Aux connards qui veulent pourrir ma vie



Les attaques à la personne sont la marque de fabrique des trolls frustrés qui se baladent sur Internet. Lorsqu’on ne fait que partager des textes, des pensées, des humeurs, que l’on étale rien de sa vie sur les réseaux sociaux (ou si peu), que l’on sépare parfaitement le public du privé, que l’on n’essaie jamais de nuire nominativement mais également que l’on ne tire jamais sur les ambulances, que l’on se défend des attaques sans jamais avoir soi-même attaqué qui que ce soit (sauf les puissants bien sûr, les oppresseurs et leurs sbires), on est toujours effaré par la stupidité des frustrés, des ratés, des constipés névrotiques, des éconduits aux yeux crevés qui déploient un discours d’une agressivité hors-norme sur les réseaux, tout en étant de fieffés losers, traitres, mielleux et menteurs dans le réel. Des gens qu’on ne voit pas broncher dans la vie, qui ne font jamais de vagues en société ou tellement peu, qui sont dans la déshérence consumériste, idéologique, spirituelle et intellectuelle dans laquelle nous croupissons tous aujourd’hui en France et ailleurs, des persona non grata du courage comme vous et moi, des gens nuls en amour, nuls en réveil comme en coucher, comme nous le sommes tous…
Que ce soit à l’époque où J’incarnais A.V. (incarner, pas ETRE !) dans toute sa brutalité, ou celle plus actuelle où je fais évoluer l’écrivain plus apaisé mais tout aussi libre dans l’écriture, j’ai toujours construit une œuvre (pas un chef d’œuvre, une œuvre hein) traduisant précisément cette agressivité de frustrés, sans filtre, reprenant à mon compte ces attitudes, cette violence, la décortiquant, la livrant sans avertissement, l’exploitant pour bâtir des textes mais aussi pour transmettre un message sur la nature profonde de l’Humanité. Et si je racontais ma vie comme tant de personnes le font lamentablement, on se ferait chier comme des rats morts à sa lecture. On se fout que je sois rentier, conseiller à l’emploi, prof, ouvrier, chômeur ou dompteur de dauphin, on s’en tape que je bande mou parfois, que la morve me sort du pif en éternuant, que j’ai parfois été excellent ou à chier au pieu, parfois héroïque en égoïsme, beauf devant ma télé, alcoolique, bouddhiste, interné, bricoleur du dimanche, violé par mon père, nul à l’école ou surdoué ! Rien à foutre.
Ce que je suis sur Internet est tout sauf un troll, un wanabee ou un has-been, pas plus que je ne suis un écrivain maudit ou un hooligan de la tribune Boulogne. Je n’ai pas à prouver au monde que je suis « un bonhomme », je n’ai pas besoin de prouver ma virilité, ma place dans la horde, sur le territoire devant la niche. Je ne cède jamais aux merdiques qui fabulent, qui m’entachent, qui diffament. Je ne leur dois rien, et même pas une riposte. Mes détracteurs existent autant que mes admirateurs. Ça, c’est la partie publique, la fascination débile que peut provoquer chez certains le statut d’écrivain. Que j’en vive, que je n’en vive pas, qu’est-ce que ça peut vous foutre ? J’écris minimum 3000 signes par jour depuis 30 ans, j’ai été édité, publié, je me suis auto-édité aussi quand c’était nécessaire, j’ai connu des putains de fours et quelques succès, mais ça n’a strictement aucune importance. Je diffuse des textes, des idées, des humeurs, beaucoup de conneries, des merdes, parfois des perles, des fulgurances. Je laisse en juger les trolls (qui sont généralement de mauvais lecteurs), les quidams, les connus, tout le monde. Qu’on juge mes écrits, qu’on les assassine, qu’on les critique oui, bien sûr, et c’est tout ce que je demande même si ça ne me procure aucun plaisir… En revanche, chercher à taper dans ma sphère privée, ça dénote d’une seule chose : une capacité à se réduire à l’état de bouse sous mes yeux. Rien de plus, et à jamais.
A bons névrotiques haineux et frustrés, salut.



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