Toutes ces femmes qui baisaient avec mon père pour le frisson. Journul intime 63


 Excusez-moi de le dire mais un coup de canif dans le contrat n'a jamais fait de mal à personne pourvu que chacun en tire profit et que le duo _ plus que le couple _ se donne la peine d'en sortir pour devenir une bête féroce capable de trancher la gorge de tous ceux qui voudraient le détruire. Dans la belle fable que l'on raconte aux gosses, on intègre l'idée que le réel est une pourriture, que le rêve ou l'utopie est un but ultime.


Ma vie n'a jamais été de tout repos et n'a pas été autre chose qu'une succession de trahisons à la morale commune. Comme si le corps social, la société était notre propre individualité qu'il ne faudrait pas abattre. 


J'ai vécu l'infidélité toute mon enfance. Des parents très beaux l'un comme l'autre, avec de fortes personnalités et un esprit de transgression à l'ordre établi très implanté dans les mœurs du foyer.


Papa, du haut de ses 1m87, yeux bleus, visage sosie de Jacques Dutronc, champion amateur de cyclisme, ceinture noire X dans de karaté, était plutôt le genre de mec qui en jetait tant par sa beauté que son charisme et son implacable esprit de leader. Gradé de la fonction publique, militaire durant les 3 premières années de sa vie de majeure, alcoolique hardcore, dresseur de molosses, amateur de belles bagnoles qu'il pliait en douze à chaque soirée de biture, il avait aussi un goût prononcé pour les belles femmes. Les brunes surtout. D'ailleurs ma mère était l'un de ces morphotypes qu'il savourait comme du bon miel.


Ses conquêtes s'enchaînaient dans le demi-secret. Il n'avait qu'à claquer les doigts pour "lever" n'importe quelle brunette fondue devant son assurance et son implacable insoumission à toute chose. Ma mère en chiait avec cet affamé de sexe, de soirées déjantées, de sport sans limite et de violence non retenue.


Ces femmes baisaient avec lui pour le frisson. Elles étaient extirpées de leur morne vie de couple par un animal féroce et incontrôlable.


Je n'eus connaissance de tout ça qu'au fur et à mesure. De l'enfant dépourvu de conscience claire à l'enfant bombardé par une vision assez mûre du monde, j'ai peu à peu réalisé tout ça.


Dans les troquets où il m'emmenait quand j'étais gosse, il se vantait de ses conquêtes, parfois certaines d'entre elles se pointaient. Il pouvait les embrasser en public ou les niquer dans les chiottes. Rien ne l'arrêtait. Son amour pour ma mère était inconditionnel et tyrannique. Le reste n'était que de la baise. Mais tout ça pouvait se terminer en extrême violence à l'encontre de ma mère et accessoirement de moi-même, même s'il n'en avait pas l'intention.


Je ne l'ai compris que bien plus tard après sa mort. Ses frasques sexuelles et ses abus alcooliques étaient la première cause de ces nuits d'ultra violence à la maison. Violence psychique, physique. C'était une bête enragée qui avait besoin d'errer la nuit pour chasser, du moins pour se vider les couilles.


En réalité, il n'avait pas à draguer. Les filles lui sautaient dessus. Totalement atypique et singulier, personne ne bronchait face à lui. Sauf à quelques reprises où d'autres mâles tentèrent l'impossible en lui cherchant des poux parce qu'il baisait les femmes de tous ses loosers de potes de beuverie. Ces mecs jaloux, dégoutés venaient à son contact. C'était sans compter sur sa rage et sa force physique hors-norme. Il explosait la tronche de ces maris trompés et faisait de même avec tous ceux qui leur venaient en aide. À plusieurs reprises, il a blessé gravement ce genre de types ou détruit l'intégralité du bar où l'embrouille débutait


Sitôt les gardes-à-vue achevées, il rentrait furieux et suppliant. Rien ne pouvait l'arrêter.


Je n'irai pas plus loin sur cette petite histoire de ma vie.


Parenthèse: mon père est mort bien avant qu'internet n'existe. Il n'a donc aucune existence propre dans notre monde puisque complètement invisible à cet univers contemporain. Je googelise un mort qui n'existe dans aucun Datacenter du monde entier.

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