Un bout d'ma vie d'pinguoin, tiens... | 08 mars 2008


Des bonnes grosses rouflaquettes. Le mec n'a strictement rien compris à ce que je lui demandais. Je voulais simplement qu'il m'accueille quelques jours, histoire de lui raconter ma vie, bouffer avec lui, pleurer dans ses bras, peut-être coucher avec lui. Je lui ai dit que je paierais la bouffe, que je ferais le ménage et que je serais le plus discret possible. De son côté, il n'aurait qu'à me jouer le rôle de l'ami sincère qui remplit mon existence. Besoin de ça quand on n'a plus personne. L'autre jour un connard de commercial est allé raconter à ses collègues, que mon livre, "ça ne sert à rien." Putain je lui ai craché dix fois dans sa face de verreux ploucard de l'Oise ou de la Creuse. Lui ai dit que j'enculais la France et toutes les faces de crevettes boutonneuses qui la peuplaient. "Alors mon book tu l'vends avec entrain comme quand tu vends d'la mousse à raser ou des caisses à outils." Souvenir de quand j'allais aux sports d'hiver. Ils s'écrasent tous. Je les vois les potes devant mon trou à se demander pourquoi je suis crevé. La grosse surprise pour eux qui, pourtant, ne s'intéressent pas à ma vie. Après tout j'suis pas un darfourien, mais j'fais rien j'crève même pas de faim. Je crève pas d'en avoir trop ou pas assez. C'est bon. C'est de pire en pire chaque jour... Mes futures vacances au Darfour.
Andy Vérol

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