Crier à la censure! Et après? | 10 juin 2007


Il est particulièrement vain pour l'écrivain, de s'engager aujourd'hui... Il n'est plus que la périphérie de l'Art, la sucursalle du message. Désormais, il est plus rentable de trainer dans les couloirs des agences de com que de faire le piquet devant les portes des éditeurs. Certains diront que l'écrivain est au dessus de tout ça. D'aucun affirmera que l'on reste, lorsque qu'on scribouille, un réel sillon pour le sens, une tranché boueuse qu'il faut encore empreinter obligatoirement pour donner un avenir à l'homme.
Quelle connerie. La gerbe. Voyons. L'explosion du phénomère "Blog" est caractéristique de notre époque. Chacun veut causer, veut donner son avis, veut faire de la littérature. Mais cela équivaut au déni pur et simple de la création littéraire. LA création, l'offre de bouleversements puissants.
L'écrivain ne s'engage plus en politique. Il s'isole dans sa tour "d'humblitude" (à la Ségo) et de prétention. Beaucoup de blogs sont des zones de dégueulement de poèmes généralement sans personnalité, sans sens, sans sensation. Des véritables textes mimant niaisement et sans talent, les travaux de grands du genre.
L'écrivain, c'est monsieur-tout-le-monde. L'auto-édition. Le regard 'singulier" sur le monde... Des formes de répétition à l'infinie, et par l'écrit, du désarroi et de la médiocrité des uns et des autres.
A suivre...
Andy Verol

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