Le potentiel toxique de certaines personnes



Depuis une semaine, mon nouveau livre est paru. Mon éditeur, La Matière Noire est du genre hyper-indépendant, tenace et droit, mais voilà, l'indépendance, la liberté, ça a certains inconvénients. J'aurais pu aller chez Seuil, Robert Lafont, Grasset, mais non, je suis chez un éditeur indépendant, vaillant, combattant, éthique. Et ça me va très bien. Le problème, c'est qu'un éditeur indépendant, ça n'a pas de relais dans les médias, ça n'a pas de distributeur digne de ce nom, ça n'a pas les moyens de payer des attachés de presse et des frais de stands, de déplacements pour les auteurs. Alors comment fait-on? Et bien on remonte les manches. Mon livre est référencé dans toutes les librairies de France, mais celles-ci n'en ont pas dans les rayons parce que pas de distributeur. Il faut donc les démarcher une à une. Il faut aussi passer des nuits, des jours, des angoisses à l'agonie en passant par des joies passagères pour proposer son livre à des lecteurs. On utilise l'entourage, mais c'est vite fait, on fait du mailing, mais là aussi, ça a ses limites. Et surtout on vaque comme des fourmis sur les réseaux sociaux.
Je diffuse donc l'info sur mes 3 comptes Facebook, sur Twitter, mon blog et ailleurs... En gros, je continue à corriger, rédiger, développer mes futurs livres tout en accostant les lecteurs potentiels, leur proposer mon livre "Seconde Chance", bel objet de papier, d'encre, de nerfs et de sueurs. ça se passe pas trop mal mais en chemin, tu croises des gens, des nazes, des crétins planqués, privilégiés, feignasses, donneurs de leçons qui viennent te jeter leurs grosses boules puantes dans la tronche.
Ce qui suit est un dialogue authentique qui s'est déroulé ce jour. Ce n'est pas le premier, c'est même un seul parmi des dizaines d'autres... Je vous laisse juger du potentiel toxique de certaines personnes... Bien sûr, ils sont utiles à mes écrits, matière première pour fonder des nouveaux personnages, mais tout de même, j'avoue, quand j'en croise un dans les réseaux, je me dis qu'il a beaucoup de chance de ne pas être devant moi pour se manger méchamment mon large front dans son pif...
Voici cet échange, marque de fabrique d'un type qui représente assez bien des flopées de personnes qui grouillent dans les réseaux sociaux:
"Le contact Facebook (Prénom Romain. Je tairai son nom): "Bonjour Léonel, je pouvais difficilement louper l'informtion tant la manière de communiquer est virale, démarche qui me paraît, soit dit en passant, mal cadrer avec la manière des textes. Je préfère l'agression poétique (inconfortable) à l'agression commerciale (juste pénible). J'apprécie les petits éditeurs et j'évite d'acheter mes livres à la FNAC, je trouve dommage que vous utilisiez ce genre de méthodologie même si j'imagine que c'est sous la contrainte concurrentielle.... bien à vous
Léonel Houssam: Et je vends mes livres comment ????
J'ai pas de distributeur, pas d'attaché de presse, pas de thunes, pas de nuit de sommeil, alors, comment on vend hein ? Explique moi
Tu es le premier à me faire la morale
Je suis plus proche d'un SDF qui fait la manche que d'un commercial qui vend des produits pourris à des fauchés.... Alors je fais comment ????!!
Le contact Facebook: Je fais pas la morale, je connais rien de ta vie, je réponds de ce que je reçois (d'autres recevrons les choses autrement). J'ai pas la solution à la merde de ce monde.
Moi j'écris des livres, je viens directement te les proposer pour que tu me craches à la gueule ?
Léonel Houssam: Tu sais combien je gagne si tu m’achètes ce livre ????
1,50€
Le contact Facebook: Bon allez laisse tomber, je suis lecteur et j'en ai rien à foutre de parler avec les auteurs. ça m'intéresse pas
oui je sais !
Le contact Facebook: c'est pour ça qu'il est difficile d'être auteur
Léonel Houssam: Ok alors va te faire foutre et vire moi de tes contacts
Le contact Facebook: avec plaisir
Léonel Houssam: Blaireaux."

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