Sommes-nous seuls dans l’univers ?
Le ciel n’a jamais rien dit, et pourtant nous passons notre temps à l’admirer, à lui demander de nous aider, de donner un sens à nos vies, plutôt que d’errer dans les longs couloirs sans portes de la vie quotidienne.
En tout cas, c’est ce que je pense, à titre personnel. Quand on a vécu à la campagne — sans doute plus que dans les villes — il existe une attraction inébranlable pour le ciel, pour le soleil, pour la Lune, les étoiles et les planètes. Depuis toujours, dirait-on, les yeux et les pensées sont guidés par le vide infini constellé d’étoiles, de galaxies, de milliards de milliards d’astres divers, de nébuleuses, de trous noirs, de quasars…
L’infini. C’est ça, l’infini. Au point que je peux être certain d’une chose positive en ce monde : l’espèce humaine a réussi, en quelques décennies, à percer l’horizon jusqu’au fond diffus cosmologique… Autrement dit, jusqu’à la limite ultime de l’univers que nous pourrons voir à jamais. Nous ne percevons qu’une version finie de l’infini… si bien qu’il est logique que la science, seule, ne nous suffise pas pour appréhender la voûte céleste dans toute sa splendeur. Nos yeux ne veulent pas seulement savoir : ils veulent aussi croire.
Pour certains, croire en un ou plusieurs dieux ; pour d’autres, en l’humanité ; pour d’autres encore, en telle espèce d’animal ou d’arbre… Notre cerveau, lui, nous joue des tours en permanence : il fabrique des illusions visuelles ou auditives, il construit nos opinions, nos certitudes, et parfois même nos doutes.
Sommes-nous seuls dans l’univers ? C’est la question-titre des documentaires astro d’Arte, des émissions pseudo-scientifiques à usage ufologique de RMC Découverte, ou encore de la chaîne YouTube Les Énergies Éternelles. Chacun veut répondre à cette question en pole position.
Sommes-nous seuls dans l’univers ? Secret de Polichinelle, dilemme bidon — bien sûr que non ! La réponse est sans appel : puisque nous sommes au milieu de l’infini, il y a une infinie chance qu’il existe une infinité d’autres vies, ailleurs…
Croire le contraire reviendrait à dire que ce que nous voyons dans le ciel n’est qu’un écran géant où serait projeté un film d’animation conçu par on ne sait quelle intelligence « gameuse ». J’ose espérer que c’est vraiment le ciel, tout ça…
Les soirs d’été, quand j’étais enfant, j’avais le droit de regarder par la fenêtre de ma chambre un peu plus tard que d’habitude. Mon truc, c’était d’essayer de voir Céline se mettre en pyjama. L’été, on laissait les fenêtres et les volets ouverts. Mes petites jumelles en plastique orange à la main, je fixais la fenêtre de sa chambre, qui se situait pile en face de la mienne, juste un peu plus haut dans le lotissement.











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