Quelques conneries sentimentales, des caresses d'usage


Tu étais beau comme un sou neuf, tu déhanchais un peu pédé et ça faisait craquer les filles. Dans ta veste en cuir bleue marine et dans ton alcoolisme festif, tu avais fière allure, traînant n'importe quelle groupie de teuf dans ton clic clac cabossé. Ton œil brillait en direction de la piste de danse, tu jouais de l'index sur la lèvre inférieure légèrement humide. Tes épaules étroites, ton ventre creux, tes jambes longues délicatement musclées offraient les coups de reins de qualité tant souhaités. Pour une raison ou une autre, les Tequila frappées et les litres de bière aidant, tu finissais par jouir péniblement, queue semi-dure, regarde vidé braqué sur la croupe offerte de la proie. Lorsque l'endorphine se diluait dans l'organisme que tu balançais quelques conneries sentimentales, des caresses d'usage avant de revenir à la réalité, le vortex nuit, les vertiges, les maux frontaux violents. "Tu dégages maintenant! J'me sens dégueulasse. J't'ai jouée tout le tralala à la con que tu attendais. Mon objectif, le seul, me vider les couilles dans ton corps, sur ta peau, tes cheveux, tes pieds, ton fion. Tu me sers plus à rien, alors maintenant, tu vas sortir de chez moi, enfiler tes frasques de séduction standard et me laisser me laver, me frotter, me récurer pour effacer ta présence dans tous les pores de mon corps" La boule grossissait dans ta gorge, le dégoût, l'envie de tuer, de balancer des hectolitres d'essence sur les passants dans la rue et y mettre le feu... Tu les dépouillais avant leur sortie écœurée. Du fric, un bijou, mieux un soutif ou une culotte: "Histoire de gicler dedans au réveil". 

L. Houssam

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