Je vais me faire buter au festival de Charlie… | 12 avril 2009

J’avalé 3 Xanax avec un quart de bouteille de Zubrowska… avec l’herbe de bison. Autant je n’ai jamais eu de carte Gold, autant j’ai la richesse des mecs avec des un peu de salive sur le bord : la route est caillassée … C’est pourri, pis non…

Et la main sur ma cuisse… J’avale mon Twister en quatrième vitesse « et tu dis que tu es love de moi » ce sont les arbustes secs sous le soleil cagnard. Et le sexe connard du chef du village vacances qui roule en Jeep 4x4, un surplus de l’armée Américaine, toute kaki, mon caca dedans quand ses doigts inside le petit trou. « Tu as 7 ans, mais tu en fais 14 tu sais. » ça veut dire qu’il m’offrira un twistertous les jours, pendant les trois semaines de vacances. La Corse, c’est beau. C’est corsé son doigt dans mon cul : « Tu n’en parleras pas à ton papa. C’est un amour entre nous hein ? » Je suis un petit garçon qui aime boire des indiens (l’Orangina avec la grenadine) et des Cacolacs, le soir au grand bar pendant que les parents dansent sur Bronski Beat et Thriller de M.J, qui marche en arrière. Ma bite tente d’être autre chose que le tuyau pour pisser.

Il me dit Charlie – c’est son pseudo la classe ici – du haut de ses 36 ans : « Tu me touches ma bite, et je te touche la tienne. Tu vas adorer. »

Burial est un refuge. Me purge dans Burial. Suis la filiale salace de mes souvenirs.

Il se couche sur mon dos, de tout son poids, avec ses 85 kg environ sur mes 25 kg au plus… Ma gueule dans le sable. J’ai envie de sucer un Twister… Pour faire passer le goût dans ma bouche… il entre son chibre à fond… en respirant dans mon cou, en murmurant : « Désolé, c’est bon hein ? Désolé… » Il ramone et je croupis sous sa gélate de corps et les rayons de sun qui s’écrasent comme des mollards, tout autour de moi…

Mais quand je pisse dans les gogues collectifs, je réponds au mec : « Mon père est mort avant-hier. Il s’est suicidé. »

J’ai encore mal au cul et j’ai l’anus qui saigne… J’aimerais juste savoir quelle heure il est. Quel jour on est. Quel mois on est. Quel siècle. J’aimerais savoir quel jour on vire. Quel jour on esseule, on sème. Quel jour je veux savoir… Et je reste là, le froc baissé, l’anus sanglant planté dans le sable et les épines avec ses mots qui gueulent dans ma tronche : « Tu dis quoique ce soit à tes parents ou à d’autres, et je te promets que t’aurais pas que mal au cul… Je suis très important, et je travaille pour les Etats-Unis, et je suis intouchable… Mais toi, tu l’es touchable, petit… »

J’aurais des bonnes notes à l’école. Cette année. Promis.

Andy Vérol

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