La plastique des réseaux sociaux

 

Dystophotographie
Œuvre de Dysto-Photographie

La plastique des réseaux sociaux est d'une laideur infinie, traduction du désastre et du brouhaha perpétuel dans lequel nous sommes plongés. Sa plastique avachie par la masse des cons, des fous, des Burnoutés... On pourrait croire qu'il s'agit d'un outil de contrôle des citoyens avec ces chartes stupides qui interdisent tétons et propos orduriers. Mais ce sont avant tout ceux qui alimentent la machine, la nourrissent, lui donnent cette pitance de données qui exercent le contrôle. Par leur morale de merde, leur vision étriquée, egocentrée. Ils sont la bête, le monstre qui gronde sous le lit et hérisse les poils. Des individus à la rébellion de planqués, aux haines affinitaires s'agglomérant pour former un animal enragé. Des individus également dans la médiocrité de leur quotidien, sans foi, sans pensées structurées, paranoïaques se classant dans le camp du bien.

 « Je pense donc je suis le mouvement.  » On n'y est plus rien, on y est l'invisible qui parle, qui partage des gags, des photos d'animaux de compagnie, des directs pixélisés à la douce saveur d'un pet foireux... On y dévoile des œuvres toutes plus creuses les unes que les autres mais qui osent tout de même se dénommer "Art". Le vent, la brume, les tempêtes mentales dévalent à toute berzingue sur les réseaux, accélérant le déclin de toutes choses humaines... La révolution de l'extinction a commencé. Bouffés par les flammes d'un ciel qui s'embrase, chacun n'aura d'autre choix que de hurler sa douleur seul dans une bulle sombre à l'air raréfié. Les ténèbres se saisissent de toutes les émotions, de tous les jugements, de tous les sentiments... Les ténèbres sont devant les yeux de chacun. Ils sont des écrans...


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