C dans l'air, sur France 5, l'émission des experts pépères, des pervers économiques


Un nouveau cut-up vérolé. Je rappelle le principe: je bombarde de mots, statuts, commentaires divers les réseaux dits "sociaux" et j'en tire des textes, collages, hasardeux, envolées baveuses et génie rabougri:


Non je ne suis pas un écrivain populaire, et oui je suis un écrivain populiste... Et j'adore les patates, ce qui ne gâche rien...

Les réseaux sociaux sont hyper-raciaux, alors les pots de confiote au pouvoir, qu'ils descendent de leur bananier de flouze...


J'ai peur des armées de Charlemagne entassées contre mes frontières...


Moi j'aime que le grand oncle Sam m'espionne sur Internet, fraibroque et truiteur: je suis exhibitionniste et j'aime qu'il regarde les parties génitales turgescentes de mon esprit!


Avant tu avais les soirées diapo de beaufs au retour de vacances... Maintenant tu as les partages de photos Instagram de beaufs pendant les vacances: c'est beau le progrès...

Courir à cul pluie sous la nue.

ça m'angoissait ce bordel de Playmobils troncs, de Big Jim désarticulés, de Skeletor démembrés, entassés dans le coffre à jouet en bois, la boite fabriquée à partir d'une armoire explosée par un obus dans le grenier de la maison abandonnée des juifs du coron.

La saison des pieds qui collent sur le lino, des doigts qui puent le vinaigre de noix et de la peau au goût de chlore municipal.

Vos bretelles passent leurs journées à dépasser...


"On a franchi la ligne rouge" a dit Noël Mamère. Les socialistes ont donc bien utilisé du gaz Sarin contre leurs alliés écologistes!

Elle avait écrit "Entre chienne et louve" sur son profil Twitter, et elle était accroc aux soldes: "Si t'étais une femme, tu comprendrais!" Elle était horrifiée par le machisme de ceux qui avaient viré la ministre de l'écologie (elle ne se rappelait pas de son nom, sachant juste que c'était en rapport avec le mot "port"), elle avait voté Hollande en 2012 mais elle trouvait bien une femme comme Marine Lepen "divorcée qui a élevé ses enfants seule, une femme moderne et qui est la seule à diriger un parti politique en France!"

Nos mentalités de cales feutrées... hein.

Le réseau est lové contre mon aorte. Il m'arrêtera le cœur...

et t'as toujours le bouffon qui sort de l'ornière pour te sortir une connerie plus grosse que sa vie de rebelle de seconde zone!

Je nique les racistes et les anti-racistes! Moi je ne veux qu'une chose: que mon caddie n'ait pas une roulette qui parte en couilles quand je fais mes courses!

Nous sommes une cellule cancéreuse qui caresse gentiment de l'eau claire... admirant nos valves spongieuses dans son reflet parfait... hein?

Une boîte de maïs Bonduelle pour écraser ses mégots. Autrement, il remonte les manches de son tee-shirt F*** You I'm Famous pour faire marcel comme papa les 30 glorieuses.

un chat-tronc chauve, je suis un politi-chien.

Le problème avec les gens que tu connais depuis longtemps, c'est qu'ils font résonner les noms de dizaines de personnes disparues...

Vous êtes ma belle, la bête, vous m'enculez merveilleusement bien sous la fenêtre entrouverte de la Paroisse de Monchastère.

Vous vous êtes perdu dans vos poings, jeune homme... Il faisait gris vinaigre à l'aube.

"... et comme lecture, je vous propose de lire un magazine people..." Ces années ne s'arrêteront donc JAMAIS...


L'odeur des croissants industriels, les sols synthétiques, la musique électronique, les relations superficiels, les vitrines pleines de résumés en plastique...

Oui mais la liberté totale d'expression laisserait la parole à TOUTES les expressions, y compris raciste, homophobe, sexiste, nazies, etc. En fait, l'expression libre n'existe pas selon moi. Il y a une liberté limitée de l'expression par la culture dominante, la loi mais aussi par des groupes agissants contre d'autres groupes. C'est simplement que je crois que personne n'est libre de son expression. Je pense que chacun est le taulard de ses propres préjugés, de sa culture propre, de ses certitudes, de ses connaissances et de ses ignorances.
Je crois que notre pensée est coincée dans un étau et que nous mourrons tous asphyxiés par nos poncifs, nos raideurs intellectuelles, etc. comme tous nos prédécesseurs...


Putain, je suis pas un déporté, je suis pas né dans un pays du tiers-monde ou sous une dictature, je suis pas né avec un handicap, je suis pas non plus un mec qui a fait des exploits: aucune chance d'être un écrivain digne de ce nom, ça non, oh mais non!

