Lucienne et le mamelon calé mou mollasson dans la bouche des affamés cradingues de l’île. | 20 mai 2008

Lulu, c'est celui qui se cache derrière le cul de sa tante, Lucienne. Lulu et Lucienne. Lui est installé dans la cabane en bois, baigné dans le soleil cagnard que la race à con fait grouiller sa mère. Sa Tante, la Lucienne, silencieuse et roteuse, péteuse et puanteur est l'al laiteuse de notre groupe. La laiteuse, la vieille qui offre ses tétons marron gigantesques aux bouches tendues des affamés. C'était comme ça sur l'île. J'osais pas en parler, moins encore que de cul. J'oserai parler des rapports confus, les expérimentations sexe avec des choses assez sales. Genre le pipi dessus. Mais les mamelons de la tante de Lulu plongé en ballons pleins dans la bouche sèche grande ouverte d'un Polo, d'un Daniel ou d'un Rachid, ça me dépasse.
Je pense aux années passées, la boue en tête, où les mecs se plaignaient de poux et se baisaient sur des matelas sales. Habiter à Paris. A bite et à priori à Paris pour faire la fête, sentir les pots d'échappement, vivre l'esprit canal + des années 90, han, des films de Godard ça fait intello et la jeunesse passée à pas faire ses devoir, regarder la télé, tarlouzer sa queue avec un cop clope au bec... Lucienne et le mamelon calé mou mollasson dans la bouche des affamés cradingues de l'île, le luisant d'un monde sans pouvoir, à l'abandon, à peine évoqué à la télé, entre les matchs de la Ligue 1 et les engueulades au parlement de n'importe quelle zone nationale.  Dans nos tôles rouillées nos rivières de produits chimiques méchants mordant toutes les formes de matières organiques...
Je rêvais d'Orangina rouge un matin et de rillettes de porcs le soir. On rêve de tout. On rêve même d'enfiler une clef dans la serrure d'une porte, la porte qui s'ouvre sur une pièce petite et murs blancs des trous de boulettes dans la moquette, une époque sans ordinateurs, avec de l'essence avec plomb, de la pine rincée au Tahiti douche c'est cool ça vient de sortir. On avait tout. On pensait à ça en aspirant le lait de tante Lucienne. Rachid à un nibard, Polo à un autre nibard, des mecs pendus aux nibards de la grosse, des femmes, des jeunes femmes, à pomper à fond la pitance. Dans la panse.
Perte. Maintenant que l'on chie, pisse, boit et mange en abondance, dans la maison de la Vérole, la tante de Lulu sert à vide-couille... Sûr qu'elle ne peut pas être fécondée. Aussi chiant qu'une soirée dans un théâtre (imprononçable ce mot en anglais) de banlieue. Les banlieues c'était mieux qu'un salon de luxe kitch. On bouffait des bouchons, on humait des féroces paumés désocialisés... On... 
Mon Usine, la suite... (Roman en cours d'écriture)
Andy Vérol

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