Histoire de se mettre des roustes, se presser les roustons | 25 septembre 2008

Mais le plus important, l'essentiel, était de se divertir. On montait dans des vieux cars qui sentaient des drôles d'odeurs. Histoire de se mettre des roustes, se presser les roustons, s'arracher les vestons, s'bourrer le menton, on se foutait dans l'fond... On s'entassait dans le fond, envers et contre l'avis de l'instit gentil de CM1 - CM2. Il était gentil l'instit. Il se faisait toujours pousser une moustache en fin d'année et nous obligeait à faire des planneurs en balsa. Il était gentil parce qu'il se foutait bien que l'on soit issus de la classe moyenne ou d'l'autre là, l'ouvrière, de classe. Son truc, c'était de nous montrer comment vivre, et non survivre, sans consommer, sans être contraint par l'économie de marché. Parce que lui, oui, dès 1980, il pensait, était persuadé que l'on allait là où nous allions nous perdre. Alors finalement, à la fin de l'année scolaire, au moment de la fête des écoles, on se disait qu'on avait de la chance de l'avoir c't'instit-là...
Robert de Niro n'est plus un héros (Court extrait)
Andy Vérol

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