Le principal inconvénient à vivre en banlieue, c'est de subir les goûts musicaux: zouk-love gerbante, rap bling-bling-sa-mère-la-pute, musique rebeu lancinante qui te fait tanguer comme dans une tempête océanique, chanteuses à gros culs black/métisses amerloques, tubes dance-mouillasse façon Fun Radio, etc. On échappe à la variétoche franchouille, de Johnny à Maé, en guise de lot de consolation.

ah, ça y est la black d'en face commence à lever le ton sur son mec flasque. Dans 10 minutes, il va perdre patience, mettre une rouste à son gosse qui chiale et balancer une paire d'assiettes dans la gueule de sa meuf hystéro... Comme tous les dimanches... (jusqu'ici tout va bien...)

C'est dégueulasse le bruit de la scie sauteuse qui découpe les membres de cette femme. En plein vis-à-vis, je vois ce type régler son compte à sa meuf comme un bûcheron réduit en rondins, un arbre millénaire...

Tout le monde s'en branle de la littérature, comme 80% des gens qui disent qu'Arte est une chaîne de qualité, mais que seuls 1-2 % des gens regardent...

Trempé, mourant de mollesse, lugubre, souriant à la webcam, seul, le monde prison où il faut croiser les voitures, les gens en shorts, les taudis blancs puants la sueur, signant des chèques pour acheter des briques. Prêt à exploser, pourrir dans le poison-venin, la gueule collée à la vitre, et la vulve aussi, et les verres de Ricard cramés dans le body-body-touch-granny, des seins sonnants et trébuchants dans le string quatre saisons. Saisir, saisir, saisir...

"Ouais je m'en fous de mon BTS Force de vente, moi, je vais faire réalisatrice autodidacte, j'suis jeune, et c'est l'moment de faire ce qu'on aime, regardez Maïwenn, elle a réussi"... Pouah... le présent est déjà plus criminel que le futur/...

Je lui explosai la tête sur le tableau de bord avant d'arriver au péage. Le retour des vacances s'annonçait zen...

Quoiqu'il en soit, évite de mourir, c'est d'une banalité...

"Je suis toujours sortie avec le même type d'homme, mais ces cuculs pleurnichards un peu francs de la bouteille, ça a fini par me... saouler. Aujourd'hui, je cherche un type qui a du sang sur les mains et qui claque la porte rageusement après m'avoir baisée brutalement à la vitesse de l'éclair. Voilà ce que je veux, et c'est comme ça que je me sentirai heureuse"

A cause d'internet, quand je feuillette un catalogue papier -photos et autres- j'ai l'impression qu'on va me balancer une brouette de plaquettes de pubs sur la gueule en plein salon...

Cergy, c'est pénard depuis que les blancs sont partis (sauf moi et un caniche nain et un black albinos et les mecs en képis)

moi je ne trouve pas que le dopage soit une tricherie. Je pense au contraire que c'est une preuve d'honnêteté vis-à-vis du spectateur avide de records... C'est un don de soi, de sa vie, pour offrir des vibrations à des vautrés dépressifs...

Je n'écris pas des romans de gare pour des voyageurs sans prétentions. J'écris plutôt des romans prétentieux pour des voyageurs sans gare.

"Il faut donner une âme à la pièce de bœuf, hein" dit le boucher avant d'auto-croiser le fer avec le fusil et le couteau...

La littérature avec des brûlures d'estomac

L'émission "C dans l'air d'un pet" sur Franchouille 5, ses experts pépères, ses pervers économiques nous disent que si l'on ne continue pas à alimenter la finance avec les salaires minables des neuneus d'en-bas, on risque de revivre les années 30... Mais ce ne sont pas les années 30 que nous sommes en train de vivre, c'est une partie de Sim City 3 quand ta ville frôle le million d'habitants et que tout part en couille: circulation saturée, pas assez de loisirs, trop d'impôts, trop de chômage... Et toi tu rames comme une merde pour pécho de la thune, et plus tu essaies, plus les gens se barrent et plus ta dette augmente et plus tu en as plein le cul: c'est alors que tu cliques sur l'icone bulldozer et que tu défonces toute ta ville pièce par pièce, niquant des quartiers entiers, liquidant les administrations... Et comme ça marche pas, tu fais quoi? Et ben tu refais une nouvelle partie, DUCON!

ça sent le pain grillé mouillé...

Le moustique et ses lentilles à visée nocturne. Un fantôme, en couche, s'élève derrière lui, tandis qu'une couleuvre géante geint telle une shemale traitée de macho...

les bad-boys, ce sont ces petits débiles bon teint marketés chantant du jus de cyprine croupi devant des ados complètement assujettis -nouveaux soldats de la 3ème guerre mondiale économique- à l'Empire. Tu leur arraches le masque et tu découvres leurs faces de reptiles aux langues-lames rouges gluantes de deux mètres de long...

Andy Vérol



P.S.: Je ne publie plus quotidiennement sur mon blog, mais régulièrement. Désormais, je suis lisible ici, mais aussi sous formats livres numériques, tous disponibles sur les librairies en ligne connues de tous. Certains seront auto-produits ("Manifeste de l'Acharniste" dans quelques semaines) et d'autres pris en main par des éditeurs (La Matière Noire, L'ivre-book, etc.). Egalement, des parutions papier dans les mois à venir.

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