou/et géniaux.

Les rencontres ont été exceptionnelles et depuis 2017, j'ai pu me faire de solides amis, tant artistes que spectateurs ou encore forçats de la bonne tenue des lieux où cela s'est déroulé. Peu à peu les liens se sont noués et ceux qui, maintenant, font partie de ma vie se reconnaîtront dans ces quelques phrases.

La lumière effervescente attire les papillons de nuit. Les choix que j'ai faits n'ont pas toujours été bons. J'apprends, c'est normal. Parfois de mauvais castings, parfois des artistes mis à la trappe faute d'attention de ma part. C'est le jeu et surtout c'est inévitable lorsque l'on fabrique tout ce bazar avec zéro thune, pas de collectif réel. Je peux dire qu'à chaque fois, c'est à 2 parfois 3 et quelques fois 4 que tout a pu se produire. Un goût de Do it yourself à l'ère du digital, des réseaux sociaux et de l'effondrement civilisationnel.

Il y a les véritables amitiés qui se sont nouées au fil du temps et bien sûr, hélas, "c'est la nature humaine, toujours le même problème" baiser l'autre et surtout baiser tout ce qui semble important chez l'autre. Les faux potes, les faux amis, les vrais fils de pute, les traîtres, les menteurs, les faux sympas et j'en passe ont fini par pulluler.

J'appelle ça la bauge à gorets.

Ça marche en clan, en bande, en réseaux affinitaires de médiocres qui se cooptent, se persuadent de leur importance, parfois même de leur talent imaginaire alors même qu'ils ne sont que de pathétiques conformistes, des beaufs à l'apparence de rebelles, des fieffés serviteurs de l'éternel recommencement et des relais utiles de genres et d'esprits artistiques depuis longtemps rentrés dans le rang.

Ces gorets ne sympathisent avec toi que pour tirer profit de ton énergie, de tes initiatives... Leur but est en fait de baiser ta femme, niquer ton image, blablater dans ton dos tout en faisant risette en face. Ces gorets élevés à la bouillie mêlant loose totale, aigreurs existentielles et vacuité intellectuelle (et je me dispense d'ajouter ici leur physique de bidochon looké gros dur stéréotypé) te lèchent dans le sens du poil pour mieux détruire ce qu'ils envient en toi. Ils y parviennent un temps en se grimant, se badigeonnant d'onguents qui leur donnent l'apparence de merveilleux mulets mordorés. Puis la puanteur revient dès qu'ils ont soutiré ce qu'il y a de plus cher en toi.

Seulement je ne suis pas né de la dernière pluie. J'en ai croisé des sous fifres de cette trempe. Fort de l'expérience et ce qu'elle permet de digérer, je ne suis plus le jeune tigre impulsif et maladroit que je fus. Je suis désormais un tigre dans la force de l'âge. J'ai acquis mes territoires grâce à ma ténacité, ma capacité à esquiver ou à attaquer.

La bauge à gorets qui a mis en œuvre son dessein contre moi et qui a tenté de ronger les fondations de ma vie a perdu la partie. Ces petits cochons en bande ne m'approcheront plus jamais (et qu'ils n'essaient pas car le tigre attaque toujours au moment où il sait qu'il tuera à tous les coups) et ne m'empêcheront pas de continuer, avec ceux qui ont du talent, ceux qui ont quelque chose à dire, ceux qui ont la capacité à secouer les esprits, de mener à bien mes projets tant personnels que collectifs.

À pathétique grouiii-grouiii, salut !




 

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