La faciès de la salaud qui devient la furie... | 25 novembre 2010

J'ai un instant pour m'exécuter... Le mode de parole et de pensée se modifie... àl'instant de détacher ses putains de liens! Dé-tacher, j'ai les muscles qui en deviennent bleus de rage, les mains tremblent, les petits gru-gru de l'estomac, la faciès de la salaud qui devient la furie... Pourquoi j'détacherais cette vieille merde?! Ses gros pieds, sa vieille bite, ce trou dégueu dans sa joue... Jouir de presser ma poigne sur sa gorge de vieille peau! "HEIN! Tu veux que j'perde mon taf pour ta putain de fin d'vie de vieille moche de bidoche hein?!"
Quand j'écrase, je sens les os et cartilages qui craquent, le souffle puant qui marche en rasades, la lune est à moi, elle m'éclaire!
"J'en n'ai rien à foutre que tu crèves dans l'indignité!!!!!! J't'emmerde! T'as vécu quatre-vingt ans! Pas moi! Moi j'ai cinquante ans encore à faire sur c'te Terre pourrie, y vider mes couilles, y pisser, y rire et y souffrir!"
L'état a décidé qu'il ne servait plus que de vide-couilles pour enfanter des grogniasses tarées addicts du pouvoir, l'état a choisi! L'état me paie mes capotes, mes picoles, mes parties de sieste dans le lit gigogne avec Raoul, c'te sorte de ma femme en homme... Un vieux croulant, un rebelle de merde, un ex-révolutionnaire, un franchouille anar' ne me privera pas de ma soupe, de mes espoirs... Il suffoque, sa gueule ressemble à tous ces états casse-gueulés dans la crise: suppliant, laid, implorant, souffrant, déformé... L'gogol vieux qui faisait l'autoritaire va finir ronger par les miasmes sous l'rayon brûlant d'un soleil triomphant. Fiotte.
J'ai serré assez pour qu'il crève étouffé, pas trop pour qu'il n'y ait pas de trace... Le forte-tête teigneux tétanisé, le corps déja trié par les microbes rongeurs, charognards invisibles qui feront puer son corps et son arrogance de péquenaud révolutionnaire... Ou bien au milieu du sang, ou bien à la périphérie des chairs croquées méchants... Les acides de la mort sont un drap sur sa carcasse de merde... Nan... Nie. J'aime tuer soudain...
Extrait du roman en cours d'écriture: Mon Usine, la suite...
Andy Vérol

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