Touché par la Grâce



”Perhaps It Comes Out of The Black Sea” de Contrastate, un morceau contribuant à ma reprise sonique de l'écriture après plusieurs mois de chute mentale douloureuse. Une chute dangereuse qui me caractérise depuis mon enfance et qui a pour conséquence de me plonger dans des turbulences extrêmes. C'est à chaque fois la mort qui se profile sur la ligne finale. J'ai pourtant bénéficié, à partir de l'été de ma vie, d'électrochocs. Pour le dire clairement, j'ai été effleuré et parfois touché par la Grâce.

Ce n'est jamais un sujet que j'aborde publiquement et très exceptionnellement avec quelques proches en qui j'ai confiance. Car l'exprimer revient à s'exposer aux moqueries, aux jugements, aux dénigrements et à la disqualification.

À cela s'ajoute le fait que c'est quelque chose d'indicible, d'immense, de gigantesque.

J'ai peu à peu changé sans pour autant l'avoir décidé. Ça ne se décide pas, ça ne s'invoque pas, ça ne se quémande pas. C'est envers et contre soi. On ne choisit pas. Simplement, au fond du fond, alors que l'esprit devient une terre infertile craquelée par des torrents de lave, le ciel d'un gris sans relief est traversé par une énergie folle qui soulève l'esprit et le sépare quelques minutes du corps.

Bien sûr c'est une image. J'étais à chaque fois dans une situation commune. Simplement debout dans le salon, me dirigeant vers le couloir en lisant quelques phrases d'un livre dont je tairai le nom. Et soudainement, en pleine conscience, le sol semble s'effondrer sous les pieds, le corps attiré vers le bas, les genoux au sol, la tête dans les mains et un torrent de larmes totalement incontrôlable qui s'écoule sur les joues...

L'enfer fuit, les murs disparaissent, l'Humanité s'évapore et l'immense tristesse, la terrible douleur mentale, le désespoir et la folie éclatent en des millions de poussières disséminées dans ce vide protecteur dans lequel l'esprit flotte.

Ça dure à l'infini. Quelques minutes en réalité. L'être entier baigne dans une eau tiède. Une paix intérieure non parasitée par les aigreurs psychiques remplit tous les espaces de l'esprit.

Quand tout ça a commencé dès 2005, début de ma création frénétique sous le pseudo Andy Verol, j'ai compris que toute ma vie allait changer. Ce qui avait été un long calvaire depuis l'enfance devenait un édifice puissant. Des flashs puissants m'ont dès lors submergé, me poussant à écrire des milliers de textes, des romans, des pamphlets. Ça ne m'a plus quitté avec des épisodes de crises violentes m'entraînant vers ces mondes infernaux voisinant la mort et l'enfer.

Chaque "attaque" de la Grâce me fait gravir une marche supplémentaire vers la grande porte, celle qu'il faudra passer pour disparaître du monde. En attendant, j'ai à accomplir une mission, une seule, rédiger tous ces livres que l'on écrit dans mon esprit. Actuellement, j'ai 6 projets de romans en cours. Ils ont tous un rôle. Ils ont une fonction. D'être lus bien sûr, mais d'être lus sous toutes leurs dimensions.

Le message n'est caché que pour celui qui ne veut pas le chercher.

Le beau se niche dans l'obscurité.


 « Il se considéra toujours comme un homme touché par la grâce du Seigneur:  c'est pourquoi il vécut le sentiment joyeux de la gratitude au Seigneur, la conscience sereine de sa propre limite, le désir [...] 
ardent de pénitence, l'engagement constant et généreux de conversion.  » In La Bible. 

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