Des jouets de plastique mués en grappes de métastases. Chronique du quotidien pathétique



Chronique du quotidien pathétique: j'ai trop souvent perdu l'élan, pire je l'ai oublié en écrivant sans le bide, dénué de spontanéité. De la même manière qu'au fur et à mesure que la mort approche, j'ai peu à peu délaissé les idéaux pour quelques instants bancales mais bien plus jouissifs. Des sexes moins gravés dans le crâne, j'ai ouvert la table de nuit de quand j'étais petit et j'y ai vu des lambeaux de chair pendouillant, des jouets de plastique mués en grappes de métastases. Des nuits de sommeil à rattraper, des instants de câlins à voler, j'ai décidé d'aller vers l'extinction sur un radeau dérivant sur un torrent de quiétude. Connasse, vie connasse, comptes à rendre, corps épluché par les ans. Le stylo à la main, en pleine nuit, accompagné par une tasse de verveine, j'admire l'accident mondial en raturant mes rushs jaillis d'un au-delà ou d'un en-deçà intérieur.

Léonel Houssam

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