Ce soir, c'est cocaïne, whisky, inceste ou Xanax... | 04 février 2009

Le pire, c'était cette flopée de connards qui vivaient d'héritages moyens, du type 30 000/40 000 euros, judicieusement placés sur des comptes divers les exonérant d'impôts et leur permettant de toucher les aides au logement, le revenu minimum d'insertion et de se la jouer anarchistes, ultras de gauche ou révolutionnaires de pointe...

Des gosses de classe moyenne qui faisaient la leçon, qui crachaient à la gueule de ceux qui se reproduisaient, de ceux qui s'emmerdaient comme des dingues dans des vies de cons... Au final, ces crétins, fils, filles de profs, de fonctionnaires, de petits commerçants, d'employés des trente glorieuses, s'enorgueillissaient d'être les mêmes pourritures que les dirigeants qu'ils prétendaient combattre...

Ces piques-assiettes vomitifs, ces pîtres infectes abrasifs, faisaient des maisons d'éditions, des associations, des labels "underground", "authentiques", "contre le système", tout en pompant des subventions, en quémandant comme des clébards, le droit d'avoir trois bouquins dans les rayons de la librairie "indépendante" d'un autre fils/fille de classe moyenne qui se la jouait "alternatif"...

On vivait dans un dégueulis idéologique que la grande crise allait bénéfiquement bousiller et balayer d'un coup de catapulte... (Le pull en acrylique sur le corps de l'abruti en laine) - le corps gonfle et violace jusqu'à l'insupportable quand il reste des jours sous les eaux du lac froid. Des collines au-dessus...

Je me cure les dents avec un coupe-papier et je vois bien que ce Luc ne stresse pas du retard infini que mes alliés de cavale ont pris...

"Tu t'habillerais avec les vêtements de la mère de La Vérole? Luc... Pour voir...

- Ouais, je finis mon café, et j'y vais... C'est vrai qu'il est en bas, enfermé?

- Oui, mais ne t'avise pas d'y aller jeter ton oeil lumineux..."

Il mime le tortillage de cul en allant dans la chambre d'en haut, montant lentement l'escalier en colimasson...

Mon Usine, la suite... (Roman en cours d'écriture)

Andy Vérol