J'ai inspiré Gem Lé Moch de Stupeflip avec "Dépuceler la vieille fille de 38 ans... (5)" 28 août 2009


©Andy Vérol - Il est trop tard pour faire jouir l'autre - 08/2009

Ce texte écrit en 2009 est celui qui a inspiré un morceau de Stupeflip: Gem' lé moch'.  Paru en 2011sur l'album The Hypnoflip Invasion .

Je précise j'adore ce morceau, et je suis plutôt fier de l'avoir inspiré. 

J'ai écrit ce texte au printemps 2009. C'est à ce moment-là que j'ai sympathisé avec Julien Barthélemy, le leader du groupe. À l'époque, j'avais une belle notoriété sous mon pseudo Andy Verol. J'avais mauvaise réputation pour les nunuches de gens honnêtes et je plaisais à certains de l'underground, des milieux hardcore et tout le tralala.

Bref, nos échanges aboutissent à une interview en août 2009 que j'ai publié sur mon blog-labo (toujours dispo).

Julien Barthélemy m'apprécia jusqu'à ce que je tombe dans la loose mais je sais qu'il aimait farfouiller sur mon blog. Il me disait souvent qu'il kiffait mes textes.

Et voilà qu'aujourd'hui, dans ma bagnole, coincé dans les bouchons sur la A86 (ça fout les jetons un écrivaillon hardcore qui croupit dans le formol de la circulation francilienne hein), voilà que je réécoute cet album et donc ce morceau. Et comme une claque dans la gueule, je m'aperçois que le ton, le principe, la vierge de 37 ans (de 38 ans dans mon texte), c'est 100%  inspiré d'un de mes textes que j'avais oublié. J'ai fouillé sur mon blog labo ce soir et je suis tombé dessus et là je me suis dit : "Pour écrire ces paroles, il a lu mon texte.".

C'est d'ailleurs peu avant la sortie de leur album que Julien Barthélemy m'a viré de ses contacts et bloqué après m'avoir balancé un truc gratuit et sans raison : "Verol, tu es un mec néfaste pour moi, adieu".

Bref.

Je ne lui en veux pas mais je sais qu'en 2009/2010, il était dans le creu de la vague. J'en parlerai peut-être un jour. Après tout, il s'est fait un peu de pognon grâce à moi ! 😂

Titre : Dépuceler la vieille fille de 38 ans... (5) - Nouveau titre: "Dépuceler une fillette de 38 ans" | 28 août 2009 (c'est un des 6 textes que j'ai écrit dans cette série). 

Voilà deux jours qu'on galipette bien ma pauvre Sophie et moi. Elle est sortie ce matin pendant que je dormais, pour s'acheter une paire de bas noirs et une nouvelle culotte... A mon réveil, la gueule défoncée par une migraine chimiothérapique ou presque (je n'avais plus aucun souvenir de la seconde moitié de la nuit passée), j'ai vu l'hideuse se pencher sur moi, me poser un baiser épais sur ma bouche pâteuse, et me tendre un plateau, avec du bacon grillé, des oeufs brouillés, du jus de chaussette et une rose rouge.
Putain... terrifiant... pas dans le sens où la vision de cette fille m'horrifiait. Bien au contraire, j'ai eu immédiatement une érection, et j'ai pensé à toute cette société neuneu avec des canons de beauté hue-hue, qui se prive du meilleur plat de sexe que le bon dieu ait inventé.
Elle portait ses bas et je voyais quelques longs poils au travers, sur les cuisses et les mollets. Ses pieds pourris, hyper larges et abîmés comme une travailleuse de chantier. Sophie sentait un peu mauvais. Sentait un peu le vieux, le kitch, le vioque, la croûte de gruyère qui se coince entre le prepus et le gland quand on a perdu l'hygiène pour cause de dépression (ce qui est mon cas, con).
J'ai peloté ses cuisses. Je bandais direct.
"Il faut que tu déjeunes petit coquin! Oh quel fougueux!"
Argh, sa politesse acharnée, sa manière vieillotte de parler me renvoyaient sans cesse à ma propre incapacité à me détacher de la grosse bestiasse fanatique que je suis depuis l'adolescence.
"Y'a pas un peu de bière ou de vodka plutôt que ton mauvais café du Missouri?"
Elle a commencé à faire la gueule, alors je lui ai chopée la nuque et l'ai retournée sur le lit, son gros dos broyant l'intégralité de son petit dej' pourri. Pendant que je léchais ses seins étranges (blancs, totalement différents l'un de l'autre, avec quelques poils sur les aréoles), je pensais à des factures à payer, et le fait que je n'étais qu'un looser. Hier, j'ai encore jeté un journaliste, celui-là du papelard Le Parisien, parce que sa voix me cassait les couilles... Mon éditeur perd patience... Il m'a braillé au téléphone:
"C'est la dernière fois que tu bosses avec les éditions Pylône connard! On écoule le Manu Chao et le Noir Désir, et ensuite, tu prends tes clics tes clacs et tu déguerpis."
Le fait que tout cet été m'ait entrainé dans l'enfer, me rend fragile... Des années que j'écrivais, et voilà que je n'ai plus rien à dire, que je ne défend plus rien alors que les médias commencent à se ruer sur ce que je fais, que des dizaines de milliers de blaireaux savourent la vulve de mes mots...
Bref... J'ai baisé Sophie en missionnaire, comme une demi-feignasse... puis je l'ai fait tomber du lit en la poussant avec mon talon gauche (le tien lecteur, c'est ton talon qui l'a balancée par terre)... Elle s'est relevée en saignant du nez.
"Non surtout pas en arrière la tête! Il faut faire un point de compression!"
Elle m'a remercié et a stoppé la narine glicleuse toute seule dans la salle de bain.
J'étais aux anges. On avait forniqué dans la bouffe du dèj', j'avais un peu de soleil de dehors dans la gueule, et j'étais résolu à sortir, pour aller me bourrer la gueule dans mon bar perpétuel depuis 18 ans: La Musarde.
Sophie irait à son taf, couturière et aide à domicile "pour pouvoir payer les dettes de papa".
Moi je resterais chez moi... en écrivain hardcore adulé, abandonné aux Xanax, à l'alcool, au shit et la coke... (les odeurs de sueur aussi)... Je regarderais sans doute encore, et en boucle Electroma de Daft Punk, ponctué par des morceaux de Damny, son prochain album, Nonstop de Fredo, Agent Réel et son ex-Programme... Il est si loin le temps où on joue aux Playmobils et à rêver de devenir astronaute... (ou vendeur de glaces dans la camionnette)
A suivre...?
Andy Vérol


Le morceau de Stupeflip :



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