Les éditeurs, les journalistes et les libraires nous ont tués
Elle m'indiquait que les journalistes et les libraires ne souhaitaient pas parler ou mettre en avant ce genre de littérature.
Résultat : les écrivains comme moi n'ont aucune chance d'être édités (par des maisons capables de produire et promotionner à l'échelle nationale), tout au plus cantonnés à la marge. Ainsi va notre époque. À force de laisser les étudiants d'école de commerce diriger des maisons d'édition, on n'a juste plus aucune chance de rendre visible une littérature authentiquement libre et sans concession.
Je lui ai répondu : « Je pense qu'il y a maintenant un fossé énorme entre certaines populations qui attendent une littérature très pimentée et des éditeurs qui veulent servir une soupe standard à la grosse masse des lecteurs un chouia Bisounours du moins versant dans le prêt-à-penser. »
Elle en était tout à fait d'accord.
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