« On a l'funky qui s'installe dans l'trou d'balle de nos vies… » | 17 septembre 2008

« On a l'funky qui s'installe dans l'trou d'balle de nos vies... » Natif tortille, sublime, du cul, son, petit cul tout rond bombé...  Il a reniflé trois rails d'affilée. « La Colombie en p'tits paquets d'60 euros ! » « yeaahh Natif ». Ils remuent tous les trois leurs fessiers façon saillant, leurs sexes oubliés au profit du cerveau engoncé dans le lolo protubérant gélatineux qu'est la cocaïne. Mains en l'air, le lait tourné façon fromage de leurs déhanchés à chier...

« On a l'funky mal mis qui s'prend pour la hue hue au président ! » Natif tortille d'une seule fesse. Ça existe... Les autres se frottent façon zouk, zyeutent la technique du p'tit malin, mettent les mains, discretos, l'bout des doigts, contre le tissu des fringues fines – en lin c'est bien – de Natif, « LE ROI D'LA NUIT ! J'AIME LA POLICE, LA TEKTONIK, LE GEL SA MERE PLAQUE SUR L'CRANE ».

Ce morceau, Open, de Dub Pistols sur lequel l'gros bide de Carlos se secoue comme un vieux pneu d'Michelin, est le... P'tit Meurtrier s'effondre tranquille   ment    sur    le fauteuil, le marron en cuir pourri, il rend, ravale le filament de bave bileuse et se reprend. Se relève... RE-DEHANCHE ses hanches, un peu haché, au début, dans ses mouvements, puis plus souple, moins bûcheron, le couillon.


« On a l'funky pourri ! Mais tout l'monde s'en branle puisqu'on est la jeunesse ! Et tout le monde chie sur la jeunesse ! » Natif le chante ça, puis le scande : « Ils ont, han, les parents, ruinés nos vies ! Z'ont fait de nous des larbins, des riens, des merdiques ! Z'ont bien bouffé le gras les vieux, pour nous r'filer le maigre, les dettes, leurs soirées raclettes, les risques de fin d'planète ! Sont bien nos vieux avec leurs leçons d'morale ! Nos Parents han, ils nous ont dit pas s'droguer mais nous ont racontés que la défonce des années 70 c'était bien, mais pas bien... Ils ont dit que la violence c'est pas bien, mais ils aiment bien les immeubles avec digicode, les bagnoles avec fermeture centralisée, les quartiers « tranquilles », les boutiques avec des caméras, les jeunes fliqués à tout va pour un oui, pour un non, quand eux passent leur life d'enculés à détruire le monde avec leurs leçons, leur fric, leurs comptes en banque... »

Les deux autres se sont avachis sur le canapé. Le regardent avertir le vide de l'air de la seule pièce du garage.

Carlos : « Putain, où c'est qu'on pisse et qu'on chie ici ? P'tain, t'as oublié ça, les vieux y nous ont même pas appris à pisser ou à chier n'importe où, comme on l'faisait depuis des millions d'années. On est que des culs-terreux. C'est tout ce qu'ils nous ont légués de bien les vieux en France, c'est l'expression culs-terreux... han. »

Ils font han han très fort sur Open de Dub Pistols qui braille en boucle sur l'MP3 avé les amplis...

Ils se définissent contre...
(Extrait du roman en cours d'écriture).
Andy Vérol

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