Leurs vies de merde - Prequ'Il 3

Que ceux qui hurlent sur les réseaux se soulèvent vraiment dans le réel. Qu'ils montrent leur si grand courage, leur capacité à la haine, à la violence et à la vengeance. Qu'ils montrent qui ils sont vraiment, en face à face, au péril de leur vie, non comme des terroristes façon pétard mouillé ni même grand chevalier en titre mais larves molles sur le front. Que les râleurs des Datacenters montrent leur vrai visage, la taille de leur calibre, la force de leurs arguments devant une foule réelle. Qu'ils tuent ceux qu'ils tuent virtuellement sous peine de passer pour des planqués, des lâches, les idiots utiles de ceux qu'ils prétendent combattre. Que ces trolls, ces militants du hashtag, ces commentateurs grandes gueules souvent avec une maîtrise relative de leur propre langue sortent des buissons dans lesquels ils sont planqués. Qu'ils viennent à poings fermés contre d'autres poings fermés, qu'ils viennent débattre avec les mots qui ne leur sortent plus de la bouche tellement ils ferment leurs gueules dans leurs appartements pourris, leurs vies de merde, tristes et puant le euh… le soufre, euh c'est tellement la même odeur… Qu'ils viennent, qu'ils cessent de déléguer aux autoritaires, aux autocrates de tous bords, qu'ils cessent de balancer la super info au goût de rumeur propagée par des sites dont l'adresse se termine par .ru.teubé.couillemolle et j'en passe.

Qu'ils se réveillent, et qu'ils se taisent sur les réseaux, qu'ils reviennent dans les bars pour passer pour des cons ou pour passer pour des génies aux yeux des défoncés du Zinc du rade "chez péquenot"...

Je les connais tellement ces gens, ces pleutres, ces petits esprits ivrognés par la bêtise, la paresse et la haine d'eux-mêmes. Ils sont mon enfance et mon adolescence, ils sont la boîte ouverte de thon moisi dans le frigo vide et l'orgasme incontrôlé au bout de 37 secondes de coït. Ils sont la pitié et la honte combinés, ils sont les ordures d'eux-mêmes…