Ferme-là, Vérol | 03 octobre 2011

Bonjour Vérol,

Inutile de mettre ta patte haineuse sur ce site. J’ai fait un choix, celui de ne plus écrire pour toi. J’en pâtirai, je le sais, c’est un saut dans le vide. Mais Vérol, regarde-toi, tes postures, ta rébellion à la petite semaine, celle d’un fauché qui prône plus la lose que le nihilisme. Durant 15 ans, j’ai bossé pour toi. Toi et tes lecteurs à la con m’ont bouffé moi, pour ton seul plaisir, celui de ton ego surdimensionnée, cette façon-là de toiser les gens, les juger, les balancer sous terre sans même avoir une once de compassion ou de compréhension pour eux. J’ai détruit une partie de ma vie pour te servir. Je pensais que tu étais indispensable que ce que tu souhaitais exprimer était un véritable coup de tatane dans la fourmilière humaine. Et bien non, tu as usé mon style, mon inspiration, et tes textes de braillard acariâtre sont devenus le genre vérolé, celui attendu par tes centaines de carpettes de lecteurs. Quand il y avait des soucis dans ma vie, tu n’as fait que me tourner le dos, là, dans ton boxer sale,  à hurler : « ECRIS ! BOSSE CONNARD ». Je le faisais sitôt la colère retombée. Peu à peu je suis devenu ta chose, tu étais devenu ma vie, ma maison… Tu n’as même jamais eu les couilles d’aller toi-même aux événements publics où tu étais convié. Ton binôme « représentant public » a fait office de corps de Vérol, induisant tes fidèles en erreur, un petit peu comme ces gens qui se représentent Dieu avec une barbe et des cheveux blancs… C’est la représentation de toi que tu souhaitais : un mec moitié chauve au regard bleu et colère, un petit bide et ce look passe-partout… Nous sommes deux à te servir : l’enveloppe et la plume, pour que finalement, tu nous enfermes dans ta prison égotique autant que narcissique… Pour des clopinettes, rien. Tu nous as embauchés avec toutes les promesses foireuses qui se sont révélées être des fantômes pour nous, des maisons hantées, un cloaque nauséabond. Mais qu’as-tu fait Vérol, à part brailler, te la jouer à contre-courant comme pour te sentir au-dessus de la mêlée ? Je te connais moi, je sais ce que tu es capable de faire, picoler du matin au soir, mollarder à la face des quelques proches encore capables de communiquer avec toi… Non tu n’as pas d’amis, pas d’amour. Mais tu en as eu pour mieux les détruire… Tu perds aujourd’hui ton nègre… Tu ne peux me récupérer que si tu acceptes de bosser à ma façon : terminées, les interventions chiasseuses sur les réseaux sociaux… La priorité à l’écriture, et surtout au retrait…  Car je te le répète Vérol, je sais qui tu es et qui tu hais, je te connais quand tu vas te faire les nerfs sur les serveurs de pub puis sur leurs vigiles, que tu parles à n’importe quel loser puant dans la rue, que tu balances tes clopes par dizaines sur le balcon des autres, que tu restes là, vautré des journées entières sur ton plumard, clopant, picolant, jouant à des jeux de conquête du monde. Je te connais, je sais l’homme méprisant que tu es, le lâche, celui qui, plutôt que de faire des choix décisifs dans sa vie, préfère continuer à jouer dans la cour de récréation des détritus punk… Je t’ai laissé plusieurs fois la chance de revenir à toi, ce que tu voulais faire : écrire, même de la merde, mais écrire. Car aujourd’hui tu n’es qu’un animal de foire pour tout le monde. Il n’y a que toi pour ne pas voir ça. Hurle, crache, c’est tout ce que tu es bon à faire. Tu es aussi éclaté qu’une saucisse trop cuite, tu es déconfis, flasque… Tu traines seul dans ta ville sans âme, personne ne te reconnait, tout le monde s’en fout de tes leçons, tes invectives… Aujourd’hui tu as perdu ta plume et ton incarnation physique. Autant dire que sans nous, ce qui reste de corps mou/méduse étalé sur la plage, n’attend plus que les miasmes pour se faire dévorer…


T. Zeus

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