La petite mort magistrale

 

Insolo Veritas


Je n'ai qu'une histoire à raconter, un baratin, des souvenirs déformés, du poison mémoriel. 

La forme de ses yeux veut dire quelque chose… la géopolitique de son intimité révèle une guerre salutaire. 

La crème de jeunesse vieillit instantanément au contact de ma peau. Le soleil explose les quilles au bout de la piste. Le plat de la main sur l'arrondi de la trahison. J'ai des frissons, un son sueur dans le refrain atone de mes pensées.

Ses mots sont des murs de briques, ses caresses sont ponceuses. Sa chatte est un sécateur rose-bonbon. 

Canapé en simili-cul, cuissardes tricotées main, cagoule en boyaux de porc. Je grogne. Je ne vois plus ses yeux qui veulent dire quelque chose, menacé par ses talons aiguilles qui cousent ma bouche tandis qu'elle me perfore l'âme d'insultes. 

La vache ! Je bande comme un taureau ! La Toreadora Maxima me défonce les couilles à coups de genoux. Ses bas resilles sont des filets dérivants sur une peau pleine de bleus. Le testicule est une orange comme la Terre. 

La machette sectionne mon bras gauche, mon bras droit, mes cuisses, un cran d'arrêt dans le rectum. L'acte pur, la gaule d'enfer, Lucifer à tête de gland qui crache des filaments épais… geyser de jouir dans un bain de sang. 

Projet en cours avec l'artiste Insolo Veritas
À paraître prochainement.


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