Ergonomie du mal-être

 

Dysto-Photographie

À l'ère des temps pourris, chacun bidouille de la merde. Les temps obscurs où chacun sniffe des captures d'écran. 


Avant d'avoir ces douleurs insupportables, ce cancer dégueulasse, j'ai souvenir d'avoir été heureux, d'avoir fait la fête, d'avoir marché sans penser que je respirais. J'ai souvenir aussi d'avoir oublié mon corps noyé dans la bonne santé. 


Aucun médium ni aucun scientifique n'a annoncé ce jour où je perdrais la tête. Ce jour où je ne sentirais que mon corps, des douleurs. Ce jour où je ne pourrais plus dire "ce jour où" sans que mes dents ne sortent des gencives, sans que mes yeux ne sortent de leurs orbites, les bordures maquillées de sang. 


Dans ton système, il y a une belle silhouette. En moi il n'y a que des tentacules, comme des tentatives de tuer ton temps. Je m'assois. Tu croupis sur ton iPhone ou ton pylône. Tu pues l'ambition de ceux qui lâchent leurs corps. 


Tout le monde conditionne désormais sa liberté à une piqûre, à un bel enterrement. Tu m'ignores. Tu ne m'aimes plus comme tu ne m'as jamais aimé.


Où es-tu ? 


Work in progress avec l’artiste Dystophotographie.






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