Le pubis, les cuisses aspergés de pisse



Peu à peu tout ce qui m'entoure disparaît pour laisser place au vide, une apesanteur à trois dimensions, sans haut, sans bas, sans côtés, une chute perpétuelle, semble-t-il, dans tous les sens à la fois, le corps disloqué par la vitesse, les yeux sortant de moitié de leurs orbites, l'air gonflant les poumons jusqu'à l'explosion des alvéoles... Le corps vrille fort, la peur de ne plus y arriver, le visage couvert de mon vomi, le pubis, les cuisses aspergés de pisse et soudain, en un claquement de côtes cassées, je m'écrase sur le sol meuble de la cathédrale. 

Mon casque n'a pas bougé. Mes doigts cramponnent encore le joystick. Je peste des lèvres pour en virer du dégueulis. Les bruits de pas sourds viennent de l'extérieur. Ici, tout est désert.

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