L'amour mièvre porté comme un étendard

 

Dysto-Photographie


De la vie, il ne reste que des coups portés à travers des coussins moelleux, des peines plancher, des dimanches barbecue en famille. Il ne reste que des routes et leur bitume, des espérances de vie démesurées et des horizons en vis-à-vis avec d'autres horizons. Il n'y a plus de dieu, il n'y a que la science et ses lassos blessants, il n'y a que les religions et leurs lapidations. 


De la vie, il ne reste que l'amour mièvre porté comme un étendard, des épaules déboitées par les coups sourds. Il ne reste que les écrans, les pixels, les putes fake aux faux comptes pour vider les bourses misérables des frustrés. Car la vie et l'amour n'ont jamais inventé l'atome ni même le nombre parfait. De tout temps jusqu'à trop tard, ces deux inventions si chères à chacun ne sont rien de plus que des mines surpuissantes installées dans le bide gras des phalloïdes nulles que sont les Hommes. 


Alors dans cette atmosphère de poison, sur le tas d'os constitué par nos prédécesseurs, réussissons une chose, une seule, notre fin festive, collective et définitive. Cédons l'amour et la vie, sacrifions-les au sexe, à la mort, la débauche et la solitude. 


Réunissons-nous seuls en foules dans un désert de bordel sans nom. Nuisons-nous les uns les autres pour collectivement nous faire disparaître à jamais… 


Œuvre de Dysto-Photographie. Work in progress avec cette immense artiste.  


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