Comme les Toy Dolls, j’avais de l’asthme
Parce que comme les Toy Dolls, j’avais de l’asthme — du moins je faisais semblant… C’était tellement cool. Dans ma tête, ça n’allait pas. J’avais l’impression de passer ma vie dans une pissotière de camping. Malgré la beauté des lieux, sa tranquillité, on se sentait tout de même pris en tenaille… De quoi se plaignait-on ? C’était plus fort que nous. L’élite traînait en tongs à siffler des cocktails, des appareils génitaux et des coquillages de mer… Le murmure de la malédiction n’était pas très loin… Il chatouillait les tympans durant le sommeil ; il faisait sursauter en pleine sieste, en sueur sur la banquette qui longeait le Grand Bar. Des bulles dans la tête, je léchais des Twister à longueur de journée, dans la langueur vulgaire de cet été perpétuel…
Il y avait parfois des CRS ou des gendarmes mobiles qui se pointaient en tenue civile pour picoler quelques canettes de bière et s’attarder lourdement sur les femmes bronzant sur la plage… Ça se passait plutôt bien au début. Les bonhommes étaient sympathiques et sociables. Seulement, leur insistance à s’intéresser aux femmes commença à irriter quelques conjoints…
À suivre…











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