A l'instar du Palestinien du 3ème siècle | 18 août 2012

Des vers cassés dans la bière... Un temps, j'ai cru que passer des nuits avec des putes (la plupart du temps en me contentant d'une seule pipe) me libérait de l'étreinte de la pièce sans horizon (la vie à l'occidentale). J'aimerais bien me rappeler à quoi je ressemblais quand j'avais 60 ans... Cam-isolé, je n'exposais plus mon chibre, mes manies, mes pirouettes et mes sourires de vice qu'à travers la webcam, la caméra sentinelle de mon intimité... Sois attentif à tes morts, emmène leurs cadavres putréfiés en Chine, ils sauront les chialer pour toi, avant de mimer des clowns communisto-capitalistes... Mon Usine détend l’ouvrier en tuant ses désirs de vacances… Je sauverai le monde en tuant l’homo-loisirus, un flan mangé par la bouche immense de l’antimatière…  un altimètre en panne, le refuse des violeurs de randonneuses, la grande galerie criminelle du sol en parchemine, chimique et roulette plastique et métal en caddie…
Il était 4h39 quand j’ouvris les yeux sur les chiffres noirs de mon réveil manuel balayé par les warnings bleutés d’un véhicule arrêté devant mon préfa. Ravagé par l’alcool surabondant croupissant dans l’extrémité basse de mon corps, je défonçai mon crâne contre le plafond béton d’une cuite sublime. Nu. Non. Nuageux, le cul cambré couvert par un caleçon impeccablement froissé et souillé, je restai au garde à vous devant la vitre, plissant les yeux à les brider pour tenter de comprendre ce qui m’arrivait. Un 4x4 énorme était à l’arrêt, une sorte de bras métallique sortait de son parechoc arrière. Deux types de 3 mètres de hauteur me faisaient face, et souriaient comme des PDG chinois, fiers de chanter l’Internationale tout en fistant leur Peuple bien profond… « Tu es dans l’Usine, tu es dans l’Empire à l’instar du Palestinien du 3ème siècle qui ne savaient du Romain dominateur, que ce qu’il peignait sur les murs de ses cités et ce qu’il bâtissait comme routes et comme marchés pour le gaver comme un porc taré»… Je laissai finalement tomber mon calbute sans élastique et les fixai, un peu greluche, jusqu’à ce que l’un d’entre eux ne s’approche de ma porte d’entrée. En réalité – les yeux jouent les clignotants trop vifs – son ombre diminua au point de laisser apparaître sa silhouette de nabot musculeux coincé dans un costume trop petit. « Ouvre ! ». Ma porte ne grinçait pas. Une autre ombre se métamorphosa en corps lorsqu’une fois de plus le contre-jour des phares ne suffisait plus à draper ces sortes de géants… J’ouvris après avoir remisé mon froc : « Lut toi… J’te présente Asmir. Il vient d’arriver d’Asterion, et l’on te charge de le former…
-          D’accord.
-          Tu peux le loger pour la nuit ?
-          Bien sûr…
-          On a installé un périmètre de sécurité autour du logement de Liam Keegan. Tu nous as signalé sa disparition et ça nous inquiète…
-          Ok »
Cet Asmir était un bosniaque poilu à l’extrême et fringué comme un berbère… Je sentais aussi que celui-là allait me saouler…
Mon Usine, la suite… Roman en cours d’écriture.
A insérer à la suite de Liam, Léonel d’Astérion, Polo…
Andy Vérol

Commentaires

Articles les plus consultés