Le nouveau Tchernobyl puissance 100 - Journul Intime 84

 


ça bavarde dure sur les plateaux de télé, sur les réseaux sociaux, dans les bars et dans les cervelles de chacun. Le retour à un temps que j'ai l'impression d'avoir déjà connu, sans les poils au pubis, sans internet, sans les SUV, sans les drones, sans les sites pornos, sans les écrans plats, sans les émoticones et sans les éoliennes. Mais pour l'essentiel, le climat ambiant est un peu le même. Deux blocs. Des ogives. Des gros bras. Des guerres. Le dérèglement climatique en plus. Il y manque tout de même les croûtes au genou, les cartables de dix kilos, les questionnements infinis sur "comment qu'on fait les enfants hein". Un monde bipolaire à l'heure de la fonte des banquises polaires. 

Il manquait aussi la picole, les défonces qui vont avec, l'état en biais de la réalité du monde. Les drogues, les médocs, le sexe, les douze programmes proposés par la machine à laver. Il manquait mais il y avait aussi en plus. Le goût de la viande qui était rare, les films avec Louis de Funès, la variétoche des années 80, les merdes de chien sur les trottoirs… Il y avait les gaz d'échappement qui te rongeaient la gorge, et l'odeur de tabac dans l'habitacle des bagnoles en ferraille. Il y avait les premières tondeuses électriques, les jolis moustaches de Noël Mamère, le Billy Jean et le Thriller, la faucille et le marteau et les fils d'attente devant les magasins d'état vides des pays de l'est. La déferlante des chip's Flodor, du jus d'orange en poudre Tang et tout un tas de jolis produits colorés/chimiques déboulant dans des grandes surfaces aux allures de hangars militaires. 

Le temps passe vite et lentement à la fois. Mais on le sent le nouveau Tchernobyl puissance 100 offert à tous ceux qui furent appelés les générations futures, et qu'il faudra renommer les générations Apocalypse. 

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