Le mari rossait sa femme à coups de ceinture. Chronique du quotidien pathétique
Chronique du quotidien pathétique: ça tapait dur dans le bungalow d'à côté. Le mari rossait sa femme à coups de ceinture. Moi j'utilisais les hurlements pour l'illustration sonore des batailles de Playmobils sous les draps qui grattaient. J'aimais ça, c'était magique et terrifiant, c'était moins effrayant que la dame en rouge qui chaque nuit s'approchait de mon lit, dans le noir, pour plonger sa main dans mon pantalon de pyjama. Ça sentait l'air froid émanant des bols de glaçons en cube pour l'apéro.
Léonel Houssam
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